Sorti en fin d’année 2004, le film Les Indestructibles était une merveille de film de super héros qui ridiculise encore aujourd’hui bon nombre de films Marvel/DC sorti bien après. Succès fulgurant en salles, l’adaptation en jeu vidéo a également très bien marché puisqu’elle s’est quand même vendue à plus de 2.5 millions d’exemplaires. Je découvre vingt ans plus tard l’adaptation sortie sur consoles 128bits : alors, succès mérité ?
Le premier contact avec le jeu a été plutôt positif : on incarne directement Monsieur Indestructible – et sa future conjointe peu de temps après – dans un niveau introductif qui donne le ton, avec de l’action, de la plate-forme, des mécanismes à activer/désactiver, une progression simple et sans prise de tête et qui promet une bonne dose de fun.
Graphiquement, c’est passable, mais sans plus. Au moins, le style cartoonesque est conservé et les environnements sont propres, colorés et fidèles à ceux du film, même si le jeu n’est pas toujours très fluide. La bande-son, elle, est convenable et fidèle à l’esprit du dessin animé, le doublage est bon, dommage juste que certaines sonorités soient un peu agaçantes.
Le contenu est relativement honnête. L’aventure est divisée en 18 niveaux comprenant principalement des phases d’action/combat, ce qui, pour une adaptation d’un film de super-héros, est plutôt logique - personnellement, ce sont d’ailleurs les phases avec Elasticgirl que j’ai préféré au reste : c’est toujours plus marrant d’attraper des ennemis avec ses bras élastiques que de les tabasser à coup de poing. Mais malheureusement, les niveaux s’avèrent être finalement pas hyper inspirés et ont tendance à se répéter, et les phases de Beat Them All, assez basique finalement, deviennent de plus en plus soulantes faute de proposer un gameplay vraiment excitant.
D’ailleurs, le jeu est hélas mal équilibré. Par exemple, le combat de boss contre l’énorme boule de métal – qu’il faut faire deux fois dans le jeu – est étonnamment long et dur, alors que le boss de fin est au contraire très court et facile. La maniabilité est loin d’être parfaite : la caméra est parfois mal placée, les déplacements pas toujours très précis et il n’est pas rare de tomber malencontreusement d’une plateforme à cause d’un coup dans le vide. Les phases de courses avec Flèche sont trop sensibles et trop énervantes par rapport au public visé. A noter également, une petite phase d’infiltration avec Violette, pas terrible (la jauge d’invisibilité se vide beaucoup trop rapidement), et une phase en boule avec Flèche/Violette qui aurait pu être sympa si certains explosifs n’étaient pas aussi mal placés.
Bref, une adaptation bancale et fatigante, qui manque cruellement de finition de tous les côtés. Même pour les plus jeunes, il y avait largement mieux dans le genre.