Phare More than it Seems
Le concept de Keeper est plutôt original, on va suivre les aventures silencieuses d’un phare laissé à l’abandon et qui va s’éveiller de son long sommeil. La nature semble l’appeler à l’aide et lui...
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Le concept de Keeper est plutôt original, on va suivre les aventures silencieuses d’un phare laissé à l’abandon et qui va s’éveiller de son long sommeil. La nature semble l’appeler à l’aide et lui donne de quoi se mouvoir grâce à des lianes entrelacées à ses extrémités.
Il fera ensuite la rencontre d’un oiseau marin mystique qui lui servira non seulement de guide, mais également de compagnon de route. Ensemble, ils vont se lancer dans une expédition aux multiples dangers.
Le jeu se présente sous la forme d’un mélange de walking simulator et de résolutions d’énigmes narratif. Le gameplay va osciller entre les phases de déplacements dans des environnements sublimes et des puzzles utilisant les capacités de notre phare et de notre compagnon volant.
Keeper réserve cependant bien d’autres surprises que je ne dévoilerais pas dans ce test, que ce soit en matière de narration ou même dans son gameplay. Vu le pedigree du studio, il faut s’attendre à tout et c’est une très bonne chose!
Keeper – Rise and Shine
Keeper est une expérience vraiment singulière à vivre dans le monde vidéoludique de 2025. Même si l’on retrouve tous les éléments qui font le charme de jeux comme Journey, Abzu ou encore Sword of the Sea, il parvient à se forger une identité propre.
Si la plupart des joueurs avertis étaient au courant de la sortie du jeu pour la fin 2025, ce n’était pas le cas de tout le monde! En effet, au niveau marketing, Microsoft n’a pas vraiment fait de gros efforts pour le mettre en avant que ce soit sur Steam ou sur le Game Pass.
Résultat, le jeu passe clairement inaperçu pour une grande majorité des joueurs et il faut pas mal d’efforts de certains influenceurs pour qu’il soit un peu sur les radars des joueurs habitués à ce genre de production.
Keeper n’est d’ailleurs pas aidé par une sortie éclipsée par d’autres mastodontes vidéoludiques et autres phases de tests de futurs banger à l’instar de Arc Raiders. Tout cela reste à minimiser car le public de Battlefield 6 n’est pas forcément le même que celui du jeu qui nous intéresse aujourd’hui.
Autre problème de taille, le prix assez élevé pour ce genre de jeu (30€) et une optimisation aux fraises des performances ont bien participé à un certain rejet global du jeu. N’ayant pas reçu de clé en avant-première, j’ai donc pris un mois de Game Pass afin de pouvoir découvrir et bien m’en a pris!
The Lighthouse
Keeper est avant tout un jeu absolument magnifique, il est doté d’une direction artistique de premier ordre. Que ce soit au niveau du monde et de ses décors, on nage en plein mélange d’ambiances à la Tim Burton et de Pixar.
Son univers surréaliste et luxuriant, ses habitants moitié créatures divines moitié assemblages de rouages et autres mécanismes ainsi que le design de nos personnages principaux font mouche. Le tout est animé avec minutie et style, c’est un vrai régal de chaque instant.
Les différents biomes traversés sont certes classiques, mais ils restent majestueux avec un excellent travail de mise en avant de la caméra sur les décors et ce qui importe dans les niveaux. La caméra sera un brin plus problématique dans nos déplacements, mais j’y reviendrai.
Keeper fait aussi très fort dans son character design, notre phare est magnifique quelque soit son évolution dans le jeu. Notre compagnon à plume est extrêmement expressif, il apporte une vraie touche émotionnelle au récit en plus d’être un des moteurs du récit.
L’ambiance sonore est, là aussi, magistralement mise en avant avec une bande son subtile et inspirée ainsi que des sons et bruitage somptueux. Il n’y a rien à jeter même si la volonté ici est plus d’accompagner que d’accaparer l’attention du joueur.
Il y aura débat sur certaines zones situées vers la fin de Keeper quand à leur unicité et sur le fait qu’elles tranchent un peu trop avec ce que l’on a vécu auparavant mais cela ne m’a pas dérangé pour ma part. Il y a une réelle prise de risque et c’est à souligner et à encourager.
Des puzzles de 0 à 7 ans
Keeper propose donc un gameplay assez similaire aux productions de Giant Squid à savoir de l’exploration pacifique ainsi que des puzzles à résoudre afin de passer à la zone suivante et ainsi de suite. Jusque là tout va bien et on est immédiatement sous le charme dès les premières minutes.
