Je suis entré dans l'ère des point'n'click au début des années 90, à l'âge d'or des jeux LucasArts, à la fin donc de la domination des jeux Sierra. Ce fameuses séries en "Quest". Je n'ai donc jamais eu l'occasion de toucher à la pourtant célèbre série des jeux King's Quest.
Sans regrets d'ailleurs, car la thématique me paraissait un peu trop vieillotte et classique pour mes goûts.
King's Quest sort donc initialement en 1984 avec un gameplay à base de verbe à taper au clavier couplé, grande innovation, avec des tableaux graphiques avec lesquels interagir. Il bénéficiera de quelques ressorties améliorées et même d'un remake amateur en 2001, autorisé par l'éditeur, au format point and click plus classique et dont l'interface rappellera celui des jeux Leisure Suit Larry des années 90.
Disponible gratuitement sur le site AGD intercative https://www.agdinteractive.com/, c'est donc de celui-ci que je vais parler.
Sans surprise, le scénario est basique : le roi vous appelle, le royaume est en danger, il faut trouver les 3 objets magiques pour sauver le royaume. Le reste sera un voyage assez classique à travers une cinquantaine de vues des terrains entourant le château. Gnome, troll et sorcière, fée et dragon... L'univers, des plus classiques, se parcourt sans déplaisir mais sans surprise non plus.
La grande qualité du jeu ne réside pas là mais dans le gameplay ingénieux de la collecte d'objets et leur réutilisation comme solution d'énigme. Le point and click (sans souris) est posé. Malheureusement le jeu initie également une plaie qui durera quelques années : la possibilité de réaliser des actions qui vous empêcheront de finir le jeu, sans même vous le signaler (on retrouvera ça dans divers jeux au moins jusqu'au 1er Kyrandia).
De plus, certaines énigmes sont injustement illogiques (cf. l'énigme consistant à deviner le nom du gnome).
Tout ça en fait un jeu innovant, pionnier dans son genre, mais qui repose également sur des mécaniques extrêmement frustrantes et injustes. Certes l'époque était pleine d'abérrations de ce type (pour augmenter artificiellement la durée de vie du jeu, dit-on) mais je reste convaincu qu'il aurait été plus judicieux de créer des mécaniques "justes" avec le joueur. La note ici n'importe que peu, difficile de juger 1984 en 2025.
Pour ma part, je n'ai pas fini ce remake, y ayant joué principalement pour la découverte d'un moment d'histoire du point and click.