Depuis le temps que j'en entend parlé. Gears of War considéré pour beaucoup comme LA licence à posséder sur Xbox 360. C'est alors, ayant la console en ma possession, que je décide de me lancer dans cette aventure. Puis si elle ne me plaît pas, je l'aurais au moins fait pour ma culture générale.



Seul dans les abysses



J'ai débuté seule dans le premier Acte et honnêtement j'avais un peu d'mal. Pourtant j'étais qu'en mode normal, mais qu'ça soit pour se servir de la tronçonneuse ou encore soigner un allier (qui eux y vont comme des gros bourrins) il y a 75% de chances d'y passer. Trois quatre balles dans le bide et on recommence ! C'était vraiment chiant, je prenais donc pas mal de temps pour passer certains passages. Par exemple la touche pour courir est la même que pour se couvrir, alors imaginez-vous courir jusqu'à l'autre bout de la rue et que qu'en mi-parcours ton gugus décide de se couvrir SOUDAINEMENT, il devais être dépressif pour souhaiter la mort à ce point. Ajoutant à ça des points de ravitaillements pas toujours bien placés...


Vous l'aurez compris, mon premier essaie était donc un désastre. Fallait alors que j'achète une deuxième manette pour faire jouer ma petite amie, même si au premier abord elle n'avait pas l'air conquise au vu de la jaquette.



A noter que sur la version remastérisé, quelques corrections ont été fait sur le gameplay. Par exemple la possibilité de guérir son allié tout en étant couvert, ce qui n'était pas le cas dans la version d'origine). Aucune idée sur le point où courir et se couvrir soit la même touche.




Quand un Gears est venu à ma rescousse



Nous prenons alors le contrôle de deux gros mercenaires bodybuildés, le massacre en est devenu jouissif, on pouvais y aller à la barbare (mais pas trop bien évidement), se soigner, s'entraider. Une difficulté bien dosée dont laquelle on peut slalomer efficacement entre la boucherie et le tactique. Idéale pour utiliser comme il se doit son système de couverture.


Le jeu regorge de nombreuses bonnes idées en coopération. Non seulement on s'entraide en se battant et en se soignant (ce qui est la base), le jeu permet aussi quelques fois de choisir un chemin différents pour chacun. Si le joueur 1 sélectionne l'un, alors le deuxième joueur ira dans l'autre. Deux parcours qui s’avéreront uniques pour les deux et dont lesquels il pourront parfois s'entraider en tirant dans le terrain de l'autre, sans pour autant se soigner (ce qui peut rendre ces passages parfois difficiles). Il y a ainsi d'autres idées comme le passage en véhicule (l'un roule, l'autre tire) ou encore le coup du projecteur, les zones d'ombres tout ça. De bonnes choses en perspectives qui donneront de quoi varier les situations.



50 nuances de gris



D'un côté le jeu est beau, voir très beau pour l'époque et il a globalement bien vieilli (il est tout à fait jouable aujourd'hui). Cependant trois points font de ce joli jeu, quelque chose d'assez fade :
La Direction Artistique
Une palette de couleurs restreinte
La distance d'affichage


Maintenant, allons cas par cas.


La Direction Artistique sur les environnements s'avère banal. On tombe sur quelque chose de vu et revu, une ville d'un classicisme absolu, des autoroutes détruites, des grottes sans grandes originalités. Un défaut auquel le deuxième opus en fera un de ses points forts.


La palette de couleurs se limite au gris. Du gris par ci, du gris par là. Au point qu'on arrive pas toujours à distinguer nos alliés à nos ennemis ou même à l'environnement. Et en plus les effets de lumières inexistants n'arrangent pas les choses. Un point qui s’améliora légèrement dans le 2 et un peu plus dans le troisième.


La distance d'affichage fait de ce décor quelque chose de flou, de crade, de dégueulasse. On peut fermer les yeux sur ce point si on se met dans la tête que pour nous pondre un tel jeu ça a demandé beaucoup d’effort, dont du temps et de l'argent. Cependant en trois épisodes, ce point noir est toujours d'actualité, à partir de là...



Notons que la version remastérisé sorti sur Xbox One règle les effets de lumières, la distance d'affichage et la palette de couleurs. (d'après les vidéos que j'ai pu voir)



L'image c'est bien beau, mais le son dans tout ça ?



Tadadadada ding tou tou ding !



La bande-originale du jeu là encore ça reste moyen, c'est du blockbuster ni plus ni moins. Les musiques ne font pas l'exploit de donner de l'identité à l’œuvre. Mais pas seulement, je trouve que Gears of War (et pas seulement le premier) regorge de quelques autres problèmes comme du fait qu'on ait parfois du mal à entendre nos personnages, les voies ayant un volume trop bas par rapport aux autres sons.



Tales of Gears



Malheureusement, ce premier épisode ne met pas vraiment en avant son scénario, comme le reste de la saga d'ailleurs. Même si j'ai fini par bien aimé nos deux personnages principaux (Marcus et Dom) je préfère être honnête. L'histoire ne m'a jamais fait bandé, les mises en scène et la narration non plus d'ailleurs.



Alors ce massacre de locustes ? Les grosses armes ? Le sang qui gicle ?



Voilà on en vient au principal. Si vous aimez les gros massacres, les têtes qui explosent tout ça, Gears of War est un plaisir immense. Des sensations de tirs comme on aime, des corps qui se déchiquettent sous notre tronçonneuse qui émettent en nous un certain plaisir malsain, des armes de malade pour des exécutions des plus jouissives. Enfin bref un bon gros délire comme on en redemande, et de préférence, à plusieurs ! Un scénario qui se conclu avec un chapitre final vraiment bien foutu. On pourrait cependant regretter le boss finale peut-être trop facile.


Ma petite amie dans tout cela ? Elle a fini par adorer la trilogie.

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