Fatal Fury: King of Fighters
6.4
Fatal Fury: King of Fighters

Jeu de SNK et Hamster (1991Neo-Geo)

Pif ! Pof ! Scroutch ! Poum ! Clong ! Aïe ! Humph ! Ouch ! C’est un peu ça la baston non ? Enfin, ça dépend. Dans Fatal Fury en tout cas, cela se déroule ainsi. Sauf que les combattants ne besognent pas pour le plaisir, mais pour la justice. Pour l’égalité des sexes, le retour des vinyles et l’adaptation de La Grande Vadrouille en HD-DVD. Des hommes au cœur pur, sans nuage supersonique mais en jeans, blouson, casquette et sans les ouaich. T’as vu.


Tout se passe dans la ville fictive américaine Southtown, bourgade dans laquelle règne crime, violence, corruption avec Geese Howard, le Parrain du coin. Et autant vous dire que lui, il ne plaisante pas. Curiosité locale de Southtown, c’est le tournoi du King of Fighters, qui se déroule ici chaque année. Tout d’abord, les combattants s’affrontent entre eux en combat singulier, puis le dernier survivant s’oppose au bras droit de Howard, à savoir Billy Kane, réputé invincible. Et croyez-moi, c’est loin d’être faux car ce personnage, c’est pas de la tarte! Trois combattants se démarquent du lot: tout d’abord Terry et Andy Bogard, frères et fils de leur père Jeff Bogard, mystérieusement assassiné par Howard, ce salaud. Je le savais qu’il n’était pas net de toute façon, alors… Pour cela, ils sont aidés d’un troisième personnage, leur ami Joe Higashi. Ensemble et même séparément, ils comptent bien s’occuper de Howard.



Chou! Andy ! Dis-moi oui ! Chéri! Oooh Ouwoh Ouwoh !



Si Terry Bogard est vite devenu le personnage le plus populaire du jeu, de ses suites et a fait de nombreuses apparitions par la suite, c’est grâce à son style particulier et à sa casquette, ce qui le rend bien plus charismatique que son frère Andy, que je préfère amplement car plus précis et plus sobre dans son style. Avec une tenue et une coiffure digne d’un personnage de DBZ, il propose une superbe palette de coups et je le trouve plutôt efficace. C’est d’ailleurs avec lui que j’avais fini le jeu pour la première fois. Je me souviens… Andy, moi, ses poings, ses pieds, mes doigts sur ma manette triturée et qui en grince encore. Aaahh, le vieux plastique, il n’y a que ça de vrai. Mais il est évident que nos deux frangins n’auraient jamais pu se lancer dans cette aventure sans leur ami Joe Higashi, combattant à la présentation particulière, à mi-chemin entre Noritaka et Lee, Bruce de son prénom, bande de moules. Cela dit, il est très rapide. Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes. C’est vous qui voyez. Selon ses goûts et son amateurisme ou non lié aux jeux de joutes physiques en milieu urbain, vous choisirez le personnage facile d’accès et populaire, le plus discret mais plus complexe ou le rapide.



Ici, c’est moi qui fais la loi, c’est clair ? Alors, faites pô chier !



Les adversaires que vous rencontrerez en chemin sont tenaces. Mains moites, manettes qui volent, séances d’énervement, cacas stressés et difficultés à manger des pâtes sans gruyère, des symptômes dignes d’un bon jeu de baston, celui qui vous donne du fil à retordre, pas comme ces Dead or Alive ou Virtua Fighter. Devenus par la suite des classiques de ce qui se fait en ennemi coriace, nous avons droit ici à toute la panoplie des méchants en tout genre: le papy très (trop?) souple pour son âge avancé, le catcheur, le frimeur énervant à buter, le loubard plein de vices, le jeune jouvencelle sexy et j’en passe. La route est longue avant le boss final. Autre élément important d’un jeu de combat, les lieux. Variés et colorés, on passe du PAO PAO Café au métro, de la plage aux bureaux sans oublier les arènes à débloquer. Cela fait donc pas mal.



Une histoire de plans



La principale originalité implémentée par les développeurs et qui fait la particularité de Fatal Fury, c’est son gameplay. Et plus particulièrement le fait de pouvoir combattre sur deux plans différents. Il est en effet possible de déplacer son joueur à l’arrière plan, pour pouvoir éviter les attaques de l’adversaire. Des coups spéciaux permettent d’ailleurs d’attaquer de l’arrière au premier plan, et vice versa. Un système inédit à la sortie du jeu en 1991, qui fut ensuite revu pour le deuxième Fatal Fury puis abandonné pour les épisodes suivants. Les affrontements deviennent plus stratégiques grâce à cette feature pourtant pas indispensable, puisqu’on peut aisément s’en passer. Mais sa simplicité d’usage dans le jeu est telle qu’on l’apprécie et qu’elle peut sauver la mise, parfois.Graphiquement à la hauteur quel que soit le support de jeu, Fatal Fury fut un précurseur et un modèle d’inspiration pour beaucoup.


Un jeu d’exception, un ancêtre de la baston à l’état pur, une simplicité et une certaine difficulté, ce qui n’est pas pour déplaire aux amateurs du genre. Graphiquement soigné et techniquement recherché, c’est un régal.

RobinBeaugendre
9
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le 18 juin 2016

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Robin Masters

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