Véritable chef d'oeuvre vidéoludique, "Jak and daxter : The Precursor Legacy" est ce qu'il convient d'appeler une bombe...et une véritable madeleine de Proust pour bon nombre de joueurs nés au début des années 90 et ayant commencé à jouer à la ps2 dès son apparition au début des années 2000. Premier volet d'une trilogie incontournable dans le paysage des jeux-vidéos d'aventure et de plateformes, Jak and Daxter a été produit par Naughty dog qui, à l'époque, délaissa son célèbre marsupial (Crash bandicoot) pour produire ce nouvel opus plus "travaillé" dans son gameplay et dans ses propositions : ici point de niveaux fermés mais un "univers immense et magique à explorer".


Car c'est bien là que réside la grande force de Jak and Daxter : permettre au jeune joueur adepte de décors et d'ambiances féeriques d'aller où bon lui semble sans que les niveaux ne soient fermés et qu'il faille les choisir et y avancer de manière linéaire. La progression a été habilement pensée : nos héros doivent ramasser des "piles énergies" qui valident à chaque fois un pourcentage de progression dans le jeu et leur permettrons de progresser en se rendant en zoomer anti-grav à un nouveau village où de nouvelles zones seront alors accessibles. Bien que l'ordre des niveaux et des piles énergies à y récupérer soit quelque peu suggéré...il n'en demeure pas moins que le joueur a toujours la possibilité de revenir en arrière pour ré-explorer une zone en particulier, la chose sera même indispensable pour terminer totalement le jeu car il y a en tout......101 piles d’énergie (bien qu'un seul "oubli" soit pardonnable)!


Contrairement à l'opus suivant nous ne sommes pas obligés d'aller constamment "chercher" des missions... (ce que certains considéreront un peu hâtivement dans "Jak 2" comme un grave défaut) mais il est de toute façon préférable de parler avec les villageois ou samos et kiera (les amis du héros) pour mieux comprendre quels objectifs sont attendus et ce que l'on est susceptible de chercher dans telle ou telle zone. Certaines piles d'énergies ne seront disponibles qu'en les échangeant contre des orbes...que l'on peut trouver à chaque mètre (quasiment) contrairement aux deux opus suivants où ils deviendront plutôt rares. Le jeu repose donc essentiellement sur de la collecte d'objets et des sessions de plateformes périlleuses (mais rarement difficiles) un peu à l'instar de Spyro le dragon qui peu avant Jak et Daxter régnait sur la ps1.


Le gros plus de cet opus vient de son univers (même si en voyant les épisodes suivant on devine qu'il s'agissait plus d'un "test" que d'un univers approfondit et nettement définit) envoûtant, féerique, insufflant à lui seul un désir d'évasion et d'aventure au joueur. Le magnifique village des sables où vivent nos héros nous donne absolument envie d'y vivre, et ses alentours proches : rocher du geyser, plage sentinelle, et jungle interdite sont d'une beauté incroyable...Les décors deviendront moins lumineux (sublime usage de la lumière d'ailleurs, surtout pour un jeu de 2001!) à mesure que nous progressons...mais on ne peut que baver devant la beauté de décors dont on jurerait qu'ils sont issus d'un jeu parût bien après 2001. Tout juste pourras t-on reprocher aux traits de visages d'être assez grossiers et peu soignés par rapport au reste (surtout ceux des protagonistes principaux étrangement), ce défaut sera rectifié dès Jak 2...


Le principal défaut du jeu (si on doit vraiment chercher la petite bête qui, en réalité, n'enlève rien à la force du présent titre) vient sans doute de son absence de difficulté (à part à la toute fin à la rigueur et encore) qui fait qu'une fois le jeu bouclé, vous n'aurez aucun mal à le finir par la suite en à peine 3 ou 4 heures une fois l'emplacement des piles d'énergies en tête (si on met de côté également son absence de scénario réel qui se résume à : "méchants veulent détruire le monde parce que eux complètement fous, et héros doivent les arrêter").


Bref, Jak et Daxter est un beau moment d'évasion...un grand jeu indéniablement, et ce, d'autant plus unique que les deux titres suivants ne prendront carrément pas la même orientation...pour le meilleur ou pour le pire...à vous de voir!

Venomesque
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 16 nov. 2019

Critique lue 188 fois

2 j'aime

Venomesque

Écrit par

Critique lue 188 fois

2

D'autres avis sur Jak and Daxter: The Precursor Legacy

Jak and Daxter: The Precursor Legacy
moumoute
9

Jak your body.

J'ai acheté Jak and Daxter hier, je l'ai fini à 100% ce soir. Alors je pourrai bien commencer cette critique par le petit défaut du jeu, à savoir sa relative facilité et sa relative faible durée de...

le 21 juil. 2011

9 j'aime

2

Jak and Daxter: The Precursor Legacy
Wyzargo
10

Heal the Bro', Jak, and never come back before...

Si pour de nombreux joueurs, la quintessence du jeu de plateforme 3D serait un jeu à piocher dans la célèbre franchise de la firme kyotoite, le genre trouve pour moi sa référence, son apothéose, dans...

le 13 sept. 2016

7 j'aime

9

Du même critique

Memento Mori
Venomesque
10

Chapitre 15 ; "Memento Mori" ou souviens-toi que tu aimeras toujours ce groupe.

Après un "Spirit" bien accueilli par la critique mais accueilli de façon plus variée par les fans (en France en particulier) ce fût cinq longues années d'incertitude pour Depeche Mode. D'abord la...

le 4 avr. 2023

22 j'aime

23

Pink Flag
Venomesque
10

La critique consice...à l'image des morceaux du disque!

Parmi les groupes "punk" de la deuxième moitié des années 70 il y a les incontournables "Sex pistols", les plus commerciaux "Clash", et puis il y a les inconnus au bataillon...les groupes de punk un...

le 31 août 2015

16 j'aime

7

Spirit
Venomesque
8

DEPECHE MODE CHAPITRE 14 : "Spirit" ou l'esprit contestataire.

Le gros problème quand on est fan (mais genre "vraiment") d'un groupe c'est qu'on a parfois du mal à prendre du recul sur son oeuvre. Hors, Depeche Mode étant très probablement mon groupe préféré (à...

le 2 avr. 2017

13 j'aime

4