Injustement oublié!

Lancés un peu par curiosité rétro, parce que potentiellement un diamant oublié de la machine et en effet, c’était pas du flan. Clairement, si ce titre était sorti sous la bannière d’un gros nom, il aurait sûrement marqué davantage l’histoire. Parce qu’il a tout d’un classique. Si ce n'est le charadesign trop simpliste...

(Par le directeur des Mega man 1, 2 et 3, il ne m'en fallait pas plus)

C’est fluide, ultra lisible, bourré d’animations, avec une variété de sprites et d’environnements assez folle pour la machine. Les musiques sont entraînantes, les effets sonores claquent bien, et surtout... le gameplay est précis. Sans pour autant être un bijou de polish... Ce n’est pas si courant que ça sur NES, faut le souligner.

Mais là où le jeu brille vraiment, c’est dans son système à quatre personnages jouables. Au début du jeu, je me suis surpris à me dire qu'on était devant un super mega-man like... Puis on switche entre Little Samson, le golem, la souris et le dragon, chacun avec ses forces et faiblesses. C'est avec joie que j'ai constaté une petit vibe de Monster Boy!

Ça donne une profondeur de gameplay super agréable, et même si le level design ne pousse pas toujours à utiliser toutes les capacités (la souris a parfois juste l’air d’un ticket pour des raccourcis), l’ensemble reste cohérent et varié.

C’est une mécanique qui, dans un jeu de 2024, serait vendue comme "révolutionnaire", alors que là, c’est posé avec une modestie qui force le respect.

Ce qui m’a surpris aussi, c’est à quel point le jeu tient bien la route aujourd’hui. Ce n’est pas qu’un "bon jeu pour l’époque", c’est un bon jeu, point. Y’a des passages un peu chauds, des pics de difficulté mal dosés ici ou là, mais on sent une maîtrise dans le rythme, une volonté de ne jamais ennuyer le joueur. On change de perso, on change d’approche, on change d’environnement. On est pris par la main, mais jamais bridé.

Bon, soyons honnête...

le jeu est court. Trop court, même.

T’as à peine le temps de vraiment maîtriser toutes les subtilités que c’est déjà la fin. Ouais, ça laisse un petit goût de "j’en veux encore". Mais je préfère mille fois ça à un jeu qui s’épuise à rallonge ou qui recycle ses idées.

Sans oublié le manque de polish cité plus haut. On a le coup classique des plateformes qui apparaissent et disparaissent, proche de la fin du jeu. Une fois qu'elles ont disparut, on peut quand même sauter dessus, mais on ne peut pas s'y accrocher?!

Plus qu'un manque de polish, il peut y avoir un poil de manque de logique sur certain passage. Sans compter cette animation de saut, qui n'a juste aucun sens et qui mériterait une vidéo de JDG a elle seule!

C’est bien une perle injustement oubliée. Un des meilleurs plateformers de la NES, et probablement l’un des jeux les plus sous-estimés de cette génération. Pas un monument, mais une vraie petite pépite. Et à une époque où l’on nous vend du pixel art à toutes les sauces, Little Samson nous rappelle que parfois, la vraie modernité, elle vient du passé.