On déplace notre phare dans des décors et couloirs bien délimités et après quelques minutes de marche, on arrivera sur une énigme ou un puzzle qu’il conviendra de résoudre afin soit de faire apparaitre un pont, soit de passer une porte avec notre fidèle compagnon.
Keeper a choisi une optique assez singulière et originale en matière de puzzles, ils sont d’une très grande simplicité et il ne faudra pas plus de quelques secondes pour comprendre ce qu’il faut faire. Leur logique sera intuitive et compréhensible par tous.
Soit on devra utiliser la lumière normale ou concentrée de notre phare pour activer un point d’intérêt ou bruler une zone gênante soit notre oiseau devra bouger des leviers pour débloquer un mécanisme. L’avantage étant que l’on aura pas besoin de guide pour terminer le jeu!
Keeper est également assez simpliste dans sa gestion des déplacements de notre phare, on avance, on grimpe quelques murs et on explore des zones pour y trouver des éléments cachés synonymes de succès jusqu’à la prochaine zone.
Plus tard dans l’aventure, on gagnera quelques compétences limitées à certaines zones (dont une qui nous fait sauter et c’est un vrai bonheur), mais aussi quelques modifications bienvenues de la morphologie de notre phare.
Marble Madness
Keeper porte un message plutôt vu et revu sur la résilience et l’entraide entre espèces dans le but de combattre une menace commune mais il le fait bien. Le lien entre notre protagoniste et son ami à plume est touchant tout en restant muet et solennel.
Les différentes péripéties que l’on va rencontrer peuvent paraitre surréalistes et dignes d’œuvres d’art visuelles voir de tableaux abstraits quant à leurs représentations graphiques. C’est à la fois unique et surprenant, un very good trip pour les amateurs de ce genre de production.
Keeper n’est toutefois pas parfait, même s’il m’a captivé comme nul autre. Nonobstant ce dont j’ai parlé plus haut, il est très capricieux avec sa gestion de caméra dans les zones plus ouvertes que l’on découvre dans la seconde moitié du jeu.
Il est parfois complexe de la placer derrière notre phare et on a un mal fou à voir autour de nous car la caméra est toujours fixe. On a pas la possibilité de la faire tourner autour de notre phare afin de mieux appréhender notre environnement.
Si ce n’est pas un problème dans la première moitié du jeu car l’on est sur des couloirs délimités, c’est très frustrant plus tard. On est dès lors obligé de longer des murs afin de tenter de se remettre dans le bon sens sans que ce soit une science exacte!
Keeper n’est pas exempt de reproche sur son optimisation, il demande une configuration matérielle particulièrement élevée pour un résultat, certes magnifique, mais limité à 60 FPS. Quand on demande une NVIDIA GeForce RTX 4080 / AMD Radeon RX 7900 XT, VRAM: 16 GB comme carte graphique recommandée, c’est qu’il y a un souci!
The Long Walk
Keeper dispose d’une durée de vie plutôt en ligne avec les productions du genre à savoir environ 4-5 heures pour en faire le tour. Au niveau de la rejouabilité, c’est assez limité sauf si vous avez manqué des succès lors de votre première partie. Vu le prix demandé, cela peut poser problème.
Il existe 13 succès à débloquer et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne sont pas très difficiles à débloquer. Pour peu que l’on prenne notre temps et que l’on explore toutes les zones, on aura vite fait de les débloquer en une seule partie!
Keeper fonctionne sans être optimisé pour le Steam Deck. Ce n’est pas la meilleure façon d’y jouer mais cela reste possible. Il semblerait que de futures mises à jour améliorent la situation mais au moment où j’écris mon test, ce n’est pas encore d’actualité.
Pour ma part, j’ai testé le jeu dans sa version Game Pass et j’ai eu droit à quelques gros ralentissements sur ma configuration dotée d’une 3060. Je n’ai eu, en revanche, aucun problème sur mon PC de jeu doté d’une 4070 simple le tout en 2K.
Keeper est un jeu unique en son genre avec une réalisation magnifique et une thématique intemporelle qui fait mouche. L’histoire est prenante, voire envoutante, pour peu que l’on apprécie les jeux très narratifs et que le côté puzzle kids-friendly ne gênera pas.
J’ai vraiment adoré Keeper même si je suis conscient de ses manques. Il reste un must have de cette fin d’année même si je ne le considère pas comme le jeu de l’année.
L’univers est fascinant, le lore intriguant et j’ai beaucoup aimé la conclusion de mon aventure malgré un petit pincement au cœur. A vous donc de le découvrir soit en soldes soit directement sur le Game Pass.
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