http://www.editionspixnlove.com/Tous-nos-ouvrages/Pix-n-Love-10/flypage.tpl.html
Au milieu des années 90, les amateurs de plates-formes sur Saturn en prennent plein la vue avec Rayman et Gex pour ne citer que ceux-ci. En 95, la Playstation est déjà bien implantée dans les foyers, faisant de l'ombre à la 32 bits de SEGA. Quelques perles en 2D passent ainsi inaperçues au milieu de l'enthousiasme général lié à l'arrivée de la 3D. C'est le cas de Keio Yûgekitai : Katsugeki-Hen, la séquelle du shoot Keio Flying Squadron sorti en 94 sur SEGA CD. Retour sur un titre hybride à l'univers décalé.
Rami Nanahikari, jeune fille de 14 ans, fait partie d'une famille gardienne du trésor d'une civilisation disparue depuis des siècles. Seul celui qui possède les sept orbes de cristal peut mettre la main sur ce butin. Rami ayant déjà une orbe, elle se voit traquée par le vil Docteur Pon, un tanuki vieux de 3000 ans à la conquête du monde. Un soir, tandis qu'elle dîne tranquillement avec ses grands-parents, notre héroïne est attaquée par la jeune princesse Himiko, descendante de la-dite civilisation et logique héritière. Elle parvient à lui dérober son bien. Il n'en faut pas plus à Rami pour se mettre à la recherche de sa boule magique.
Le scénario n'est pas sans rappeler Dragon Ball, le célèbre manga d'Akira Toriyama. Pas de vœux exaucés une fois les boules de cristal amassées toutefois, juste la promesse d'un joli magot. L'intrigue a cela d'intéressant qu'elle sert de motif à l'enchaînement des niveaux. Le Docteur Pon prend un malin plaisir à détruire Edo. Rami va donc là où ses méfaits dans la capitale l'amènent. Il y a une progression logique voire naturelle dans les environnements proposés (en dehors des stages bonus évidemment) ; un peu comme dans un bon film en fait, toutes proportions gardées. Le générique de fin évoque d'ailleurs le 7è art, avec les bandeaux noir et blanc d'une bobine de chaque côté de l'écran. Précisons enfin que les personnages sont doublés avec passion, renforçant davantage l'attachement que l'on peut avoir envers l'univers. Le level design léché contribue quant à lui au plaisir de jeu que l'on éprouve à travers les différentes phases de gameplay. Et le soft est loin d'être répétitif en la matière.
...