47, c'est un peu le col bleu ultime. Celui qui se salit les mains. Déguisé en col blanc, il vient rappeler ces derniers à leurs excès et leurs crimes. Créé pour tuer, invisible, implacable, s'adaptant à toutes les situations et tous les uniformes, il est le dernier professionnel d'un monde qui se complait dans ses pêchés. Blood Money est vraiment l'épisode qui transforme notre tueur chauve en figure mythologique qui va jusqu'à ressusciter pour flinguer ceux qui pensaient l'avoir enfin tué dans une séquence de fin très jouissive. Autant vous dire que tout cela baigne dans un côté série Z et un humour pince-sans-rire de bon aloi.
La principale faute des épisodes suivants est selon moi d'avoir introduit un système de score complètement hors-sujet. Ici, c'est une coupure de journal, une appréciation sommaire (de psychopathe à assassin silencieux) et du fric pour acheter de meilleurs équipements qui vient récompenser le joueur. Ironie : plus vous êtes bons, plus vous aurez d'argent, et moins vous en aurez besoin.
Hitman 4 est assurément un jeu à couches. Et vous savez quoi ? La couche gameplay est incroyable et encore inégalée dans la série, qui a un peu abandonnée le côté débrouille, découverte et improvisation de cet épisode en donnant trop d'opportunités et d'indications aux joueurs. Un peu comme si l'artisan du meurtre était devenu un stakhanoviste de l'assassinat.