Un magicien n'est jamais en retard, 3 ans après son annonce officiel "L'Héritage de Poudlard n'est pas en avance non plus. Game design daté, optimisation aux fraise. La next gen tant vanté peine encore à convaincre, Hogwart legacy aurait pu sortir sur les consoles de l'ancienne génération tant la structure de son gameplay est vieillote. Même techniquement le jeu souffre de souci d'optimisation qui témoigne d'un développement chaotique que les nombreux report n'auront pas suffi à gommer. Pourtant derrière l'avalanche de défaut que le titre se trimballe, une lueur maintient ce Hogwart Legacy à flot.

Parfois sidérant, souvent moyen mais jamais honteux, le jeu est tout bonnement inégale. Son introduction enchanteresse nous fait espérer une aventure rythmé mais la réalité vous frappera comme un cognard après une quinzaine d'heure de jeu. Même en prenant cet "Héritage de Poudlard" pour ce qu'il est: non pas un RPG mais une jeu d'action/aventure, ses mécaniques de gameplay n’évite pas la redondance et l'histoire ne décolle jamais vraiment.

Il est fort ce Château.

Consacrons néanmoins un temps à ce qui est positivement sidérant: la direction artistique et l'ergonomie général du gameplay. Le système de combat est réussi, les moyen de transport à votre disposition sont bien intégrer et agréable à manier, les alentours proches du château sont aussi soigné que le chateau lui même. L'univers "Harry Potter" est merveilleusement vidéoludique.

C'est simple, Poudlard vaut le coup d'être arpenté en long et en large. Ce fort enchanté que tout le monde s'est déjà représenté mentalement et qui joue presque le rôle de personnage a part entière dans les films est ici tel que vous vous l'imaginez: MAGIQUE.


Les long métrage ont déjà dévoilé une grande partie de ses pièce les plus iconiques. Une série de 8 films répartie sur 10 ans ont fait rentré ce château légendaire dans l'imaginaire populaire et c'est avec un plaisir non dissimulé de le voir reconstituer avec ce niveau de détails . Quelques liberté sont prises par rapport aux adaptation ciné mais il est là, enfin, et il regorge de secrets, d'items a trouvé, de petites scénettes génial et son ambiance change au cours de la période de l'année. Enfin, choix de game design intéressant: récupérer les collectibles vous fait gagner de l’expérience. J'ai dû chopper 10 niveau sans faire un seul combat. Essentiellement en me promenant dans les allée d'un château aussi merveilleux de jour que lugubre de nuit. Vous n'imaginez pas l'émotion de lancer l'enchantement "Lumos" du bout de votre baguette pour éclairer les ténèbres d'un couloir tapissé de tableaux et de sculptures enchantés.

Une véritable madeleine de Proust.


Tout cela est accompagné d'une bande son agréable, méditative par endroit, mystérieuse quand il faut et parfois franchement épique, Hogwart Legacy s'avère être un plaisir visuel et auditif que l'ont peut difficilement bouder si on apprécie ( même de loin ) l'univers du sorcier le plus célèbre du monde.

Une baguette bien cuite s'il vous plait.

Le Système de combat bien qu'imparfait est surprenant. Les sorts sont variés, les effets visuels qui semblent envahissant de prime abord sont absolument limpide même lorsque vous êtes subjugué d'ennemi et que l'action va à mille à l'heure. Le systeme de lock automatique est parfois capricieux mais dans la grande majorité des cas il vise juste et vous permet de dérouler toute une flopée d'enchantement pour venir a bout de vos ennemis les plus retords.

Le core gameplay des combats est là mais ils manque sans doute un brin de folie dans le bestiaire pour qu'il soit tout à fait mémorable. C'est fun, ça fonctionne, c'est technique, c'est spectaculaire mais les ennemis que vous affronterez sont passable la plupart du temps et malgré le fait qu'un mage noir, soit différent d'un gobelin, d'un troll, ou d'une araignée, la physionomie de ces joutes magiques sera assez souvent similaire. Si bien que l'on sera parfois tenté d’éviter les affrontements en se la jouant infiltration pour ne pas être trop saoulé et garder de la fraicheur pour les combats les plus importants. Enfin... si seulement.


