Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Moi, c'est Akmed, mais vous pouvez m'appeler Timmy.

Je pense que ça ne surprendra personne si je dis que c'est la vidéo de Savun qui m'a poussé à me plonger dans Giants: Citizen Kabuto.

Du coup, est-ce que le jeu est drôle ? Oui. Est-ce qu'il est bien ?… Mouarf. Pour la faire simple : le début est vraiment très sympa, on prend du plaisir à traverser les niveaux, malgré un gameplay relativement moyen, notamment car on a toujours une cinématique très drôle à l'arrivée… et puis plus on avance plus le gameplay empire, plus on avance moins il y a de cinématiques, plus on avance plus le jeu se simplifie, plus on avance plus on se fait chier… bref, plus j'avançais dans le titre, plus je voyais la note que j'allais lui attribuer, chuter en direct.

Cela dit, je tiens à insister sur l'humour : Giants: Citizen Kabuto rentre assurément dans mon top 5 des jeux qui m'ont fait le plus rire. On voit des enfants et des femmes se faire violenter, ça rigole de la mort d'autrui, de la colonisation, la moitié des personnages du jeu sont des queutards, même les blagues sur les accents n'ont pas trop mal vieilli. Ce n'est pas d'une grande subtilité, certes, mais ça fonctionne, et c'est ça le plus important, le tout étant aidé par un doublage français exceptionnel, des répliques balancées PAR-FAI-TE-MENT (je confirme ce que dit Savun dans sa vidéo, c'est le plus beau « Pétez lui la gueule ! » que vous entendrez dans votre vie).


Mais bon… ça, c'est le début, puis plus le jeu avance, plus il régresse sur à peu près tous les points. Prenons le gameplay : autant le dire de suite, ce n'est à aucun moment bien fun. Les armes ne sont pas des plus originales ou agréables à utiliser, le level design est pauvre, mais heureusement, on comprend bien vite qu'on peut très souvent foncer droit sur l'objectif final afin de terminer le niveau le plus rapidement possible (et débloquer une nouvelle cinématique, la meilleure des carottes). Pour pallier ce gameplay pas bien ouf, les développeurs ont aussi fait en sorte de renouveler très régulièrement leur jeu en nous donnant de nouvelles armes, de nouveaux accessoires, des alliés, de la tactique, de la stratégie avec construction de base, etc. Comme pour les cinématiques, la carotte est là pour nous faire avancer, nous faire découvrir de nouvelles mécaniques, bien que ça ne reste pas bien ouf encore une fois. Concernant la tactique, ça se résume à « vala », « tirsurssa » et « suimoa ». Quant à la stratégie, autant on galérera la première fois, le jeu expliquant très mal comment tout cela fonctionne… puis une fois qu'on a tout pigé, on roulera sur toutes les missions stratégiques du jeu.


Autre truc d'important à noter, durant les 7 heures nécessaires pour terminer le titre, nous contrôlerons « 3 » personnages :

  • Le Meccaryn dans un premier temps, avec des flingues, un jetpack dans le dos et la possibilité de donner des ordres à nos coéquipiers.
  • La Marine ensuite, avec un arc, des sorts, mais pas de potes pour venir nous épauler.
  • Le Kabuto enfin, le gros monstre sur la jaquette, qui défonce tout, et qui peut littéralement chier des progénitures.

Pour en savoir plus concernant ma note du jeu sur SensCritique : vous commencez à 7 pour la phase avec le Meccaryn, puis vous abaissez la note de 2 points pour chaque nouvelle partie (ce qui explique la moyenne à 5, comme quoi, la vie est bien faite).


