Legend of Kay
6.7
Legend of Kay

Jeu de Neon Studios et JoWooD Productions (2005PlayStation 2)

A ton avis, entre un chat et un gorille, qui ressort vainqueur ?

Passé somme toutes relativement inaperçu lors de sa sortie en 2005, Legend of Kay s’inscrit dans la droite lignée des titres actions/aventures ayant marqués la jeunesse de toute une génération. Fort d’un visuel loin d’être mauvais et s’adressant à tous les publics, Legend of Kay est-il de ces pépites trop vites oubliées ?

Kay, jeune apprenti de l’école d’arts martiaux du village des Chats, dans la province de Yenching, voit son quotidien perturbé suite à la venue de l’Armée des Gorilles, accompagnés des alchimistes Rats. Les deux espèces semblent avoir trouvé un terrain d’entente afin d’imposer leur suprématie auprès des autres peuples, en instaurant le régime de la Clameur. N’écoutant que son courage, notre jeune héros refuse de se plier à cette nouvelle autorité et part en quête d’affrontement avec le Ministre Shun, chef de l’armée gorille.

Un pitch simpliste pour instaurer les bases de l’histoire et de l’univers, résolument tourné vers un jeune public. Le joueur découvrira ainsi les premières images au biais d’une présentation s’inspirant de la bande dessinée, avant de plonger dans le village des Chats pour y faire ses premiers pas. On regrettera cependant que le scénario, sans être transcendant, ne se donne jamais la peine de se complexifier ni même s’approfondir, alors que Kay sera pourtant amené à croiser divers lieux et personnages.

Dans la forme, Legend of Kay reprend les éléments de tout bon jeu d’action/aventure de l’époque. Exploration, phases de plateformes, combats… La prise en main est rapide et simple, de quoi apprécier les capacités du personnage. Si la progression peut se montrer basiques (sauter d’une plateforme à une autre, s’accrocher à une corde…), elle se retrouve régulièrement marquée par des courses contre la montre à dos de diverses montures (sanglier, loup…dragon ?!). Un défi pas si aisé qu’il n’y parait, l’exigence du meilleur score demandant une maitrise parfaite du parcours, à la seconde près (littéralement). Là ou le reste du jeu est plutôt aisé dans sa progression, la difficulté se rehausse également en combat, dûe à un certain déséquilibre.

Prenant de faux airs de hack n slash, les affrontements opposent Kay à une dizaine d’adversaires à chaque fois. Coups basiques, attaques sautées, passage dans le dos pour un petit finisher sympathique, le système de combat met en appétit avant de retomber aussi sec : il n’y aura pas plus de possibilités que celles décrites ci-dessus. Face à des vagues d’ennemis, on se sent vite un peu démuni dans nos possibilités de réponses, d’autant plus que nos opposants ont la fâcheuse tendance à bloquer les coups à répétitions, sans que l’on puisse réellement saisir quelle attaque serait mieux adaptée. Heureusement, pour dynamiser le tout, le joueur pourra bénéficier de quelques objets dans son inventaire, moyennant achat préalable chez le marchand : bombes explosives ou aveuglantes, essaim d’abeilles pour harceler les ennemis, potion de berserker dynamisant les dégâts… Tout cet attirail s’avérera surtout utile dans les niveaux de difficultés les plus élevés mais, tous particulièrement onéreux, on préférera les conserver en derniers recours. A l’achat, on privilégiera les diverses armures, permettant d’encaisser plus de dégâts. Du reste, Kay pourra échanger à la volée entre son épée et deux autres armes (les griffes et le marteau), qui peuvent être améliorées, mais malheureusement ne se diversifient pas assez dans leur prise en main pour réellement approfondir le gameplay. Les combats de boss, quant à eux, ne brillent pas particulièrement par leur originalité et sont assez vite expédiés, sans réellement marquer (le boss final s’avérant surtout long et répétitif). 

Graphiquement, le titre se révèle assez agréable, les modèles 3D n’ayant d’ailleurs à ce jour pas tant vieilli que ça. L’univers enchanteur ravira assurément les plus jeunes, clairement visés par le ton des dialogues. A ce propos, on regrettera un doublage français des plus pénibles pour Kay lui-même, le doubleur lisant clairement un texte sans réussir à en dégager la moindre émotion, et étant bien souvent hors contexte dans son intonation. Les quelques répliques profondément gênantes (« Bah crotte alors » en réponse au boss final) n’aidant pas particulièrement à améliorer le jeu sur ce point.

Legend of Kay n’avait pas marqué les esprits à sa sortie et il faut dire qu’on peut comprendre pourquoi. Face à une concurrence agressive sur ce segment (on pensera aux Jak and Daxter et autres Ratchet & Clank), force est de constater que le titre n’apporte aucune originalité dans sa formule pour réellement se démarquer. Une linéarité et un système de combat trop contenu l’empêchant notamment de réellement prendre de l’ampleur. Sa durée de vie honnête et surtout son univers charmant et enfantin auront toutefois l’avantage de charmer les plus jeunes. Idéal pour initier les futures gamers, mais à petit prix !

David_AVINENC
6
Écrit par

Créée

le 17 juil. 2023

Critique lue 6 fois

David_AVINENC

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