Car c'est peut être le point qui fâche le plus pour un jeu qui sort après un Elden Ring. Où sont les Boss? Il y en a moins de 10 sur 45h je dirais et la plupart seront juste des grosses araignées au design trop banal pour créer un intérêt quelconque. Là où découvrir le visuel d'un monstre complétement halluciné dans Elden ring valait bien le coup de mourir 26 fois, ici le jeu n'en vaut clairement pas la chandelle quand un boss s’avérera être un ennemis lambda croisé 1000 fois mais... en plus gros. Le lore d'Harry Potter permettait beaucoup plus de fantaisie et si coté Poudlard la direction artistique est de haute volée, c'est un raté pour le bestiaire.

Histoire fermé en monde ouvert.

Mais si seulement ce n'était qu'un problème de bestiaire. Non j'ai le regret de dire que le jeu passe "d'excellent" à "honnête" pour une seule chose: il veut faire trop sans exceller nul part.

Plombé par un cahier des charges trop gros pour sa propre cohésion interne, le jeu essaie de ménager l’hippogriffe et la mandragore sans y parvenir. Principal coupable, un monde ouvert trop grand pour ce qu'il propose et une volonté de light RPG qui plombe un rythme qui aurait dû tracer droit sans faire de détour.


Déjà, les dialogues à choisir ne servent à rien à quelques exception prêt. Jamais je n'ai sentit ça autant accessoire dans un jeu depuis les Assassin's Creed. Encore si c'était bien fait, pourquoi pas mais j'ai l'impression que cette mécanique à limiter les équipes de développement dans leur mise en scène. Les dialogues se feront en tête a tête entre votre personnage et un autre, debout et statique dans un sublime champs contre champs. N'attendez pas à déambuler avec vos compagnons pendant qu'ils vous montre des choses, comme pouvez le faire Mass Effect 2 en 2010, non vous attendrez immobile que votre interlocuteur vous décrive la chose à faire plutôt que de vous la montrer. Pas de rythme/20.


Le système de niveau verrouille l'accès à certaine quête et le système de devoir qui prend la forme d'objectif a remplir est parfois frustrant. Freinant les élans de liberté que le jeu vous fait miroité pour qu'une fois lancé dans le vaste monde vous vous aperceviez qu'il n'y a pas grand chose à y faire. Du moins pas plus que ce que vous ne faite déjà dans les alentours proches de Poudlard. A quoi bon se taper un trajet en balai chiant comme la pluie 4 kilomètre durant pour aller dans un lieu à la direction artistique générique? Il y avait une occasion en or de faire une Map dense et ramassé avec un château majestueux au centre qui en plus de composé de superbe panorama aurait servi de repère visuel gobale mais ils ont préférer étirer la sauce avec du rien autour.

Je veux dire personne dans l'équipe n'a vu comment Elden ring et Zelda ont gérer leur monde ouvert malgré leur limitation? Et comment dans ces jeux le joueur est récompensé pour son exploration? La découverte d'endroit originaux ou d'item spéciaux suffit comme carotte mais au bout de la 15eme grottes renfermant la même 15eme paire de lunettes en demi lune on se demande si tout ça vaut bien le coup.

La topographie de la carte elle même est curieuse car déjà non content de limiter l'altitude de votre moyen de locomotion volant, les développeurs ont eu la bonne idée de rajouter des murs invisibles a des endroit clé qui vous font faire des détours lourdingues. Sensation de liberté/20.


