LandStalker
7.9
LandStalker

Jeu de Climax Entertainment et Sega (1992Mega Drive)

Mais les bons, c’est leur destin que de tomber.

Fêter son anniversaire en juin ça a du bon ! Par exemple vous pouvez profiter des grandes vacances pour jouer sans cesse à Landstalker en short (en réalité un jean découpé) et éviter à tout prix les mordants rayons du soleil, planqué dans ma chambre dont je ne sortais que pour manger, me ravitailler en Coca, Tang, Mr Freeze, ou évacuer ces derniers. Parfois mon jeune frère me soutenait dans ma quête dont il suivait également les rebondissement, parfois il était trop tard car je jouais même APRES minuit !


Donc oui, vous l'aurez compris, ce jeu m'est tombé dessus à mon anniversaire, je ne me souviens pas si c'était l'année de sortie du jeu ou l'année suivante, ça n'a pas trop d'importance.
Ce qui en a c'est que c'est toujours le jeu auquel je pense quand on me demande quel est mon jeu préféré de cette période, ou de la megadrive et il garde une place très élevée même quand il s'agit d'un global top jeux video.


Landstalker ça a dû être la première fois que j'étais à fond dans un jeu. C'était comme participer à un long voyage sur l'Île de Mercator porté par une musique d'exploration qui me donnait le sentiment de faire quelque chose de grand. Rien que ça. L'immersion était totale (même avec une vf bizaroïde "Oh mais c'étrait vide !" "Petet Pois" ou Zak le "droguiste" qui est en fait un chasseur de primes) et je me souviens m'être senti vraiment impliqué dans les différentes histoires que vivait le héros et j'avais vraiment envie de résoudre les problèmes des différents habitants de ce monde. J'allais prendre régulièrement de leurs nouvelles, histoire de savoir si le banquet organisé pour la princesse allait être prêt à temps, si le nouveau commerce sur les docks fonctionnait bien, si la vieille du coin avait encore besoin de quelqu'un pour l'aider à ranger ces maudits vases... Il y avait toujours quelque chose à faire.
La quête principale était motivante mais j'avais vraiment pris plaisir à tout explorer, à terminer les quelques petites quêtes annexes (l'arbre malade, la sorcière et les petits chiens, les jeux...) et je ne pense pas qu'il soit resté un seul coffre fermé sur cette île après mon passage.


Bon, il y a des moments de crise, je ne peux pas le nier. Que ce soit des sauts trop difficiles à cause de la fausse 3D, cet enfer qu'était le Labyrinthe Vert (majuscules de la rage) ou même le tout dernier dédale, où je suis resté coincé des années il faut dire, avant de m'y remettre sérieusement pour découvrir avec stupeur qu'il n'y avait pas de fin à la hauteur de mes attentes !


Mais ce n'est pas grand chose face au plaisir que j'ai eu à vivre (car oui, je les vivais) ces aventures tout à la fois drôles, épiques, enfantines ou corsées. Les personnages secondaires et même encore moins importants semblaient avoir chacun une personalité. Que ce soit le chevalier Arthur et sa fréquentation assidue de la Maison de Madame Yard, Pockets le voleur moustachu, les pilleurs de trésors concurrents que sont Kayla, Wally et Ink qui faisaient toujours des entrées (et des sorties) amusantes ou ce Duc dont la défaite (oui c'est un spoiler avec 21 ans de retard) devenait une affaire personnelle !


Pour moi l'expérience de ce jeu est à l'image de la fin originale que je n'ai connue que tardivement. Pour la version européenne non seulement certains détails jugés trop érotiques ont été modifiés (oh Seigneur, une tenue bunny sexy ! Changeons la en gâteau à la fraise, les enfants pourraient être choqués et faites de cette succube de Friday une fée ça vaudra mieux !) mais, surtout, la fin a subi une révision voulue plus optimiste. Alors que le texte de notre version laisse entendre que le trésor a bien été gagné, au Japon, il disparaissait pour toujours dans les tréfonds de la montagne, le héros ayant fait tout ça à première vue pour rien.
Et c'est un peu triste que ça ait été changé. Car ce qui donne ce sentiment de fin bâclée en Europe était en fait une jolie morale au Japon. C'est cliché, mais on se rendait mieux compte que peu importe la fin, le véritable trésor était ailleurs : ce fantastique voyage et ces multiples rencontres, dont celle avec Friday la fée qui vous accompagne tout le long, c'était là toute la richesse qu'on pouvait gagner à parcourir ce vaste monde. Pour le joueur, le jeu était donc une récompense nettement plus généreuse qu'un écran de fin et quelques animations en guise de cinématique.


Enfin tout ça pour vous dire que cette année là encore je n'avais pas beaucoup bronzé !


Bonus, une scène coupée à l'érotisme torride : http://www.youtube.com/watch?v=Iomk285TwJA

I-Reverend
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Jeux vidéo, Ma collection Sega !, Les meilleurs jeux de la Megadrive, Mes claques esthétiques, en jeu vidéo. et 30 Nights Video Games Challenge

Créée

le 27 juin 2014

Critique lue 1.9K fois

15 j'aime

18 commentaires

I Reverend

Écrit par

Critique lue 1.9K fois

15
18

D'autres avis sur LandStalker

LandStalker
Personatus_J
10

Critique de LandStalker par Personatus_J

Landstalker vous met dans la peau de Ryle, jeune elfe chasseur de trésors, alors qu'il vient de vendre sa dernière découverte. C'est à ce moment qu'il fait la rencontre de Friday, une fée poursuivie...

le 2 nov. 2010

10 j'aime

LandStalker
moumoute
9

The Legend of Landstalker

Landstalker est très certainement à mes yeux la meilleure alternative à Zelda que proposait la Megadrive. J'ai parfois même envie de dire que je le préfère à Zelda 3, par pure flemme de me réinvestir...

le 23 mars 2011

9 j'aime

LandStalker
Addryu
10

Le p'tit Vieux, le labyrinthe vert, les énigmes de la crypte...

Je me souviendrai des après midi entières perdues au jeu du p'tit Vieux (je mets une majuscule parce que respect quoi...). Au village sans prétention de Mercator, ce bougre prenait l'apparence et la...

le 14 sept. 2011

7 j'aime

3

Du même critique

Station to Station
I-Reverend
10

Si ce n'est pas un effet secondaire de la cocaïne je pense que ça doit être de l'amour.

Station to Station est né de l'inspiration d'un David Bowie exsangue, squelettique, se nourrissant exclusivement de poivrons, de lait et de cocaïne. Il marque une étape décisive dans la construction...

le 21 févr. 2013

59 j'aime

10

Transformer
I-Reverend
10

I keep hangin' round.

Et voilà, ça commence, les idoles tombent. C'est moche, c'est inévitable, c'est statistique. 71 ans, avec de tels antécédents c'est même pas si mal. Ca fait un moment que je me tâtais à écrire une...

le 30 juin 2022

55 j'aime

21

Le Bal des vampires
I-Reverend
10

Lalalalalalala laaa, Lalalalalalala laaa !

Un jour, j'aurai vu tous les films de vampires. Ah "Le Bal des Vampires" ! Ca me ramène à une joyeuse époque, celle où débuta mon amour immodéré des vampires, celle où, usant les genoux de mon jean...

le 6 janv. 2014

49 j'aime

48