C'est quand même drôle que Phelps ne sache pas nager !
Le gameplay atteint ses limites rapidement, et on se retrouve à refaire presque exactement les mêmes choses à chaque nouvelle enquête. Mais ce n'est en aucun cas un problème, tant les enquêtes sont bien ficelées et l'histoire bien écrite. L’immersion, la vraie, avant tout.
D'ailleurs il n'y a pas toujours un fil rouge que la narration suit de bout en bout. Par exemple, tout le passage chez la brigade criminelle constitue un seul gros bloc narratif, alors qu'à partir de la mutation chez la brigade de mœurs, il y a déjà quelque chose qui commence à se développer en arrière-plan. D'aucuns diront que le vrai thème de L.A. Noire est tout simplement la guerre et son coût humain. Et ils ne se seront pas trompé.
Le duel, d'abord à distance via des flashbacks, entre Cole Phelps et Jack Kelso est très bien structuré. D'ailleurs, le jeu tord un peu le cou à son personnage principal vers le dernier tiers de l'histoire, et on se rend compte que ce bon vieux Phelps n'est pas aussi droit dans ses bottes qu'on le croyait.
Kelso, qui commence avec une posture d'antagoniste et rival de Cole -via les flashbacks encore une fois- voit son capital sympathie grandir au fur et à mesure, jusqu'à même dépasser celui de Phelps vers la fin. Rares sont les jeux qui prennent un tel risque...D'ailleurs la fin n'est absolument pas celle à laquelle on aurait pu s'attendre compte tenu du déroulement des événements. Pas de happy ending.
Bref, L.A. Noire est un jeu au service d'une histoire et pas l'inverse.