Tifaïneul Fantasy

Fantasme de nombreux joueurs à la suite d'une vidéo de démonstration des capacités technique de la playstation 3, Final Fantasy 7 Remake est à présent entre nos mains. Apres le succés mitigé de FF15, Square Enix vise un public plus large avec cet opus, souhaitant contenter tous les joueurs, nostalgiques comme néophytes. Pari réussi ?

Annoncé à l'E3 2015, FF7 Remake à connu des difficultés dans son dévellopement, un reboot, et quelques reports. Gageons que, recréer l'univers d'une telle sommité du JRPG, n'a pas du être une mince affaire pour l'équipe en charge de cette tache. Le premier choix fort est de compartimenter le soft. En effet, vous n'avez accés qu'au commencement du jeu, soit la partie "Midgar". Partie représentant 8 heures dans le jeu originel, il m'a fallu 45 heures pour conclure ce remake.

Le joueur incarne Cloud Strife, ex -Soldat de la Shinra, puissante compagnie puisant la mako, energie émanant de la planête, afin de la transformer en énergie utilisable par les habitants de Midgar. Le but assumé est aussi de permettre à Midgar d'être "une ville qui ne dort jamais". Cloud est amnésique et semble torturé par différentes visions. Il est employé par le groupe terroriste "Avalanche", luttant contre le pillage intempestif des ressources de la planête. Datant de 1997, le synopsis est efficace, et terriblement dans l'ére du temps. Difficile de ne pas percevoir certains parallèles avec notre bonne vieille planête terre, le monde de Final Fantasy 7 s'inspire des problèmes écologique que nous ne connaissons que trop bien.

Tout le travail visuel de restauration du jeu est exemplaire. L'univers gagne en réalisme, les personnages (jouable comme non jouable) en profondeur et crédibilité. Mention spéciale a Sephiroth, plus dérangeant que jamais. La bande originale n'est pas en reste, la réorchestration des thèmes crées par Nobuo Uematsu est grandiose. Les différentes pistes replongent instantanément les plus nostalgiques dans l'ambiance singulière du jeu.

Place a un gameplay qui s'efforce de contenter tous les joueurs, nouveaux venus ou joueurs rodés au titre originel. Adieu les affrontements aléatoires à l'ancienne. Dorénavant, on se déplace et on aperçoit les ennemis, le combat s'engage aprés être entré dans le champ d'action de l'adversaire. Le théme de combat revenant sur le premier plan après s'être placé en sourdine lors d'une absence de combat, est, du bel effet, et octroie l'envie d'en découdre immédiatement. Les combats sont en temps réel, on se déplace, change de personnage d'une pression sur la croix directionnelle, attaque, utilise des objets, sorts, compétences, ou invocations sous condition d'avoir des jauges d'action remplies, celles-ci se remplissant avec le temps et si le joueur attaque physiquement ou bloque des attaques adverses. Toutes ces actions peuvent s'effectuer en ouvrant un menu ressemblant aux épisodes les plus anciens. Un ralenti de l'action s’opère, ce ralenti crée l'effet de "tour par tour" qui m'a beaucoup plu. La possibilité d'utiliser rapidement ses actions préférées nous est offerte par l'utilisation de 4 raccourcis assignables (L1 + carré, L1 + rond etc...) et donne du dynamisme aux combats. Chacun des personnages de l'équipe possède un gameplay qui lui est propre et determinera la position du personnage pendant la bataille (distance, mi-distance, corps a corps). La sensation d'avoir accompli quelque chose à la suite d'une passe d'armes victorieuse contre un boss est bien présente.. Tout y être pour séduire le fan d'action-RPG.

Malgré de nombreux points positifs, le titre a quelques défauts que j'ai constaté. Le jeu est très réussi techniquement, la ville est très réaliste, trop réaliste même, et viennent ces moments oû l'on se heurte a de trop nombreux murs invisibles pouvant nous sortir de l'expérience. La restreinte liberté de mouvement n'est pas en adéquation avec la beauté photo-réaliste du titre. Autre point qui ne m'a pas dérangé mais qu'il est bon de savoir avant de se lancer dans l'aventure, la structure du jeu est linéaire. Bien que l'on progresse de secteurs en secteurs, tous différents, le joueur reste aiguillé. Ceux nourrissant l'espoir de découvrir Midgar de fond en comble, dans les moindres recoins pourront repasser. Bien sûr, différentes quêtes annexes occuperont vos decouvertes de ces secteurs, ainsi que des mini jeux bien connus des JRPG. N'offrant jamais un gameplay profond, ils restent cependant distrayants. Ceux ne connaisant aucunement l'histoire de Final Fantasy 7 pourront se sentir perdu avec le scénario et notamment certains personnages, placé tel quel sans histoire ou background, en les enchaînant, on semble assister à une superposition des personnages et notamment vers le dernier tiers du jeu. On a l'impression que l'equipe de devellopement a pris pour acquis que tout le monde connait les personnages et leurs histoires, car ceux-ci sont très implantés dans la pop culture.

Il en résulte que ce dernier né de la licence de feu Squaresoft renoue avec la tradition des anciens opus tout en se dotant des mécaniques actuelles. La bande son et la réalisation sont un délice pour les oreilles et les yeux, le gameplay pour les mains. Pas exempt de tout défauts, j'étais très sceptique à l’annonce de ce remake, et je fus agréablement surpris en parcourant le jeu, constatant que la magie opère toujours dans mon coeur de gamer.