Critique rédigée en février 2019


Sorti en 2013, GTA V n'est rentré dans ma vie quotidienne que début 2015, période durant laquelle, geek de pacotille que je suis, je m'attardais toujours sur les jeux Atari Driver: Parallel Lines (2006) et Driv3r (2004) sur la XBOX, dans le genre du jeu en monde ouvert. Ces deux jeux, je les connaissais par coeur, alors que je connaissais à peine la licence Grand Theft Auto. Et en dépit des nombreux bons moments que j'ai passé avec ces deux jeux, il me devait de découvrir enfin autre chose. Et GTA V fut un déclic pour moi ; j'avais 13 ans à l'époque, et 10 ans (oui oui ^^) lorsque j'ai joué à Driver: Parallel Lines pour la première fois. Inutile de souligner qu'au même niveau que certains films m'ayant accompagné durant cette même période (à savoir, le quadriennat dans cet antre de la folie qu'est le collège), j'ai grandi au rythme de ces trois jeux, mais GTA V est de loin celui qui a le plus attiré mon attention !
Pourtant, il faut savoir que je ne suis pas un fin connaisseur de la licence de Rockstar, hormis cet opus, j'ai testé le troisième opus auquel je n'ai joué qu'à moitié (tant j'ai trouvé qu'il avait vieilli), un petit peu Vice City sur PC et GTA IV qui m'ont moyennement convaincu, étrangement.


Le mode histoire présente un scénario simple se déroulant à Los Santos, l'un des lieux phares de la franchise. On y incarne à tour de rôle trois personnages, Franklin, Michael et le doyen, Trevor. Les deux premiers sont réunis par leur ambition et leur désir commun de percer au plus haut sommet de la criminalité, tandis que le troisième va être un peu prévisibles dans ses actes et son rôle dans l'histoire.
Franklin a soif de pouvoir, Michael doit trouver le juste milieu entre sa vie de famille et la remonté en surface de son passé de criminel, et Trevor va servir de faire-valoir à ce dernier mais sera le principal sujet des tensions du groupe.


Quatre ans, c'est le temps qu'il m'a fallu pour prendre en main la vie de ces trois gaillards et leur faire accomplir des activités illicites toutes plus louches et funs les unes que les autres.
Debriething ?
Sans surprise, le jeu est une quintessence ! La quintessence de ce que nous recherchons dans un jeu vidéo, à savoir, un monde ouvert, c'est-à-dire semblable à la réalité mais sans être la réalité totale (le moyen parfait pour se libérer d'une vie morose et rongée par le travail dirait-on...). Je peux même parler d'un hymne à la liberté, que ce soit pour les personnages ou pour le joueur ! Une bande de rebelles souhaitant respirer à grand coup tous les plaisirs coupables offerts par la vie, chassés par les autorités judiciaires. Et pour les gosses que nous avions été et qui se sont pris au jeu avant l'âge de la majorité, c'est juste jouissif de pouvoir voler des voitures, provoquer les agents de police et squatter le sommet d'un immeuble en chantier, pour ne citer qu'eux !


L'incroyable polyvalence qui fait de GTA V un jeu vidéo révolutionnaire réside dans un premier temps dans l'émotion que nous procure le grand nombre d'activités qu'il propose : à savoir, le traditionnel "on peut faire plein de choses", c'est-à-dire l'excitation que suscitent les possibilités du mode Libre et ce qui nous est demandé dans le mode Histoire. Le tout est accompagné par un scénario basique mais qu'on suit avec plaisir tant les missions sont bien orchestrées et drôles, quoique parfois un peu longuettes et au fond peu variées.
Mais qu'importe, l'envie de nous séparer de ces curieux personnages, tantôt amis tantôt ennemis, n'intervient à aucun moment.
Si Trevor est à mes yeux le personnage le plus charismatique, Michael est, de son côté, le mieux élaboré ; en effet, il est exposé à différents choix qui mettront en péril les personnes qu'il affectionne. Il est ainsi rendu plus intéressant à suivre sachant que ses faits et gestes dépendent tout particulièrement de gens auxquels il tient comme à la prunelle de ses yeux, sa famille.


Notamment, son fils Jimmy, rondouillard et plutôt simplet, qui se retrouve à plusieurs reprises dans d'embarrassantes situations. Je pense d'ailleurs qu'on aurait pu lui réserver une place un peu plus importante dans l'intrigue générale, puisque finalement, hormis pour servir certaines missions, il n'a pas beaucoup d'intérêt...
Là ou sa fille Tracey, avec son désir d'indépendance, représente le quotidien familial alourdissant la vie de Michael.


Quant à Franklin, j'ai hélas trouvé que son rôle dans l'histoire n'avait pas assez d'enjeux, si ce n'est dans le final, ou le choix du joueur influence le dénouement.


En effet, il doit choisir entre le meurtre de Trevor, le meurtre de Michael, ou le sauvetage des deux, faits prisonniers. J'ai personnellement choisi de sauver les deux afin d'y voir la présence d'une morale, et de donner plus de valeurs à Franklin, puisque je n'ai pas vu l'intérêt de tuer un seul des deux si ce n'est pour conclure le jeu plus tôt...


En ce qui concerne les missions, la plupart me plaisent particulièrement et n'oublient pas l'objectif premier d'un jeu: amuser tout en offrant du challenge. Il y a un peu moins du quart du nombre de missions qui m'a embêté et qui m'a fait sortir un traditionnel "pffff, p*tain de jeu, je ne suis pas censé passer un bon moment?!".
Effectivement, certaines missions requirent beaucoup de précisions et arriver jusqu'à about requiert beaucoup d'efforts de notre part.
Hormis cela, les niveaux de braquage sont un régal, les courses-poursuites se font avec plaisir, et à aucun moment je me suis réellement exaspéré à tel point que j'avais envie que le mode Histoire se termine. De plus, les cinématiques ne manquent pas d'humour et de mouvements, en bref j'ai été conquis par tous les moindres recoins de ce contenu !
(ah non, je n'ai encore jamais testé le jeu en ligne, honte à moi)


Pour ce qui est du développement, GTA V est doté d'une bonne bande originale, qui s'approprie bien à l'ambiance de chaque séquence d'action, ainsi que d'une sélection de musiques très variée, plus d'une centaine de choix est à notre portée. Circuler en ville n'a été aussi agréable que dans ce jeu ! Un univers aussi dense n'a pu que me laisser bouche bée.
Même en ayant conclut le jeu, on a envie de rester à Los Santos pour achever à leur tour les tâches qui n'ont été effectuées avant, ou encore pour explorer tous les recoins de la gigantesque carte de l'île sous le signe de Vinewood. Le tout, désormais librement accompagné par un mode de jeu enrichi par la présence des cheat codes, avec des idées délirantes et souvent très louches !


Un jeu qu'on ressent comme une seconde vie, celle qui éveille le voyou caché dans chacun d'entre nous.

Créée

le 18 déc. 2020

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