Voilà un titre qui risque de passer sous le radar. Harry Potter : Champion de Quidditch est de ces projets qu’on découvre par hasard, en se demandant presque si ce n’est pas une mauvaise blague. Car parmi ceux qui en ont entendu parler, nombreux sont ceux qui s’en fichent. Et pourtant, WB Games tente bel et bien de transformer le sport fictif le plus célèbre du monde des sorciers en un jeu vidéo autonome.
Mais d’abord, rappelons les bases : le Quidditch, c’est ce sport aérien où deux équipes s’affrontent sur balai volant, avec plusieurs balles aux fonctions différentes, des buts à trois cerceaux, et cette fameuse petite balle dorée — le Vif d’or — qui décide presque toujours du sort du match. Un mélange de rugby, de polo et de chaos aérien, qui, sur le papier, promet des sensations inédites.
La réalité vidéoludique est moins glorieuse. Après une connexion obligatoire à WB Games, on découvre un habillage daté et une technique assez médiocre : graphismes dépassés, animations rigides, direction artistique sans âme. Le sentiment de produit vite expédié domine dès les premières minutes.
On commence par l’entraînement, découpé en différentes phases pour apprendre à manier balai, balles et passes. Puis vient le cœur du jeu : un gameplay qui se veut dynamique, mais qui peine à convaincre. Les collisions sont approximatives, les contrôles pas toujours précis, et l’on a parfois l’impression que la vitesse et la fluidité promises restent coincées dans le vestiaire.
Les modes de jeu sont bien là : carrière, multijoueur, match amical, entraînement libre. Sur le papier, la variété est au rendez-vous. Mais en pratique, rien ne décolle vraiment. Tout donne l’impression d’un cahier des charges rempli à la va-vite, comme si l’éditeur voulait capitaliser sur le succès — lui mérité — de Hogwarts Legacy, sans y consacrer la même attention ni les mêmes moyens.
Au final, Champion de Quidditch ressemble moins à un vrai jeu qu’à un produit dérivé maladroit. L’idée aurait sans doute trouvé davantage sa place sous la forme d’un DLC (idéalement gratuit, ou à tout petit prix) de Hogwarts Legacy, plutôt que de tenter d’exister seul. Car en l’état, il peine à convaincre même les fans les plus curieux.