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le 3 juin 2010
Critique de Half-Life par Blèh
Vous avez douze ans. Les doom-like (comme on disait à l'époque), pour vous c'est Doom, Duke Nuckem, Shadow Warrior, Hexen, Heretic, Quake et Quake 2. Et là débarque Half-Life, le jeu qui a changé...
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Énumérer les pléthores de qualités de Half-Life relève franchement de la gageure. Je pense que je pourrais simplement écrire "Jouez-y, c'est LE jeu d'action des 30 dernières années", et ça irait aussi bien, parce que Half-Life, c'est ça, ni plus ni moins. S'y replonger aujourd'hui procure toujours autant de plaisir, même presque 20 ans après sa sortie.
Vous êtes Gordon Freeman, et vous venez de commencer à bosser au centre de recherche à peu près top secret répondant au doux nom de Black Mesa. Ce complexe gigantesque forge le future de la race humaine. Mais une expérience que vous menez tourne mal, et un flot de créatures d'une autre dimension se déverse sur l'endroit. Tandis que tout le monde lutte pour survivre, il revient à vous de stopper le carnage, par tous les moyens possibles... mais très vite, vous réalisez qu'un autre obstacle se dresse devant vous : le gouvernement semble vouloir se débarrasser de tous les témoins potentiels, puisqu'une véritable armée a pris d'assaut Black Mesa...
À l'époque de sa sortie, Half-Life était ce qu'on appelle aujourd'hui un FPS, et ce qu'à l'époque on désignait généralement par Doom-like. Et si la parenté avec l'illustre Doom se fait en effet ressentir, Half-Life est tellement innovant...
La première qualité du jeu est sans doute sa mise en scène. C'est dingue comme chaque moment a été forgé pour être inoubliable, sans pour autant en faire des caisses. Comme son descendant, Half-Life 2, le premier du nom est une expérience que l'on se remémore sans peine, qu'il s'agisse de ses boss ou d'autres moments iconiques. Qui n'a pas en mémoire en effet sa première rencontre avec un crabe de tête, l'épisode du barrage, le Gonarch, les sous-sols, Xen, le réacteur... le jeu est immense, et tout ce qui s'y trouve est fantastique.
Là où le jeu se distingue plus particulièrement des Doom-likes traditionnels, dont les niveaux sont avant tout des labyrinthes remplis de secrets et d'ennemis, c'est justement dans son level-design. Parce que oui, les niveaux d'Half-Life sont eux aussi des labyrinthes remplis de secrets et d'ennemis, mais ce sont avant tout les très nombreuses pièces d'un immense puzzle, celui du complexe de Black Mesa, qui est génial à explorer. En fait, on a l'impression de visiter un lieu qui pourrait être réel tant les niveaux ont été bien conçus. Et puis, c'est d'une grande variété, aucun environnement ne ressemble réellement à un autre, et le nombre d'objets et de textures qui ont été conçus pour le jeu est proprement hallucinant.
Je pourrais aussi vous parler de l'ia, très crédible et variée selon le type d'adversaires. Ou le fait que vous pouvez ordonner aux pnj de vous suivre et vous assister. Ou que les niveaux sont immenses et bourrés de secrets. Ou que l'aspect sonore, qu'il s'agisse des bruitages ou des musiques, est remarquable. Ou que les armes sont nombreuses et toutes intéressantes. Ou que c'est une expérience unique dans une vie de gamer. Honnêtement, il y a moyen de passer des heures à encenser Half-Life sans approcher encore la quantité de louanges nécessaires pour le décrire.
À moins d'être vraiment allergique aux FPS (et encore, je pense que ce jeu pourrait vous faire changer d'avis dans ce cas), jouez-y. Rejouez-y. Et puis faites les suites, les spin-offs, les jeux dans le même univers, les mods par centaines qui existent (dont certains mis en avant par Valve), et croyez-moi, vous ne le regretterez pas.
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Créée
le 27 mars 2017
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10
le 3 juin 2010
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