Jet Set Radio par Robin Masters

Douze ans après sa sortie sur Dreamcast, Jet Set Radio revient en HD sur PC pour le plus grand bonheur des nostalgiques de la dernière console de SEGA.

Aaaah la Dreamcast de SEGA, quelle belle console. Le multijoueur en ligne, une manette révolutionnaire, des jeux graphiquement et techniquement très bons, mais trop en avance sur son temps. De cette époque il ne reste plus grand choses, hormis le souvenir d’excellents jeux comme Shenmue, Crazy Taxi et surtout Jet Set Radio. Alors quand Steam redistribue le jeu remis au goût du jour par Smilebit, on apprécie forcément. L’attente autour du titre est devenue incroyable à l’annonce du remake, pourtant le succès ne fut pas au rendez-vous il y a douze ans. Jet Set Radio fait désormais partie des jeux cultes de Sega et il faut y jouer pour comprendre.

L’histoire de Jet Set Radio se déroule dans Tokyo-To, une ville ressemblant beaucoup à Tokyo. Un DJ underground, le Professor K, diffuse du gros son via sa radio pirate: Jet Set Radio! Dans Tokyo-To, trois gangs de graffeurs à rollers se disputent les territoires. A l’est, dans le quartier de Kogane règnent les Poison Jam, une bande de voyous masqués. A l’ouest, nous trouvons les Noise Tanks, férus de robots et technologie, puis au sud, dans le quartier de Shibuya opère les GGs, dirigés par Beat, le personnage principal du jeu. Les graffeurs doivent aussi éviter la police et leur capitaine Onishima qui est prêt à tout pour les arrêter et nettoyer cette racaille au karcher.

Tu aimes tagger? Alors ta gueule!

Jet Set Radio fait partie de ces jeux inclassables et surtout très faciles à prendre en main. Un bouton pour tagger, un pour sprinter, un pour sauter et voilà. Un court didacticiel vous apprendra les bases et ensuite c’est parti. Dans un laps de temps limité, vous devrez graffer certains murs, sols, panneaux ou voitures pour mettre la main sur ce quartier. La difficulté va crescendo et les flics à pieds au début laisseront place à des hélicoptères, des soldats suréquipés, etc. Notre graffeur trouvera sur chaque map des bombes de peinture pour tagger, pouvant n’en stocker que 20 maximum sur lui. Il ne fera pas que fuir aux forces de l’ordre et dessiner par-dessus les tags des gangs adverses, il effectuera des figures de style à chaque saut et gagnera des points supplémentaires.

De nouveaux graffeurs se joindront aux GGs qui envahiront petit à petit Tokyo-To, vous pourrez les retrouver au Garage, QG du gang dans lequel vous pourrez notamment personnaliser et créer vos dessins. Jet Set Radio se divise en trois parties, la première à Tokyo-To dans une guerre de territoires, la seonde à Grind City aux USA avec de nouveaux personnages qui rejoindront ensuite les GGs à Tokyo-To qui subit des attentats des Golden Rhinos, des mafieux en rollers. Une histoire assez barrée pour un jeu qui à la base est déjà très déjanté dans son concept, jusqu’à la bande son très japonaise et avec des graphismes en cel-shading, premier jeu à avoir utilisé cette technique d’affichage aujourd’hui célèbre et répandue.

Une excellente durée de vie, des graphismes remis au goût du jour, une ambiance excellente, Jet Set Radio est un délire complet qui ne lasse pas. Pour 7 euros, ce serait dommage de ne pas se laisser tenter…