Monde ouvert moyen, dialogue très léger mais qu'en ait-il de l'histoire principale et des quêtes annexes? C'est honnête, plein de promesse mais au final pour peu de scène réellement marquante. Le plus gros bémol c'est de s’être consacré à des pans entier de gameplay qui n'ont aucune incidence sur l'histoire principal. La capture de monstre est bien fichu mais il est ou le rapport avec la magie ancienne et le complot Gobelins contre les sorciers? Pareille pour la salle sur demande, c'est incroyablement bien branlé ce qu'ils ont fait mais c'est un peu vain. L’intérêt de décorer sa cabane magique et de caresser ses animaux de compagnie à part pour dire " si si il y a ça dans le jeu", quel est le but? Animal Crossing/20.

Niveau relation sociale, n'attendez pas des miracles non plus. Vous jetterez un coup d’œil aux menue de votre hiboux en fin de jeu pour voir le nombre de personnage à qui vous avez parlé et essayer de vous souvenir a quel occasion et quel était leur histoire. Vous n'irez jamais faire une quêtes où vous ferez des truc normaux avec eux comme manger dans la grande salle ou chercher un truc dans la bibliothèque, ce sera toujours des truc en rapport avec des araignées, des braconniers et des créatures. Vous ne serez jamais à Poudlard mais tout le temps en vadrouille dans des endroits nazes pour leur ramener un artefact où en accompagner certains dans leur délire d'enfant débile en soif d'aventure. Quête Fedex/20



L'heure de faire les contes.

Si Hogwart Legacy veut créer une dynamique similaire à celle des "Harry Potter": concilier la scolarité de son protagoniste avec une menace épique à résoudre, il se plante. Voici une sorte de comparatif de ce qui marche dans les film/livres et pourquoi la sauce ne prend pas tout à fait dans le jeu.

- La saga Harry Potter repose sur des choses simples. Une ambiance de conte féerique et ésotérique, du mystère, un légendaire combat entre les forces du bien et du mal mais surtout le rythme et l'intensité ne fait que monter crescendo dévoilant des idées scénaristique aussi saugrenue que dépaysante au fur et à mesure qu'Harry découvre un univers magique à la fois si proche et si loin du notre.

- Le début du jeu remplit ce cahier des charges d'une fort belle manière multipliant les lieux, et en déroulant de nombreux système de gameplay. Mais au lieu d'atteindre la vitesse de pointe d'un nimbus 2000 en gérant sa course le long du périple, il décèlere en moitié de jeu. Ses boucles de gameplay inventives deviennent redondante et plate. L'histoire se déroule comme on l'imagine et ont finit par ennuyer.

- Narrativement parlant, le cadre scolaire structure le récit au fils des 4 saisons. Les romans débute souvent à l'anniversaire d'Harry et se termine presque 1 an plus tard. Une année symbolique chargé d'aventure mais surtout une année de plus à découvrir comment fonctionne le monde des sorciers. L'imaginaire de Rowling, au moins jusqu'au 6eme opus n'a cessé d'impressionné proposant de découvrir par le biais de cette école, l'inépuisable richesse du monde magique. Contenant ses histoire dans une unité de temps et de lieu qui lui permettait de concilier la vie scolaire de ses personnage et l'évolution d'un monde qu'on ne voyait jamais vraiment, le récit était rythmé et dense et on terminait l'histoire en n'étant autant émerveillé que lessivé.

- L'année virtuel passé a Hogwart Legacy ne sera pas aussi riche que cela. Vous assisterez a une dizaine de cours qui ne vous apprendront rien si ce n'est des sorts à lancer mais aucune dynamique scolaire ne vous attends. Pas de Quidditch pour rythmer la saison. Juste un skin de Poudlard qui change en fonction de la période de l'année mais aucune évolution réel. Pas de comptage de point en fonction des maisons pour aider essayer de gagner la coupe à la fin de l'année. Pas de quête avec vos copains de chambres juste avec des lambda de votre classes qui ont des histoire pas franchement passionnante. La camaraderie inhérente au histoire de Rowling et la richesse du lore des sorcier ne sera qu'a peine effleurer, la quête principal se déroulant dans des mines ou des grottes parfois bien éloigné du château. Poudlard n'a pas autant d'importance dans le jeu qu'elle le devrait, peu de mission importante auront lieu en son sein et vu que le monde ouvert est nul comme dis dans le paragraphe précédent, ça pique comme du whisky pure feu.

