Ca m'a fait rêver un temps

Un pote m'avait innocemment dit de jouer à ce jeu, j'avais accepté comme j'étais totalement accro aux jeux-vidéos de toute façon.

Mais j'étais de ces gens qui disaient : "non mais les jeux sur mobile ce sont pas de vrais jeux", je disais ca à l'époque un peu pour me donner un style au dessus de tout ca, maintenant je me rend compte que je le pense vraiment et beaucoup plus sérieusement au point d'avoir de la bile qui me monte à la bouche quand je pense à ces applications de l'enfer.

Parlons de ce jeu dont le principe ne paye pas de mine mais qui pourtant est la base d'un monde qui te fera rester pour le parcourir.

Au début j'avais un peu du mal, on pourrait dire que c'est un peu le Dark Souls du jeu de portable : appuyer au bon moment, faire les bonnes figures et bons points pour frapper, esquiver, parer, il n'y a aucun temps mort ou repos pour votre guerrier.

Qui est-il ? L'histoire est confuse, un peu comme un Souls, encore une fois. On traverse des cathédrales et des châteaux avec des monstres et chevaliers noirs sans jamais rien comprendre à notre quête tout ca saupoudrer de juste un peu de technologie extra-terrestre et de descendant d'alien venu s'imposer à nous mais quand même avec de grosses armures moyenâgeuses.

Rien que ca me fait préférer cette série à celle des casse-têtes des jeux de console : le monde n'est pas aussi sombre ou incompréhensible.

Il est plus ouvert, sans pour autant être accueillant, moins dur, sans pour autant faire de cadeaux, il n'y a pas un regroupement de monstres ou une apparition d'un géant invincible juste pour t'ennuyer : c'est compliqué mais tu peux y arriver en t'accrochant un peu.

Tu n'es plus une victime qui ressuscite sans cesse pour le plaisir sadique des développeurs, tu es un vrai combattant dans la rudesse du monde des duels.

Aie confiance en ton aura et à ce monde qui te récompensera en fonction, et tu auras assez de puissance pour détrôner le "roi-dieu" et lui prendre son épée des mille vérité, pour ensuite allez détruire les anomalies de l'existence dans les suites.

C'est le seul jeu de poche que j'ai considéré comme un "vrai" jeu, une vraie composition qui n'essaye pas simplement de te vendre un gameplay en soi, ni une histoire plus ou moins construite mais tout un univers, une touche artistique et même ce qui fait ce petit plus qui te fait t'accrocher à certaines œuvres : ca a une âme, tout simplement, tellement qu'elle dépasse son carcan d'oeuvre ou de pièce artistique.

Il y a l'âme de quelqu'un derrière tout ca, comme si tout était bien choisi pour ne pas donner forcément quelque chose de bon, mais de notable, une unicité inaltérable à la critique car supérieur même au concept de création.

Plutôt une trouvaille, un sentiment qu'il a trouvé dans l'univers et l'a mis dans son jeu : c'est pour ca que l'on peut dire ce que l'on veut et quand même rester accrocher quelque minutes dans quelques écrans que ce soit.

Il y a de ce hasard mignon, c'est laissé au hasard et pourtant il y a un petit coté c'est quand même à sa place.

Oui parce que tout le monde a sa place dans l'amour de la vie, peu importe l'agencement des choses elle trouve toujours leur place car elles savent qu'elle rôle elles doivent jouer et non pas quel rouage.

Elles ne sont pas plantées, fixées mais posées, libre à elles de se dégourdir les jambes ailleurs ou de subir les affres de la nature.

C'est ce qui donne ce coté si libre, l'auteur ne te vend pas une machination pour te mener à un point à un point B, mais plutôt un sentiment pour t'animer un peu plus dans ton monde.

Te laisse te balader dans le sien pour te donner de le faire un peu plus dans le tien, accroche toi à tes objectifs et tu détrôneras tous les tyrans et voyagera à travers tous les pays.

C'est pour ca que ca peut paraitre brouillon parfois, c'est pas qu'il ne relie pas sa copie mais c'est qu'il ne voit pas l'intérêt d'agencer bien chaque paragraphe si on a pas une idée de base pour écrire son univers de toute façon.

Certaines œuvres sont des grands ciels et chacun les observent comme ils l'entendent, il n'y a jamais eu de règles pour en observer un. Les tableaux de l'univers qui se remplissent par le regard de l'homme. On a envie de leur reprocher leur vide et pourtant on est déjà à marcher dans leurs pays comme si c'est nous qui créions l'œuvre, les meilleurs, celles qui se relient à nous et nous demandent, à nous, d'animer leur intérêt en nous animant, nous-mêmes.

Des idées-passions, des produits parfois sans contenu si ce n'est d'un parfum ultra euphorisant, tu te sens abusé et en même temps tu es dans une béatitude telle : c'est vide, effectivement, tu as fait le vide en toi et tu as enfin trouvé l'essentiel.

Les structures spirituelles sont faites pour s'effondrer, les roches amiques ne s'érodent que lors de la fin du monde.

Ces gigantesques espaces évidés que les hommes aiment admirer et les remplir de leur balade mentale le jour ou la nuit, et si ils se se sentent perdu dans le noir, ils peuvent regarder plus attentivement et remarquer que se cachent des chemins vers des feux.