Le titre a commencé un peu à puer avec sa deuxième partie (limite je serai tenté de dire la toute fin de la première avec la première construction de base, mais on va dire que c'était l'essai gratuit), celle où on contrôle Delphi, la Marine. À partir de ce moment-là, le titre commence à enchaîner les phases longues et répétitives. Un niveau de construction ne vous suffisez pas ? En voilà trois ! Vous aimez les jeux de courses chiants ? Bim ! Voici quatre courses en jet-ski à s'en tirer une balle dans le crâne tellement on s'emmerde. À partir de là, j'ai sérieusement commencé à me demander ce que j'avais fait pour mériter ça, pourquoi le jeu me punissais de cette manière. J'ai pourtant été sage cette année… Même en ce qui concerne le maniement de Delphi en elle-même, ça ne fonctionne pas trop : l'arc est mou, on a beaucoup trop de sorts inutiles ou inintéressants… bref, on commence à apercevoir l'enfer du développement qu'il y a eu derrière ce jeu, ce qui n'est jamais bon signe, surtout quand on n'est même pas arrivé à la moitié.

Et puis vient cette dernière partie durant laquelle on contrôle le Kabuto : DÉ-SAS-TREUSE ! Pour le coup, il n'y a pratiquement rien qui va. C'est pas super maniable, plus on avance plus les décors sont vides (sans blague, les derniers niveaux du jeu on dirait que c'est ce que je fais quand je suis sur un éditeur de niveau lambda, et c'est très loin d'être un gage de qualité), le moteur physique s'emballe pour un rien, preuve qu'il n'a pas été conçu pour qu'on puisse contrôler cette gigantesque créature à l'intérieur de ceux-ci, les contrôles fonctionnent une fois sur deux, on a droit à des bogues (du genre ceux qui vous font recommencer un niveau ou tourner en rond pendant cinq minutes jusqu'à ce que vous compreniez que ce vous faisiez auparavant était le truc à faire, mais bon, voilà, pas de chance hein, fallait insister), certaines mécaniques du Kabuto comme les progénitures sont mal intégrées (elles restaient coincées dans les niveaux que je venais de terminer, puis finissaient après quelques minutes du jeu par se téléporter dans le niveau en cours dans une zone aléatoire), le tout se concluant sur un boss des plus oubliables… mais le pire du pire : cette dernière partie du jeu ne comporte aucune cinématique ! Pourquoi être si méchants avec les joueurs, Messieurs les développeurs ? Moi, je voulais juste me marrer un bon coup, pourquoi m'ôter ce qui me procure le plus de plaisir ? Je me sens comme Theon Greyjoy à la fin de la saison 3 de Game of Thrones là ! Certes, le Kabuto possède quelques animations sympas, mais on est content de les lancer une ou deux fois puis on passe à autre chose.


Histoire de remettre un peu de contexte là-dedans, il est à noter que si Giants: Citizen Kabuto a subi des retards dans son développement, certains furent dus à des événements tragiques : le programmeur en chef, Andy Astor, ayant décédé d'un cancer durant le développement (le bonhomme avait, comme une bonne partie de l'équipe, travaillé sur Earthworm Jim 1 & 2, mais surtout sur MDK). D'autres retards sont survenus à cause de choix technique, l'équipe ayant décidé de suivre les progrès en cours puis de développer son propre moteur, Amityville. Pour le coup, moins certains que ce soit ce qu'il fallait faire. Certes, Giants intègre des technologiques avancées pour l'époque, mais pas sûr que ç'ait valu de sacrifier le gameplay pour cela.


Très franchement, et ça me fait mal de dire ça croyez-moi, mais je ne peux que vous conseiller de vous tourner vers un walktrough, vous ne manquerez pas grand-chose en passant par ça, et ce n'est pas la BO de Jeremy Soule, aussi agréable à écouter soit-elle, qui me fera dire le contraire. Dans le pire des cas, arrêtez-vous une fois la première partie du jeu, celle avec les meccaryns, terminée. Avec un peu de chance, un remake digne de ce nom viendra un jour corriger les défauts du titre, mais je pense qu'on peut rêver (à noter qu'il faudra de toute façon passer par un patch non officiel si vous souhaitez profiter du jeu actuellement). Malheureusement, Giants: Citizen Kabuto n'a beau durer que sept heures, encore une fois, on a le temps de bien s'ennuyer.

Créée

le 23 avr. 2025

Critique lue 40 fois

MacCAM

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3

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