Le jeu où tu détruis tout... pour reconstruire rien

LEGO Star Wars : La Saga Complète, c'est un peu comme ton premier amour en primaire : maladroit, bruyant, mais inoubliable. Sorti à une époque où les jeux LEGO n'étaient pas encore des simulations open-world à 300 collectibles par planète, c'était simple, fun, et surtout : tellement débile que c'en était brillant.

Tu joues tous les films de la prélogie et de la trilogie originale, mais version LEGO : donc au lieu de sabrer Dark Maul avec honneur, tu le tapes avec un bruit de pet, tu fais tomber ses bras façon Playmobil, et tu ramasses des pièces comme si t'étais dans un casino intergalactique. Y'a des blagues visuelles partout, des gags qui ne parlent à personne sauf aux enfants de 8 ans... et à toi. Parce que t'es un enfant de 8 ans dans ton cœur. Et dans ton skill aussi parfois.

Côté gameplay ? C'est du beat'em up ultra soft, tu sautes, tu frappes, tu crèves dans des bruitages de plastique qui s'éclate. Mais c'est addictif. Tu veux tout refaire avec chaque perso, même ceux que t'as jamais vus dans les films (coucou Gonk Droid, MVP du vide intersidéral). Tu détruis absolument tous les éléments du décor pour ramasser des pièces, juste pour entendre le petit "pling" satisfaisant. Une vie de LEGO-vore.

Mais attention : c'est aussi répétitif qu'un épisode de Télétubbies. T'as fait une mission ? Bah fais-la 12 fois pour débloquer les mini-kits, les briques dorées, les persos bonus, les missions dans les missions, les cheats pour des sabres qui pètent des bulles... STOP. T'as signé pour jouer un Jedi, pas pour faire un stage de comptable galactique.

Graphiquement, c'est moche aujourd'hui, soyons honnêtes. Mais à l'époque ? C'était propre. Et surtout, tout le monde avait le sourire. Même Dark Vador quand il se prend un mur en glissant sur une banane. C'est dire.

En résumé : LEGO Star Wars : La Saga Complète, c'est pas un chef-d'œuvre. Mais c'est un jeu qui t'a offert du pur bonheur, sans prise de tête, avec plus d'absurdité que dans tout les répliques de Jar Jar Binks. Et rien que pour ça, il mérite ton respect. Et tes 367 heures de jeu à chasser des briques.