Juste Na(u)ze

Après avoir passé des dizaines d'heures à libérer tous les avant-postes et toutes les villes de la carte, je me suis attaqué à l'histoire principale.

J'imagine que ce n'était pas l'ordre prévu par les développeurs, puisque, toutes les zones étant contrôlées par les rebelles (les gentils), la voie était libre et la progression dans le scénario défilait à une vitesse folle. Un joueur lambda aurait peut-être libéré la zone où se déroulait la mission pour alors s'occuper de cette dernière, et ainsi hacher la progression.

Dans mon cas, j'ai terminé l'intégralité des missions en quatre heures et voici ce que j'en ai retenu : les personnages sont gâchés puisque sous-développés, les quelques courtes missions sont quasiment toutes similaires (escortes ou défense de zones), la conduite de tous les véhicules terrestres est médiocre, le rythme général du jeu est navrant, et son final l'est encore plus.

Just cause 2 était parvenu à se différencier des autres GTA like par son second degrés et sa philosophie destructrice. Cependant il souffrait de nombreux soucis techniques et de la rigidité de son gameplay. On retrouve ici les même points forts, mais du coup moins percutants, et les mêmes points faibles (sans compter ceux cités au dessus). Avalanche Studios a donc fait abstraction de ce qu'on reprochait au second opus pour nous resservir le même plat en moins savoureux 5 ans plus tard...

Néanmoins tout n'est pas à jeter dans Just Cause 3 puisqu'il sait frapper là où les autres titres du genre ont tendance à manquer de contenus : les activités annexes ( finalement plus intéressantes que la trame principale). Même si elles s'avèrent vite rébarbatives, les captures de zones sont plutôt jouissives, et on prend un malin plaisir à tout faire péter à grand coup de bazooka en parachute ou avec une hélico sur-armé. De plus le jeu propose un tas de missions contre-la-montre qui boosteront sa durée de vie (même si certaines sentent le remplissage), mais on ne peut pas en dire autant de son intérêt.