(Légère observation du jeu Médiévil.)

Alors très jeune, il s'agissait de mon tout premier jeu sur mon unique console. Je n'avais rencontré aucun autre jeu vidéo, et cette expérience allait forger - j'en étais convaincu ! - une grande partie de mon avis de jeunesse à propos du jeu console.

Médiévil, et pour le définir très simplement, est un jeu âgé qui exploite pourtant tous les bons domaines qui définissent aujourd'hui les piliers du jeu vidéo : une durée de vie confortable, des tableaux liés sans que nous tombions toutefois dans des similitudes ennuyeuses, un personnage attachant et un scénario complet et exploité à son paroxysme.

S'il vous fallait, dès demain, un jeu des années 90 souhaitant définir la PS1, je vous donnerais sans réfléchir Médiévil 1. D'abord, parce qu'il s'agit d'un tel monument que je ne peux détourner mon attention de lui lorsqu'il me faut résumer mes balbutiements dans le jeu vidéo. Ensuite, parce qu'il est devenu l'un des rares produits à vous procurer des sensations diverses (bien en-dehors du simple plaisir). Finalement, car il est un modèle pour ses frères "jeux de plateforme".

Vraiment, et subjectivement pour cette fois - puisqu'il s'agit tout de même de ma madeleine de Proust du jeu vidéo ! - Médiévil, je vous l'assure, saura vous plaire et vous convaincre. Pour les amoureux d'un combat féroce, certaines batailles volontairement épiques sauront vous rassasier (le final mérite un coup de projecteur). Si vous êtes de tendance calme et que vous préférez passer votre temps à exploiter le background du jeu, il vous suffira de rechercher les grimoires cachés astucieusement, qui vous offriront au fur et à mesure quelques informations croustillantes.

10/10 : Je voulais, tout au départ, introduire ma critique par les termes "Unique en son genre (...)". Il s'agirait d'une méprise, puisqu'un produit de 1998 ne mérite pas autant d'éclairages qu'un Half Life 2 au contenu à la fois plus haletant et plus soigné (que vive la technologie de notre décennie !). Pourtant, "unique en son genre" est tout de même une belle conclusion, à la fois pour mettre en exergue les formes plaisantes d'un tel jeu, mais surtout pour m'exclamer une dernière fois devant vous, en vous assurant qu'il s'agit d'un joyau de la PS1 !