Deux ans après un premier opus réussi, Bizarre Creations et Psygnosis remettent le couvert avec Formula 1 97, un jeu de course sous licence officielle FIA qui ambitionne de repousser les limites du réalisme sur PlayStation. Pari tenu ? Presque totalement.
Dès les premières minutes, le ton est donné : Formula 1 97 frappe fort avec une présentation dynamique, portée par la voix emblématique de Murray Walker – célèbre commentateur britannique – dont les interventions passionnées injectent un véritable souffle de vie aux courses. Côté contenu, les vingt-deux pilotes, onze écuries et dix-sept circuits officiels de la saison 1997 sont au rendez-vous, fidèlement modélisés dans les limites techniques de la machine.
Techniquement, le jeu impressionne. Les circuits sont détaillés, les effets météo bien rendus, et surtout, la sensation de vitesse est grisante. La PlayStation est ici exploitée avec maestria, malgré quelques ralentissements notables en écran splitté ou lors de fortes densités à l’écran. L’animation reste fluide en solo, et le moteur physique – bien qu’arcade – conserve une nervosité grisante. Les développeurs ont d’ailleurs eu la bonne idée d’inclure deux modes de conduite : arcade pour les novices, et simulation pour les puristes, avec gestion des dégâts, de l’usure des pneus et de la météo.
Le gameplay brille par sa nervosité et son exigence. Les erreurs de trajectoire sont sanctionnées, les dépassements se méritent, et les duels à haute vitesse tiennent en haleine jusqu’au drapeau à damier. Mention spéciale à l’intelligence artificielle des adversaires, bien plus agressive que dans l’épisode précédent, sans tomber dans la caricature.
Malgré quelques imprécisions visuelles et un menu un brin austère, Formula 1 97 s’impose comme une référence du genre sur PlayStation. Rarement un jeu de course n’a su conjuguer aussi habilement immersion, nervosité et fidélité à son sport d’origine. Une réussite d'autant plus grande que ni Psygnosis ni Sony n'arriveront à réitérer une telle réussite : il faudra en effet attendre que Codemasters prenne la relève douze ans après Bizarre Creations pour que la licence Formula One reprenne des couleurs.
Un must pour tout amateur de vitesse, et une preuve que la F1 peut être aussi intense sur console que sur piste.