Les spoilers de cette critique sont dévoilés dans les trailers, libre à vous de vous en préserver, mais aucun spoil majeur n'est à déplorer ici

Avant-propos

Comme son sous-titre l'indique, ce Like a Dragon (suite directe des Yakuza) est d'une richesse infinie.

Les cerveaux fou de chez Ryu Ga Gotoku font, comme à leur habitude, preuve d'une maîtrise et d'un savoir-faire à toutes épreuves. Vous l'aurez compris : j'aime beaucoup la saga Yakuza, mais laissez moi vous dire que cette fois-ci on est dans une toute autre cour...

Le scenario principal

Suite aux événements de Yakuza 7, et plus globalement aux décisions politiques mises en place par le Japon IRL, l'ère de la pègre nippone est désormais révolue. Ichiban Kasuga, héros à la personnalité magnétique, tente de redonner une chance aux marginaux que la société a laissée sans repaires.

Suite à quelques péripéties, Ichiban perd son travail et décide de partir à la recherche de sa mère (qu'il pensait décédée à sa naissance). Pour la première fois de la franchise, nous quittons les frontières pour rallier Hawaï.

Bien que tournée globalement autour de Kasuga Ichiban, l'histoire principale se permet comme à son habitude de développer une large palette de personnages hauts en couleurs. De Nancy le homar à Danny Trejo en chef de cartel, tous ont droit à un développement qui vous arrachera continuellement deux larmes: une de rire et une d'empathie.

Évidemment vous n'aurez pas manqué de remarquer qu'Ichiban n'est pas seul sur la pochette: Kiryu Kasuma, héros historique de la franchise, vient ici continuer son parcours dans l'anonymat.

Celui-ci annonce très rapidement, et c'est montré dans les trailers, qu'il est atteint d'un cancer incurable. On suivra donc son évolution psychologique. S'étant toujours battus pour les autres, il s'agira cette fois de vivre pour lui.

La dynamique sociale entre les deux héros, bien que tout les oppose dans leur tempérament, fonctionne comme rarement dans une œuvre audiovisuelle. On retrouve bien là la plume affûtée du studio.

Côté scénario, on reste dans les standards exigeants de la franchise.

Gameplay principal

On retrouve ici les bases du gameplay de Yakuza 7: like a dragon. Ichiban étant fan des premiers Dragon Quest, il fantasme le monde qui l'entoure sous forme de J-RPG au tour par tour. Cependant la formule à bien évoluée...

Fini de rager sur le placement aléatoire de nos personnages. Fini les métiers dont on ne prendra jamais la peine d'en faire level up plus d'un par personnage. Fini de rouler sur le jeu jusqu'à tomber sur un pic de difficulté nous forçant à opérer un PEX sans saveur dans les rues.

Il semblerait que les gars du studio aient pris conscience de TOUT les défauts de leur gameplay passé pour en proposer ici l'aboutissement. Toutes ses facettes ont desormais un sens, scenaristiquement et ludiquement. Tout est fluide, tout est fun. Tout trouve un intérêt et résonne parfaitement avec les autres pans du gameplay.

Le contenu secondaire (secondaire ? Vraiment ?)

Et puisque nous parlions des autres pans du gameplay... Yakuza nous avait habitué à remplir ses maps de contenu variés, constamment avec un ou deux mini-jeu poussés à leur paroxysme.
Avec ce nouvel opus, on pousse les curseurs au-delà de la raison.

On a du animal crossing avec une gestion d'île comprenant du craft, de la récolte, des combats en temps réel, de la gestion et de l'économie dans un scénario engageant.
On retrouve la parodie pokemon instaurée dans le 7 avec les sujimons, cette fois ne se limitant pas à un sujidex mais à tout un Lore et un gameplay de combat et de gestion d'équipe mieux que les derniers jeux pokemon. Le tout avec quelques mécaniques de gatcha bien senties.
On a un bingo à remplir en passant du temps avec les membres de notre groupe, tous très attachants (mention spéciale à Tomisawa ❤)
Des livraisons reprenant avec brio le gameplay de Crazy Taxi.
Un donjon prenant quelques traits de rogue-lite (génération procedurale, loot, boss d'étages...)
Les classiques salles d'arcade avec de vrais jeux, les karaokés, le shoji, le poker, le blackjack, le mah-jong, les collectibles, la pêche, restaurants, bars...
Des quêtes annexes profondes, souvent à mourir de rire, parfois à mourir de peine.

On retrouve egalement beaucoup d'anciens personnages de quêtes secondaires, toujours placés intelligemment, très rarement appuyés.

En bref, une richesse infinie. De quoi vous faire dire que ce jeu possède bien trop d'atouts, alors que vous n'en avez encore rien vu du tout.

Je n'ai pas encore terminé le jeu, je me réserve le droit de changer d'avis, mais cela semble peu probable tant un erreur ne saurait faire le poid face à cet océan Hawaïen de générosité

Djeike
10
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le 10 févr. 2024

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Djeike

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