le 17 nov. 2025
Diablo I et II + Vampire Survivors
Hall of Torment n’a pas grand-chose pour lui sur le papier. Un look coincé quelque part entre Diablo première époque et une cinématique oubliée de 1998, un système de progression qui sent le...
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Hall of Torment n’a pas grand-chose pour lui sur le papier. Un look coincé quelque part entre Diablo première époque et une cinématique oubliée de 1998, un système de progression qui sent le renfermé, des hordes d’ennemis tellement génériques qu’on pourrait les confondre avec une réunion de copropriétaires qui ont attrapé froid… et pourtant, voilà : on lance le jeu pour vérifier « juste cinq minutes », et une demi-heure plus tard on est en train de débloquer un pyromane en jurant qu’on avait promis de faire autre chose aujourd’hui. C’est probablement ce que les savants appellent un « piège à dopamine ». Et ce que moi, je vais appeler : une très bonne surprise.
Comme beaucoup, j’ai cru que Hall of Torment venait tout juste de sortir du four. Eh bien non : le bougre traîne déjà quelques années de mises à jour derrière lui. Simplement, le fait de le voir débarquer sur le Game Pass lui a offert un second tour de piste, un peu comme ces vieux groupes de rock légendaires qu’on redécouvre grâce à une reprise sur TikTok (réseau sur lequel je n'ai même pas de compte pour vous dire). Résultat : je le lance, j’aime, je continue d’aimer, et à présent je viens le recommander avec un enthousiasme suspect. On peut y jouer gratuitement via l’abonnement, ou l’acheter pour un prix si petit qu’on soupçonne une faute de frappe. Dans tous les cas, le contenu vaut largement l’investissement.
Hall of Torment, c’est le parfait bouche-trou vidéoludique — dit sans aucune méchanceté. Un jeu idéal entre deux activités, entre deux grosses sorties, entre deux « allez je me couche tôt ce soir ». Ses parties ne dépassent pas 30 minutes en théorie, ce qui veut dire qu’on peut y jouer raisonnablement. Oui, je sais : on ne le fera pas, tout du moins pas toujours, mais techniquement c’est possible. On commence avec un guerrier qui tape avec son épée, puis on débloque tranquillement une archère, un pyromane, et d’autres énergumènes qui viennent enrichir l’expérience de leurs capacités et de leurs quêtes dédiées.
Le reste, vous le connaissez : c’est Vampire Survivors dans une version plus gothique, plus poisseuse, plus Diablo dans une cave humide. Des hordes d’ennemis s’accompagnent d’un petit réglage crucial — attaques automatiques ou non — histoire de décider si vous voulez jouer en pilote automatique ou avec un semblant d’implication. Les monstres explosent en petites orbes d’XP, on choisit des traits clarifiés dans un panneau parfaitement lisible (hallucinant en 2025, un jeu qui explique ce que fait un bonus), puis on récupère de l’or, du soin, des parchemins, de l’équipement. Parfois, un ennemi plus gros se ramène avec une attaque en zone, probablement pour justifier son salaire de monstre d’élite.
Sous ses airs simples, le jeu cache un système de quêtes étonnamment riche. On ne voit pas tout dès le début — beaucoup restent mystérieuses, histoire de flatter l’explorateur qui sommeille en nous — mais les catégories sont nombreuses : quêtes de chapitre, quêtes d’histoire, jalons, bonus… L’ensemble débloque de nouveaux persos, objets, capacités, bénédictions, pierres de quête, monnaie, bref : tout ce qu’il faut pour alimenter la boucle de récompense. Plus on en accomplit, plus le taux d’expérience augmente. Et plus il augmente, plus les runs s’enchaînent avec une douceur inquiétante.
L’ambiance est clairement pour moi la force numéro un de Hall of Torment. Si vous avez aimé les premiers Diablo — ceux où la lumière ne sert qu’à rappeler que vous n’en aurez pas beaucoup — vous serez comme un zombie dans un magasin de chaudrons : très à votre place. Musiques d'ambiance oppressantes (je n'écouterai jamais ça hors jeu, sauf si je veux faire peur à ma fille), décors qui transpirent le mal-être médiéval, ennemis squelettiques qui croient encore surprendre quelqu’un : c’est classique, mais ça fonctionne, et le jeu le sait.
Chaque run vous remet à zéro, mais tout n’est pas perdu : on conserve la progression du taux d’XP, on débloque rapidement un puits permettant de rapatrier du matériel de manière permanente, et les bénédictions achetées à l’or améliorent durablement le personnage. On finit par connaître les niveaux, les timings, les horreurs qui nous attendent, et on continue de lancer des runs pour terminer une nouvelle quête, débloquer un équipement, optimiser un build, parce que tout cela s’additionne et gratte le cerveau au bon endroit.
Et puis il faut dire qu’en ce moment, je suis plutôt gâté côté petites récréations vidéoludiques. Entre Hall of Torment, le déjanté Ball x Pitt qui me fait l’effet d’un bonbon acide, et PowerWash Simulator 2 qui transforme le nettoyage haute pression en thérapie alternative remboursée par la Sécu du bonheur, j’ai l’embarras du choix pour mes sessions de détente express. Trois jeux parfaits pour souffler entre deux obligations, zapper d’une ambiance à l’autre et savourer cette douce impression de procrastiner utile.
Il existe un DLC auquel je n’ai pas touché, un end game que je n’ai pas exploré mais qu’on dit plus coriace — logique, sinon ce ne serait pas un end game — et peut-être même un lore, que j’ai ignoré avec une élégance professionnelle. Le jeu tourne parfaitement sur PC, sur Steam Deck via le cloud, et probablement sur une calculatrice si elle accepte d’afficher des pixels tristes.
Hall of Torment ne cherche pas à révolutionner quoi que ce soit. Il se contente de reprendre ce qui fonctionne, d’y ajouter une ambiance délicieusement rétro, et de livrer un mélange qui fait qu’on lance une partie sans trop y croire, et qu’on se retrouve deux heures plus tard à pester parce qu’un squelette nous a coincé contre un pilier. C’est simple, efficace, addictif, et très honnêtement : c’est exactement le genre de truc qu’on aime, qu’on relance, qu’on recommande, même en sachant qu’on est en train de condamner quelqu’un à y « jouer vite fait » pendant des semaines.
Créée
le 17 nov. 2025
Critique lue 14 fois
le 17 nov. 2025
Hall of Torment n’a pas grand-chose pour lui sur le papier. Un look coincé quelque part entre Diablo première époque et une cinématique oubliée de 1998, un système de progression qui sent le...
le 13 oct. 2025
Comme j'ai déjà pu le dire, après avoir parler de quelques titres du genre récemment... Je n'aime pas cette mode et tous ces jeux à la Vampire survivor... Car déjà je n'aime pas Vampire survivor...
le 7 janv. 2025
Pas grand chose à dire sur cette drogue : c'est un Vampire Survivor mieux fini avec une esthétique à la Diablo 1. C'est fun, c'est beau, c'est addictif et peu cher. Bien sûr que j'ai déjà plusieurs...
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