Madison fait partie de ces jeux d’horreur psychologiques qui savent poser une ambiance et la maintenir du début à la fin. Pas besoin d’étirer le scénario sur 15h pour nous plonger dans une horreur viscérale. Ici, en moins de 6h, le contrat est rempli, et franchement… quel kiff.
Le jeu est rythmé par des screamers bien placés, souvent inattendus, qui te laissent le palpitant dans la gorge. Clairement, c’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains — il faut avoir le cœur bien accroché. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est que ça ne se limite pas à te faire sursauter : l’ambiance est poisseuse, oppressante et dérangeante du début à la fin. Le sound design participe énormément à cette sensation d’étouffement progressif, et on sent vraiment l’influence des vieux films de possession et d’horreur occulte.
Le côté possession démoniaque est super bien amené : on la vit, on la subit, et plus on avance, plus on sent la descente aux enfers. À aucun moment le jeu ne perd de vue ce fil rouge, et c’est ce qui fait que l’expérience reste cohérente et immersive.
Les casse-têtes, eux, sont de vrais casse-têtes. Pas les trucs qu’on boucle en 2 minutes en mode automatique. Certains m’ont donné du fil à retordre et j’avoue avoir été contente de pouvoir compter sur quelques guides pour éviter de rester bloquée trop longtemps. C’est exigeant mais jamais injuste — et ça participe à la tension, parce qu’on n’est jamais totalement détendu quand on cherche la solution dans ces lieux glauques.
Gros kiff aussi sur le trophée 666. Petit détail qui fait sourire dans toute cette noirceur.
Si je devais vraiment trouver un bémol, ce serait la partie dans le mausolée. Là, pour le coup, c’est tiré par les cheveux et un peu trop alambiqué à mon goût. Ça casse un peu le rythme et ça devient plus frustrant qu’angoissant.
En résumé : Madison, c’est une expérience courte mais intense, oppressante et diablement efficace, qui réussit là où beaucoup de jeux d’horreur se perdent. Si t’aimes te faire peur et que t’as le cerveau pour résoudre des énigmes bien vicieuses, fonce. Et si t’es cardiaque… bah prends un défibrillateur.