Navrée, mais ça passe pas.
Récemment, j'ai lu quelques critiques positives concernant Final Fantasy XII. Toutes très bien défendues. Elles soulignent très bien les forces et les faiblesses du jeu et en tirent une note élogieuse tout à fait justifiée.
Mais c'est l'échec, pour moi. Je reconnais volontiers les qualités de ce jeu mais je me sens arnaquée. En tant que Final Fantasy, j'avais pour ce jeu certaines attentes auxquelles les développeurs n'ont pas répondu. Je ne suis pas du clan qui dit que "FF est mort", je n'ai pas joué à FFXIII, et FFXII est un bon jeu. Mais je. N'y. Arrive. Pas.
Points positifs : mon Dieu, que c'est beau. Quels décors. Quel univers ! On ne peut pas dire qu'on nous a pris pour des cons sur ce plan-là, Ivalice est immense, cohérente, sublime. Musicalement parlant, c'est splendide (même si on devine de suite que le compositeur n'est pas Nobuo Uematsu, ce qui n'a rien d'un défaut, ça fait juste bizarre).
Le système de combats, novateur, a pour mérite de nous éviter de sempiternelles crises de rage lorsque l'écran explosait alors que notre perso était à deux centimètres du prochain point de sauvegarde, puisque les ennemis sont visibles sur la carte. L'aspect stratégique est renforcé grâce à l'existence des gambits que d'autres ont expliqué bien mieux que moi. En revanche, pour le système de permis, j'ai préféré le sphérier d'FFX.
Bref, il y a incontestablement de la matière, au moins les bases d'un truc foutrement mythique.
Maintenant, pour les points négatifs.
Le scénario est un ersatz de celui de Star Wars, avec les persos qui vont avec. La princesse, le fringant pilote, partis à l'assaut du vilain empire. Je ne peux d'autant moins pardonner cet ersatz que je suis une fanatique hardcore de la trilogie originelle. Là, c'est purement subjectif, et je m'en excuse.
Le soi-disant héros est inexistant, sa copine est la niaise à flinguer, et le scénario encore plus linéaire que celle de Final Fantasy X - même s'il est à noter qu'FFXII, lui, ne fait pas évoluer les personnages dans un univers couloir. Je reviens à ce que je disais plus tôt, l'univers d'FFXII déchire. Vraiment.
J'adore Ashelia. Et j'ai eu un énorme kiff sur Larsa, le petit frère de l'empereur. Autrement, je trouve que les personnages manquent de dimension, à l'image du scénario. Pourtant, y avait des bases parfaites...
Une grosse arnaque au niveau des chimères, complètement inutiles (même si diantre, ça en jette quand on les invoque).
J'ai pas senti d'âme en jouant à FFXII. J'avançais, un peu hébétée, en me demandant quand ça allait "enfin" commencer. J'étais en état d'attente constante.
A ce titre, je reviens sur mes attentes face à un FF : le souci, quand j'en lance un, c'est que je m'attends à ce qu'on me raconte une histoire. Limite que je voie un film. C'est un aspect décrié par beaucoup, mais c'est ce que je préfère dans la saga. L'absence de customization des personnages est compensée par leur caractère, même si stéréotypé, et leur histoire. Là, je trouve ça... fade.
(Sauf Cid. Bon Dieu quelle dynamite ce mec !!)
En bref. Je suis parfaitement consciente de passer à côté d'une bombe. Mais la pilule ne passe pas. En finissant FFXII, j'avais un goût amer dans la bouche, un vieux sentiment d'avoir manqué le coche ; j'ai laissé ma PS2 froide pendant plusieurs jours, le temps de retrouver mon bien-aimé Final Fantasy IX.