Le concept amorce son essoufflement.

"Woodburry Getaway" est déjà le cinquième épisode des "Fears of Fathom", et même si la formule "histoires glauques postées sur Reddit en mode creepypasta" fonctionne toujours assez bien, force est de constater que le setup - bien qu’assez sympa - est répétitif avec ses mécaniques poussives, notamment lorsque le jeu abuse un peu trop des screamers faciles et téléphonés.

Hélas, le concept arrive atteint ses limites ; on tourne complètement en rond (coucou Supermassive Games et Telltales Games) et cet énième opus, dévoiles des ficelles qui étaient alors plutôt masquées dans les premiers épisodes, apparaissent à présent assez grossièrement en plein milieu de l’écran. La magie n’opère donc plus comme elle le devrait. Le vrai point négatif étant que le récit finit encore eau de boudin, avec un stalker qui s’échappe encore une fois sans dévoiler le mystère et les dessous de l'affaire. Bien entendu, tout en nous reservant le fameux hide and seek, ou plutôt le die and retry bien lourdingue.

Et ce n’est malheureusement pas l’esthétique qu’on aime toujours autant avec ce low-poly en style VHS/PSX bien crade, ni même l’ambiance absolument glauquesque qui pourront porter le jeu à eux seuls.

Un sound design toujours d'excellente facture, accompagnée d’une OST très à-propos et discrète. Cependant la localisation FR est toujours aux fraises. Merci à la traduction Google... Un effort aurait pu être fait, quand même, pour un jeu presque exclusivement narratif.