Critique publiée sur ArtZone Chronicles.
La découverte de Today I Die et le plaisir pris lors de mes deux parties m'ont suffi pour aller plus loin dans la ludographie de Daniel Benmergui, tout en découvrant son parcours et sa place de finaliste (avec le jeu précité) puis de vainqueur (avec Storyteller) dans la catégorie Nuovo de l'Independent Games Festival. Il faut bien avouer que ces jeux très courts sont parfaits pour terminer un week-end ou une journée sans s'investir outre mesure tout en espérant en retirer quelque chose qui soit un peu plus que du remplissage de temps. Avec Today I Die, c'était le cas. Sans être révolutionnaire ni placer une pierre dans l'histoire du jeu vidéo (indépendant ou non), le plaisir pris dépassait de loin l'investissement temporel.
C'est donc dans une suite logique que je remonte le temps, avec ce prédécesseur (
http://www.ludomancy.com/games/MoonWish.html) au titre lui aussi porteur de promesses poético-oniriques. On retrouve le minimalisme visuel et mécanique qui avait marqué, mais on sent tout suite qu'il manque une chose qui donnait un cachet particulier à Today I Die, la musique. ici quasiment absente (et qui lorsqu’elle apparaît apporte un vrai plus). Là encore, mécanisme simple dont on ne dira rien pour laisser la découverte au joueur.
Moins varié que dans Today I Die, le but est ici roi, et à chaque résolution on nous indique le nombre de fins restant à découvrir, accompagnée d'une petite phrase de conclusion plus ou moins inspirée. Et mine de rien, malgré ce minimalisme ludique, ces petites manipulations suffisent à créer une micro-narration, une histoire à chaque fois différente. Rien de bien cérébral, on en fait le tour en moins de dix minutes, mais encore une fois, même si l'expérience est moins forte et moins variée que dans son successeur, on ne peut que conseiller I Wish I Were the Moon.