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Final Fantasy XVI
6.6
Final Fantasy XVI

Jeu de Square Enix (2023PlayStation 5)

- Critique sans spoiler

- Terminé au lvl 47 en 100 heures, avec toutes les chasses et quêtes annexes (sauf monolithes de Chronos)

Depuis plus de 22 ans, je sais toujours pourquoi j'achète un Final Fantasy et surtout ce que je veux y trouver dedans. Autrement dit, lorsque je joue à un FF, ce n'est pas pour regarder Game of thrones (j'avais tenu 2 saisons à l'époque) ou encore jouer à The Witcher 3 (toujours à mes yeux le titre RPG solo ultime). Dieu merci, après des premières heures inquiétantes où le jeu puisse son inspiration ( juste en surface, très en surface) dans l'oeuvre de Georges R.R. Martin, il s'avère que ce 16e opus n'est rien de tout cela. C'est un Final Fantasy pur jus, bien rouge car certes plus sanguinolent, au langage plus crû aussi mais comme dit le proverbe: chassez le naturel, il revient vite au galop. Lorsque j'ai pu commencer à explorer la province impériale de Rosiara, je me suis dit: "Tiens, Naoki Yoshida je te retrouve!" ou plutôt: "Bonjour FFXIV Offline." Après un vécu de 420h de partie sur l'épisode online, je n'ai pas été dépaysé avec ce FFXVI et... ce n'est pas forcément un ressenti positif, j'y reviendrai plus bas.

Commençons par le gros point fort et même, les petites révolutions de ce 16e contenu: le sociogramme et la carte interactive de Viviane neuf-contes. Le youtubeur Bugland en a d'ailleurs fait une vidéo dessus et je suis d'accord avec lui sur son souhait de voir désormais ce genre de fonction dans tous les RPG à venir. J'ai passé 1h45 à tout lire dans ce sociogramme et la carte: c'était si bien résumé et expliqué que j'ai pu ainsi continuer l'intrigue sur de solides bases en me remémorant exactement ce que j'avais fait durant les premières heures. Il faut l'avouer, le début est assez confus mais pas de panique, malgré les apparences, le lore de FFXVI n'a rien de compliqué. La fonction "chronographie" est aussi bien pratique, permettant de contextualiser le lieu où se passe l'action. Sinon, on peut constater aussi que la plus grosse partie du budget a dû être engloutie dans les affrontements entre les Primordiaux: ça envoie du lourd, même du très lourd dans la mise en scène. Le combat face à Titan reste pour moi le point d'orgue de tout le jeu (allez, avec celui de Bahamut aussi). Pour les QTE très simplistes (voire inutiles), ça ne m'a pas dérangé plus que ça. Le système de combat est aussi jouissif qu'enragé, trop même, rendant le jeu très facile et pourtant, j'ai joué en mode action. L'intrigue principale n'a rien de très fofolle, du moins pour ceux qui bouffent de la prod' jap' depuis au moins deux décennies. Mais c'est efficace et bien mené au point que Clive et sa bande ont réussi à m'embarquer dans leur univers. Les nouveaux venus devraient apprécier et d'ailleurs, je recommande aux curieux de commencer par cet épisode pour se lancer en douceur dans la série: c'est de loin le plus facile et accessible de tous. Et ça ne fait pas forcément des qualités pour les vieux briscards comme moi: aucune gestion d'équipe (enfer!), aucune gestion élémentaire (horreur!), juste un chocobo pour le moyen de locomotion (Le bateau et l'airship? Dans le cul lulu!) gestion de l'équipement assez réduite (une épée, une ceinture et un bracelet + 3 accessoires avec un peu de forge). Durant les combat, on ne dirige que Clive et Talgor, le cleb's de service (mais on peut, au choix, automatiser ses actions). Les coéquipiers potentiels interviendront juste de temps en temps mais on ne décide de rien. Le titre souffle le chaud avec ses combats démesurés de Primordiaux et surtout le froid avec son exploration semi-open world à la FFXIV: A Realm Reborn. Que dire de ses PNJ low polygons plantés comme des piquets, à la gestuelle très limité? Et hop, je parle en mettant ma main sur la hanche, et hop je l'enlève! Mr Yoshita, le FF14 que vous avez sauvé du naufrage est daté de 10 ans et nous le refourguer en mode offline, plus joli à regarder avec ses donjons ligne droite/arène en 2023, non ce n'est juste pas possible. La map en général se révèle être aussi une sacrée arnaque: il a bon dos le fléau noir pour rendre inaccessible certaines grosses parties de continent: impossible d'aller dans la nation de Jill Warrick (les Territoires du Nord) ou encore d'explorer une bonne moitié (!) du continent de Gris-levant, faisant finalement juste office de donjon final, donc une déception. Mais soyons rassurés, les DLC soi-disant non prévus ont été annoncés, comme par hasard... On croit rêver mais non, c'était prévisible. Cela dit, contrairement à FFXV, cette fois-ci il faut reconnaitre que le jeu initial se suffit à lui-même. Dernière chose: à mes yeux, la fin de ce FFXVI est pourrie. Voilà, je me devais de conclure cette critique sur une remarque particulièrement optimiste, faisant perdre un bon point sur la note.

Flikvictor
7
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le 5 août 2023

Critique lue 39 fois

Flikvictor

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