Kuzco est très certainement LE film le plus drôle de tous les dessins animés Disney (allez-y, citez moi un Disney encore plus drôle, j’attends). Je connais le film quasiment par cœur, mais je n’avais jamais joué à l’adaptation en jeu vidéo, alors : c’est parti, boom, bébé !
C’est donc l’empereur Kuzco transformé en lama que l’on incarne tout le long du jeu, et, sur le principe, il s’agit ici d’une sorte de croisement entre Spyro et Tomb Raider, à savoir : une succession d’une trentaine de niveau en 3D plus ou moins linéaires, dans lequel il faut progresser, explorer, relever des défis et trouver des emblèmes pour progresser. Le jeu n’invente absolument rien mais ce n’est pas ce qu’on lui demande : l’ensemble est plutôt clair et jouable, la difficulté correctement réglée et le jeu ne donne pas l’impression d’avoir été bâclé, au contraire.
J’ai trouvé que l’esprit du dessin animé était bien respecté dans cette adaptation. Le jeu suit comme il faut la trame et les lieux de film, et l’humour est présent – au travers des cinématiques reprises directement du film (et redoublées), certes, mais aussi dans les situations, les niveaux et les répliques des personnages. Côté réalisation, les graphismes en 3D sont évidemment très datés, mais l’ensemble est tout de même relativement propre et coloré, et l’univers du film est bien retranscrit. La bande-son est plutôt sympa elle aussi, et reprend certains thèmes du film.
Autre bonne surprise : la durée de vie est étonnement correcte pour une adaptation Disney. A peu près 6h de jeu en ligne droite, certes, ce n’est pas énorme, mais c’est plus du double de d’habitude. Les développeurs de Argonaut (à qui l’on devra ensuite les adaptations des deux premiers films Harry Potter sur PS1) ne se sont pas moqués du monde, et c’est tout à leur honneur.
Après, bien sûr, Kuzco est loin d’être un chef d’œuvre du genre. L’absence de joystick, dans un jeu de plateforme/aventure en 3D, se fait cruellement ressentir (mais on pourrait faire le même reproche à tous les autres jeu du même genre sur PS1), les contrôles sont un peu rigides alors que Kuzco a tendance à glisser là où il ne faut pas, et la gestion de la caméra n’est pas des plus agréable. Mais le principal défaut du jeu, c’est son côté un peu monotone : malgré quelques efforts louables pour diversifier l’aventure (transformations, phase sur des rails, courses, etc…), le jeu est parfois un peu lassant à nous obliger à faire des aller-retours à droite et à gauche pour trouver des emblèmes clés indispensables. Un peu plus de rythme n’aurait pas nuit, quitte à raccourcir légèrement certains niveaux.
Franchement, je m’attendais à une bonne grosse bouse, mais en fait non : Kuzco sur PS1 est un jeu certes assez vieillot et pas toujours très passionnant, mais constitue néanmoins un agréable divertissement pour les fans du film que je suis heureux d’avoir découvert.