Lost Heaven, une ville fictive à mi-chemin entre San Francisco, Chicago et New York, au début des années 1930. Tommy Angelo, humble chauffeur de taxi, ne pensait pas qu'un jour il rejoindrait la mafia dirigée par Don Salieri, et qu'il deviendrait l'un de ses plus fidèles exécutants, tout en essayant de sortir de ce monde implacable au péril de sa vie ...
Un très gros travail d'ambiance pour ce jeu fonctionnant presque sur le même principe que GTA et situé durant la prohibition, une période immortalisée par Hollywood depuis les années 30, où prospéraient les activités des syndicats du crime italo-américains (la contrebande et la vente illégale d'alcool entre autres).
De très gros efforts ont été faits au niveau des bugs depuis le premier Hidden and Dangerous (il s'agit des mêmes développeurs). Les missions de la campagne sont assez linéaires mais on l'oublie instantanément devant ces graphismes (pour l'époque de sa sortie, en 2002), ce scénario, ces cinématiques et dialogues et cette ambiance aux petits oignons qui empruntent agréablement à la mythologie mafieuse du grand écran, le Parrain et le Scarface de 1932 en tête bien évidemment.
Pour les armes, on a droit à une bonne variété, avec bien sûr les inévitables fusils de chasse à canon scié et autres Thompson 1938 avec chargeur camembert. Pour tirer, la position accroupie est la plus indiquée, on gère mieux le recul de cette façon et on se met mieux à couvert ainsi (mais bon des fois ça suffit pas, les balles qu'on se prend c'est au petit bonheur la chance dans les derniers niveaux...).
La conduite n'est pas aisée, et pour cause, on a progressivement accès à une impressionnante collection de bagnoles d'époque aux noms fictifs mais inspirées de modèles bien réels (les derniers modèles sont plutôt anachroniques car inspirés des années 50), les tout premiers tacots sont évidemment de véritables escargots... On peut débloquer de belles bagnoles de luxe d'époque via des missions annexes au garage de Lucas Bertone.
Le mode circulation libre permet de doser le nombre de flics ou de gangsters à affronter et de s'armer jusqu'aux dents mais la lassitude guette si vous n'aimez pas résister aux assauts de flics, rouler comme un taré ou faire exploser des bagnoles à la chaîne. Le mode ultra-libre quant à lui permet de débloquer des engins assez farfelus et diablement rapides mais il est d'une difficulté ... ridiculement monstrueuse ou aléatoire (et il est difficile de s'y procurer des armes).
Et puis, même si la bande-son est anachronique (pour l'essentiel il s'agit d'une véritable anthologie de Django Reinhardt ... entre 1937 et l'après-guerre, le jeu se termine un peu avant 1937), elle n'en est pas moins douce à l'oreille et épouse bien les différents quartiers.
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