- Le registre du conte dont Rowling s'inspire explore deux mondes séparé en apparence: celui des enfants et celui des adultes. Harry Potter est donc un récit initiatique où les trois personnages principaux apprennent a devenir adulte dans une école aux réglés bien spécifique. Leur curiosité naturel d'enfant et leur exploration les fait désobéir à ces règles et pénétrait dans les lieux dangereux de l'adulte en dehors du carcans scolaire rigide qui leur est imposé. Tel le petit chaperon rouge se faisant croquer par un loup garou dans une forêt interdite, ils s'en vont seul découvrir le monde en faisant fit du reglement.

Harry et ses comparses pénètre des terrains obscures qui bien souvent, au court d'énigme tordu et d'âpre combats leur apprennent des notions morales teinté de grises comme les contes d’antan , certains de ces récits au conclusion macabre, témoigne des réalité pragmatique de notre monde. L'histoire de Rowling même dans son époque la plus enfantine s'inspirait de cela et n’empruntait aucun chemins de traverses pour montrer l'horreur d'un corps sans vie. Ce monde magique est aussi merveilleux que terrible. Les bons sentiments ne suffisent pas à y sauver les personnes qu'on aime, les complots familiaux, les doubles jeu et les trahisons amicales sont légions. Tout ceci dans un récit catalogué pour "môme".

- Le jeu à retenue d'Harry Potter son étiquette d'histoire pour enfants tant le scénario est manichéen, plat, étirant des mystère qui n'en sont pas et esquissant des personnage lisse et peu intéressant. Un choix dans Hogwart legacy est soit bon, soit mauvais mais il en enleve toute notion de gris, ce qui retire de facto tout les dilemme et les enjeux. Hogwart Legacy ne comprend pas le conflit générationnel qui constitue le moteur de certains contes. Les quêtes annexes qui concerne les eleves reste entre élèves sans que le corps professoral n'intervienne et chaque gamin,même lambda, vit de vrai dinguerie presque aussi incroyable que celle d'Harry en sortant du château comme il le veut. Cette liberté, normal pour un jeux video AAA moderne qui n'allait quand même pas imposé un emploie du temps rigide et un couvre feu dans son gameplay, ruine malgré elle la dynamique des livres et des films qui sont justement basé sur le fait d'être brider et de transgresser les règle pour murîr, affronter les épreuves et se construire. Alors oui c'est peut être trop analytique comme comparaison mais c'est à mon sens là que le jeu se loupe, reproduisant partiellement la magie visuel et sonore des films mais sans en comprendre le fond.

Concluons donc. Exceptionnellement moyen ou moyennement exceptionnel, le jeu est agréable malgré des tares techniques et ludiques qui aurait pu lui couté cher. Ironie, la magie opère tout de même et permet d'être immergé au moins l'espace d'un instant dans l'univers des sorciers. L'instant est fugace tel le vif d'or mais si vous réussissez à vous en emparer, le jeu saura montrer des qualités indéniables malgré des défauts que certains ne lui pardonneront pas à commencer par une répétitivité certaine et la vacuité de son récit. Toutefois, le jeu émerveille vraiment 20h durant, et encore 25h de plus si vous êtes tolérant. Le potentiel est là et augure du bon pour la suite si les développeurs révise un peu leur formule qui pour le moment, n'est pas tout à fait magique.

Mika_Voodoo
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le 18 févr. 2023

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Mika_Voodoo

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