Je connaissais bien sûr la franchise Ghost Recon de nom et de renommée mais jamais je n'avais eu l'occasion - et l'envie - de me plonger dans l'un de ces jeux. C'est au détour d'une chance que certains qualifieront d'honteuse que j'ai gagné une PS4 Pro. Et ce n'est qu'à la suite de ça, tout récemment, que j'ai été intéressé par Ghost Recon : Wildlands. Par contre, Ubisoft, je connais. Quand il s'agit de faire des mondes ouverts, ils sont dans leur élément. C'est la simple histoire, dont vous vous moquez je suis sûr, qui a amené à ce que je prenne possession du jeu.


Voici donc un avis amené à évoluer sur le jeu après une dizaine d'heures environ. J'aime toujours commencer par un petit tour d'horizon de ce que j'ai apprécié pour ensuite évoquer ce que j'ai moins aimé.


Tout d'abord, visuellement, le jeu est d'une qualité exemplaire. Que ce soit la pluie, la boue, l'eau (parfaite, celle-ci) ou encore les paysages, l'effort a été fait et réussi pour rendre le tout épatant. Et voir en plus, au détour d'un vol en hélicoptère, cette profondeur de vue ne fait qu'accentuer l'immensité de notre terrain de jeu. Et alors là, pour être immense, je crois que le mot est un bel euphémisme. Je ne me suis rendu compte qu'à la fin du premier boss (Yuri et Polito) que ce dans quoi je croyais évoluer n'était finalement qu'une infime partie de la carte. De ce côté là, rien à dire.


Pour l'histoire, elle est « basique » mais parfois, la simplicité est de mise. Et ici, il n'en faut pas plus. Un cartel tentaculaire, quatre branches (la production, le trafic, l'influence et la sécurité), un pays entier sous le joug des narco-trafiquants et quelques « gringos » qui débarquent pour déloger ce beau monde. Et concernant ce cartel, il y a un paquet de monde entre les sous-sous-chefs, les sous-chefs, les chefs et le « Jefe del Jefes », El Sueno. Gros point fort du jeu pour moi, c'est que chacun d'eux a une histoire. À chaque territoire, on aura droit à une vidéo explicative du passé et du rôle que ledit personnage joue dans le cartel. C'est un élément important qui renforce l'immersion, premièrement, mais qui renforce également pour moi cette sensation de mainmise et de contrôle qu'il exerce. D'ailleurs, tout au long du jeu, il sera possible de découvrir des dossiers (photos, documents, enregistrements, etc.) qui viendront enrichir avec subtilité le scénario.


Le système de « chasse » mis en place est agréable : trouver des informations, localiser des cibles/lieux, intervenir pour déclencher une réaction du cartel et ainsi se rapprocher de la personne voulue. Cette chasse aura un but unique en fonction du membre du cartel visé et les conséquences que l'on souhaite engendrer seront ainsi différentes (détruire des entrepôts pour la production et faire peur à des clients pour l'influence par exemple).
Les moyens pour y parvenir sont légions. Et pour cela, on a droit à une personnalisation personnage (principalement esthétique) et des armes très poussée. Chaque arme peut être modifiée de plusieurs manières pour coller le mieux au gameplay qui nous sied le plus. Ajoutez à cela des gadgets (drône et jumelles), une vision infrarouge/thermique et quelques jouets explosifs et il y a de quoi se faire plaisir. Enfin, une sorte d'arbre de compétence permet d'améliorer quelques unes de nos capacités ou celles de nos alliés (qui sont de très bon tireurs, soit-dit en passant) et, pour peu de faire quelques missions annexes pour récupérer des ressources et il sera vite rempli.


Maintenant, tout n'est pas rose et j'y viens.


Si le système de chasse est agréable, il devient vite répétitif sauf pour quelques rares cas. On en revient souvent au même type de mission : détruire, tuer ou questionner quelqu'un. De même, sur la carte sont disséminés diverses améliorations, dossiers et ressources et l'on aura vite l'impression de se répéter cent fois et d'alterner laborieusement les trajets en voiture, en hélicoptère ou en avion.
En parlant de voiture, Ubisoft ne faillit pas à la règle de ses précédents jeux (je pointe ici Watch Dogs, les deux du nom) : c'est affreux. La physique des voitures est, pour moi, boiteuse. C'est comme si elles étaient à la fois trop lourdes et trop légères. Je comprendrais que vous ne saisissiez pas cette comparaison maladroite mais je peux vous dire que passer de GTA V à ça... En plus, les voitures sont en papier mâché ! Un choc et la voici cabossée comme après le pire des carambolages ! Niveau réalisme, c'est très poussé là.


Si les moyens pour parvenir à vos fins sont légions, j'ai constaté un problème récurrent à plusieurs jeux du genre dont, récemment, le très bon Far Cry 5. Certaines méthodes marchent mieux que d'autres : la discrétion. Positionnez-vous assez loin du lieu dans un premier temps, éliminez les gêneurs annexes, rapprochez-vous doucement et faites ensuite au cas par cas. Si ce n'est pas réellement désagréable à jouer, c'est sans doute la méthode que l'on sera amené (que j'ai été amené, en tout cas) à répéter le plus souvent ce qui, à répétition, réduit la diversité qu'Ubisoft a tenté d'apporter. Rassurez-vous malgré tout chers joueurs qui aiment quand ça pète dans tous les sens, ça reste largement possible !


Tout cela fait que je ne peux passer plus d'une à deux heures sans ressentir le besoin de changer de jeu pour y revenir plus tard. L'impression que cela me laisse est qu'Ubisoft a souhaité donner à son titre un très grand terrain de jeu, peut-être un peu trop grand au point de finir par tomber dans la routine entrecoupée de passages plus scénarisés que j'ai trouvé plaisants.


Cette critique sera sans doute amenée à évoluer, comme je le disais, d'ici à ce que j'atteigne la fin du jeu !

Seeweel
7
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le 4 juin 2018

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Seeweel

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