(Légère observation du jeu Portal.)

Il me serait impossible de définir Portal objectivement, tant les artifices de ce jeu sont nombreux pour vous faire oublier la réalité en elle-même : il vous suffit de quelques minutes pour entrer dans la peau du personnage principal, et de vous laisser guider par une machine bien loin des stéréotypes habituels !

Portal est un jeu entier, et il conviendra tout particulièrement à ceux qui souhaitent gagner en logique (du moins, tenter de dépasser le Quotient Intellectuel d'un banc de moules), sans pour autant négliger l'ensemble qui gravite tout autour, signé Valve bien sûr. N'imaginez donc pas rencontrer un nouvel opus du Professeur Kawashima, bien loin de là !

Pour les contours du produit, il vous suffirait de vous référer aux quelques lignes daignant présenter le contenu du jeu : "Incarnez une femme, détenue semble-t-il dans un centre d'études, où l'on juge de vos capacités à manier un outil étonnant au-travers de tableaux particulièrement réfléchis."
Puisqu'il est question de détention et de jugement, vous conviendrez bien vite que le décor s'y prête avec goût : vous êtes cloisonné dans un univers particulier, et ainsi je le définissais plus haut, vous perdez rapidement la notion du temps et de l'espace. Quelques murs blancs, des ascenseurs, une once de technologie et cette intelligence articiflcielle qui vous observe feront de vous le gentil mouton, dévoué de façon infinie (ou presque !) aux différentes volontés de cette entité robotique.

En plus d'être une fable pertinente sur le conditionnement humain, il s'agit ni plus ni moins d'un jeu de plateforme pour lequel vous devrez troquer votre éternel désir de plomber des méchants contre cette ardeur féroce à redoubler de logique dans le but ultime de franchir des obstacles au bord des lois de la physique.

Finalement, Portal peut nous rappeler ces jeux divers, où nonobstant ces quelques bonds scénaristiques l'on retrouvait le même canevas de long en large : il faut bel et bien comprendre que malgré le scénario, rares seront les tableaux "uniques", et l'on se perdra bientôt dans une routine épuisante, voire ennuyante. Ne vous formalisez pas non plus devant la très, très courte durée de vie du produit [7 heures, personnellement] et de la simplicité de la majeure partie des tableaux, d'où une note sensiblement inférieure au maximum (que voulez-vous ? un jeu aussi intéressant mérite au moins deux fois plus de contenu !).

Pourtant, Portal conserve son rôle de leader dans les produits atypiques de Valve, tant par son désir de pousser le joueur à ses limites, que de lui donner à tout prix les moyens de lutter contre GLADOs ce robot infernal dont il faut taire le nom !

8/10 : Il s'agit d'un produit plaisant, à se procurer par tous les moyens tant ses "easter eggs" sont devenus cultes et incontournables dans le milieu du jeu vidéo (The Cake is a Lie, isn't it ?). C'est en quelque sorte un minuscule condensé des cinq dernières années de la "mode Valve" qui se réunissent en un seul et même jeu.