Gravity Rush par AntoineLegrand
Bien connu des joueurs pour ses séries de survival Silent hill et Forbidden Siren , rien ne prédestinait Keiichico Toyoma à s’atteler à Gravity Rush. Avec son concept flottant entre le jeu d’aventure et le beat em all , cette production avait tout les ingrédients de la prise de risque pour Sony et son développeur.
Seulement , des les premières minutes de jeu , force est de constater que le pari est réussi , et que le jeu possède un vrai potentiel vidéo ludique. Car c’est dès les premiers instants que le joueur découvre les deux éléments cruciaux du jeu : Son univers et son gameplay. Dépeint dans un Cell Shading qui semble réussir a la dernière née de Sony , l’ambiance de Gravity Rush est lui aussi à mi chemin entre plusieurs inspiration , rappelant aussi bien l’obscurité et la noirceur des premières productions Toyoma que la démesure d’un Jet Set Radio. La musique de K.Tanaka suivant parfaitement les variations à la fois de rythme et de genre des aventures de Kat , c’est un véritable régal de découvrir la ville flottante fictive d'Hekseville.
Flottante , car c’est bien sur ce point que Gravity Rush nous intriguait. Comme son nom l’indique , le concept clé du gameplay de Gravity Rush consiste à saccager la théorie de notre bon vieux Newton. Grace à un élément de scénario que nous garderons sous silence , le joueur , à l’aide des gâchettes à peine usées de sa Vita , pourra changer la gravité terrestre à sa convenance ,permettant ainsi à Kat au choix de marcher sur les murs , flotter dans les airs , mais aussi , filer des Air Kicks interminables pour le plus grand plaisir du bestiaire imaginé par l’équipe de Toyoma. C’est cette sensation de liberté de mouvements , de déplacements qui constitue l’une des forces principales du jeu. Une liberté qui pour des raisons de cohérence est contenue par le scénario , certes peu original de Nako Sato , mais qui se révèle vraiment grisant Vita en main.
Une réserve doit toutefois être apporté à ce bilan plutôt élogieux : cette liberté de mouvements quasi-totale se fait au détriment d’une caméra par moments capricieuse (on pèse nos mots).Les capacité gyroscopiques de la console activées , et l’expérience de jeu pourrait s’apparenter a une traverse en barque un soir de tempête.
Néanmoins ces limites d’ordre scénaristique et technique ne doivent aucunement rebuter les possesseurs de Playstation Vita.Gravity Rush fait partie de ces jeux auquel nous sommes prêt à pardonner les quelques écarts tant l’originalité de son concept et sa réalisation globale le rendent attachant.Un vrai coup de cœur en somme.
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