Concept en or, réalisation en chocolat.

Dans l'idée Lifeline est très sympa.
D'ailleurs les 15 première minutes de jeu sont vraiment convaincantes, notamment lorsqu'il nous demande de rechercher si les 150 rads qu'il va recevoir pendant la nuit s'il choisit de dormir à côté du réacteur défectueux vont le tuer. Là, c'est pas mal parce qu'on lui est vraiment utiles à Taylor, il nous demande des infos qu'il ne peut pas avoir lui-même sur sa planète perdue.
Oui mais ce sera la seule et unique fois.

Parce qu'après, Taylor ne nous pose que des questions auxquelles il est théoriquement le mieux placé pour répondre. Et puis surtout, Taylor se met à répéter toutes les 3 phrases que vraiment, il n'aurait jamais pensé dire ou voir ça un jour et on comment à le trouver un peu pénible. Parce que bon, Taylor, ok t'es dans une situation pas très sexy et assez extraordinaire mais ce n'est pas la peine de me le rappeler à chaque fois que tu ouvres la bouche, hein, c'est bon j'ai compris.

Là où on commence vraiment à pester, c'est lorsque, plusieurs fois d'affilée, Taylor nous parle et d'un seul coup s'interrompt pour nous lâcher un "Oh mon dieu", ou un "Oh non" ou un "Ca alors!". ça n'est pas qu'il soit étonné qui est pénible mais d'être obligé de lui répondre quelque chose de complètement sans intérêt pour qu'il daigne bien nous décrire ce qui l'a étonné.
Au lieu des basiques "Ca va?" ou "Que s'est-il passé ?" et autres "Décris-moi ce que tu vois", on finit par avoir envie de lui répondre "Bon, Taylor, tu m'expliques ou tu te la joues solo là ? J'ai pas que ça à foutre d'appuyer sur un bouton pour savoir ce qui s'est passé d'extraordinaire sur ta lune pourrie, ok ?".
Ensuite Taylor nous décrit plein de phénomènes surnaturels bizarres et des pièces sombres dans lesquelles on essaera tant bien que mal de lui faire prendre les décisions les moins bêtes possibles tout en ne sachant absolument rien de ce quoi à servent les objets qu'il nous propose d'activer.
Et ensuite ben c'est déjà fini.

Au final, Lifeline exploite un concept vraiment intéressant mais ne joue clairement pas suffisamment la carte de l'interaction (on pourrait rechercher plus de choses pour Taylor, des choses qu'il ne peut pas savoir et qui nous amèneraient peut-être aussi à apprendre beaucoup de choses) et souffre d'une vraie lacune d'écriture de dialogues pour rendre le tout plus agréable.