FIFA 18
6.1
FIFA 18

Jeu de EA Canada, Electronic Arts et EA Sports (2017PlayStation 4)

Nouvelle itération d'Electronic Arts dans le monde du football, et force est de constater que les équipes d'EA Sports ne se sont pas foulées. Car si FIFA 18 est loin d'être déplaisant et pourrait même être qualifié de "meilleur" que FIFA 17, il en est surtout la simple mise à jour plutôt qu'un nouvel opus à part entière.


Récapitulons : avec le moteur Frostbite 3, la série des FIFA avait fait un bond qualitatif entre FIFA 16 et FIFA 17. Graphiquement supérieur bien qu'en deçà des attentes pour un titre estampillé "PlayStation 4", les sensations avaient nonobstant grandement été renouvelées notamment grâce à un panel d'animations inédites et bien senties. Un an plus tard, et mis à part quelques visages retravaillés et toujours plus proches de la réalité, le fossé se creuse visuellement avec les standards actuels tandis qu'à l'inverse EA Sports a perfectionné les mouvements des joueurs en apportant un soin tout particulier au jeu physique, avec ou sans ballon. Problème de cette amélioration : on se retrouve avec un jeu encore plus bourrin que FIFA 17 et étonnamment plus permissif en terme de bousculades tant l'arbitre laisse passer des fautes à foison (arbitrage à la Everton vs. Olympique lyonnais, bonjour !). Cela nous amène notamment à des joutes contre l'I.A. où cette dernière en use et en abuse jusqu'à l'indécence.


Du reste, comme toujours depuis FIFA 15, la difficulté face à l'I.A. - et plus particulièrement en mode FUT - est mal paramétrée et il ne sera pas étonnant d'affronter une équipe de D2 jouer comme le FC Barcelone dès lors que l'on est en Pro et plus. Désespérant.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul cadavre dans le placard de cette simulation de football qui traîne d'autres boulets depuis tant d'éditions que cela en devient exaspérant. En vrac les touches toujours aussi imprécises, les dégagements du gardien hasardeux pour peu que l'on fasse un dégagement à la main ou que l'on tente une simple passe à un défenseur devant soi, la vitesse du jeu qui pousse à la réaction plutôt qu'à la création avec paradoxalement des joueurs très peu réactifs (élu "défaut le plus énervant de la série FIFA" by Kelemvor), ou encore un déséquilibre quant à l'efficacité des centres oscillant entre manque de réussite consternant et laxisme exaspérant des défenses selon les années. Au bout d'un moment, on est en droit de se demander ce que branle les équipes d'EA Sports tant ces défauts sont de plus en plus rédhibitoires à mesure qu'ils ne sont pas corrigés malgré les parutions annuelles et les mises à jour périodiques.


Mais là où le bât blesse, ce sont les nouveautés qu'apporte ce FIFA 18 sensées justifier de repasser à la caisse. Et là, c'est un peu la loose.
Le mode FUT ? Un simple mode "Clash d'équipes" qui, s'il n'est pas avare en récompenses, pousse à jouer au minimum 1H quotidiennement - à savoir 4 matchs de 15 mns et jusqu'à 12 matchs le samedi et le dimanche - pour ne pas se voir reléguer en fond de classement. Ou, pour le dire autrement, un mode élitiste qui vous oblige non seulement à jouer tous les jours mais également à passer votre week-end dessus pour un cumul de 12H par semaine au minimum si vous voulez gagner autre chose que des clopinettes. Moyen comme approche. Reste tout de même l'ajout des défis quotidiens et hebdomadaires, plutôt intéressants à réaliser pour des gains malheureusement minimes.
Le mode carrière ? Il bénéficie d'un grand soin puisqu'il creuse la partie des transferts en ajoutant notamment les clauses libératoires et quelques cinématiques somme toute sympathiques mais assez peu transcendantes. On regrettera néanmoins que la partie des négociations reste toujours bancale, avec un manque de visibilité entre l'offre et la demande, la valeur du marché et la valeur contractuelle des joueurs.
Reste le mode histoire qui est plus poussé et plus intéressant que l'ancien, du moins durant les quatre premiers chapitres. Les deux derniers chapitres seront en effet le reflet d'un criant manque d'inspiration nous amenant à penser que nous sommes donc encore loin du soin apporté par 2K sur la série des NBA 2K en la matière. Saluons toutefois l'effort des équipes de Burnaby et espérons qu'elles continueront sur cette voie.


Soyons honnête : FIFA 18 n'est pas un mauvais jeu. Loin de là. Mais après plus de 200 matchs passés dessus, je ne cesse de me dire qu'une simple mise à jour de FIFA 17 aurait suffi et que passer à la caisse cette année n'était franchement pas nécessaire.

Kelemvor

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