Alors le mystère, c'est comment j'ai réussi à aimer ce jeu alors qu'objectivement, je n'y comprenais rien. 1995, tout de même.
La grande difficulté, aujourd'hui, pour apprécier ce jeu, outre sa durée de vie relativement limitée, c'est de se replacer dans le contexte. J'ai réussi (partiellement), et j'ai toujours autant rigolé.
Je le surnote sans doute, mais il faut me pardonner, je suis nostalgique. Nostalgique du temps où les Guignols de l'Info étaient drôles. Où ils caricaturaient sans tomber dans la moquerie pure, simple et affligeante, en touchant finement et justement là où ça faisait mal. (Piqûre de rappel : lendemain du 11 septembre 2001 - le LENDEMAIN - ils nous sortaient le titre de l'Equipe : Allah 1 - Jésus 0 ; Monsieur Sylvestre qui disait "Pas grave, on va tout péter. Légitime défense." et Oussama Ben Laden démontrait à PPD les bienfaits de son action pour la société occidentale... et on rigolait !).
Rappelez-vous Pol Fiction. Chirac à la place de John Travolta. Raymond Barre Paris, Raymond Barre Lyon. Le Parti Socialiste et le dictionnaire "Manaha" de Rocard. La combine à Nanard. Mitterrand et l'éternité qu'il a pour emmerder le monde.
Monsieur Sylvestre, l'Américain, et la World Company... la World Company !
Alors non, ce n'est pas un grand jeu, ça ne vous tiendra pas 80 heures, ça se torche une fois et puis - pour les non tarés dans mon genre - on n'en parle plus. Aujourd'hui, ça n'a quasiment plus aucun intérêt ; mais c'est une bouffée de nostalgie. D'où ma note que certains jugeront vertigineuse.