Space-Opera Action-RPG.
Voici les 4 qualificatifs définissants cette licence qui a su marquer le jeu vidéo. Ainsi, avec ce nouvel épisode, il me parait de important de se référer à cette définition.
Space, ou espace pour les anglophobes, amène le cœur de la licence : Une aventure prenant lieu sur un univers vaste, sur une galaxie. La trilogie initiale nous proposait la voix lactée, ici nous arrivons après un long voyage au sein d'une nouvelle galaxie : Andromède. C'est là, dès les premiers instants du jeu, qu'un des gros reproches s'affiche : Cette nouvelle galaxie parait très banale. Nous voyageons sur une poignée de planète afin d'établir nos colonies. Ces planètes sont toutes identiques : Une grande map, sur laquelle les développeurs ont creusé quelques cavités, dressé des montagnes, dessiné des fleuves. Ensuite, une palette de couleur est appliquée au ciel et au sol : Neige/Désert/rocailleux. Sur ces différentes planètes, des espèces animales identiques, des structures identiques, des adversaires identiques. Pour le reste : Rien, c'est le vide. Cet univers apporte tout de même 2 nouvelles espèces à l'univers : Les gentils Angara et les méchants Kert. Dans les 2 cas : Des espèces humanoïdes, parlant "l'humain", à la culture humaine. Des siècles de voyages pour ça : Décevant.
Opéra, comprenez le scénario et l'écriture des personnages, est ici relativement fidèle à la sainte trilogie. Si le scénario est très prévisible, les méchants méchants, notre héros/héroïne apporte de la nouveauté : Un/Une p'tit(e) jeune que l'on peut modeler suivant 4 grandes lignes : Sentimentale/Logique/Drôle/Professionnel. Ainsi, les échanges ne sont pas binaires et bien que nous soyons contraint à être un gentil, car la pragmatisme des précédents épisodes a complètement disparu, les dialogues sont globalement sympa. Ces dialogues se font d'ailleurs très souvent avec notre équipe, qui est là aussi très conventionnelle mais qui fait son boulot. N'oublions pas la 3ème "espèce", les Reliquats. Des robots au mystère-mystérieux fabriqués par de mystérieux alien. Ici, rien. Pas vraiment d'histoire. Notons que sur la scène de cette opéra, de nombreuses espèces fondatrices de la licence sont absentes : Quariens, Drells, Volus, Hanaris. Enfin, et par dessus tout : Qui a déjà assisté à un opéra sans musique ?! Ce point manque cruellement à l'aventure. Quelques mélodies ici et là mais absolument rien de mémorable.
Action est clairement le point le plus réussi du jeu. Les combats sont beaucoup plus nerveux, plus complexe à haute difficulté avec cette possibilité d'opérer à tout moment au changement de classe. L'arsenal et l'armurerie sont bien fournis et offre de réelles possibilités de personnalisation. ce qui amène donc au dernier point : Le RPG.
RPG, très présent dès le premier épisode, et ici en demie-teinte. Car le jeux de rôle prend tout son sens suivant 2 aspects : Les dialogues, déjà évoqué plus haut, et la personnalisation. Cette personnalisation, très efficace et libre sur notre avatar est complètement absente pour nos coéquipiers. Le joueur ne peut ni choisir leur équipement, ni leurs pouvoir en combat, ce qui est pourtant l'une des caractéristique majeure à tout bon RPG. Ainsi, le choix de notre équipe se base uniquement sur les affinités et les éventuelles attentes quant à leurs réflexions en jeu suivant nos missions.
En résumé : Déception mais pas sans espoir futur. Car même si à l'heure actuelle Bioware semble déjà délaisser le bébé, la conclusion de l'épisode présage l'arrivée de nouvelles espèces. Qui plus est, nos choix semble avoir un réél impact, non seulement sur la bataille finale mais aussi très certainement sur le prochain épisode.
J'ai donc décidé de créé un nouveau héro, cette fois-ci féminin, afin d'opérer à des choix que j'ai pu regretter, tout en augmentant la difficulté.