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Metal Gear Rising Revengeance en test, zan dessus dessous

Ah Raiden, souvenez-vous, on le découvrait en 2002 remplaçant le temps d’un épisode Solid Snake dans Metal Gear Solid 2. Déception, ce héros manquait de charisme et de tout un tas de chose qui ont fait criser littéralement les fans de la saga de Kojima. On le retrouve ensuite dans Metal Gear Solid 4, transformé en ninja cyborg donnant un coup de main à Snake au fil de son aventure. C’est finalement dans Metal Gear Rising Revengeance qui sera annoncé pendant la conférence E3 2009 que le héros androgyne reviendra sur le devant de la scène. Dès le premier trailer c’est le coup de foudre, ensuite s’ensuit un silence radio inquiétant avec des rumeurs d’annulation pour finalement revenir avec PlatiniumGames qui reprend le développement du jeu pour Kojima Production. Le drame démarre, le jeu m’attire moins, puis je mets les mains dessus lors de la dernière Gamescom et c’est de nouveau le coup de foudre. Finalement à l’approche de la sortie tant attendue la démo me refait douter de la qualité du titre et puis le jeu sort… Qu’en est-il réellement ? En chemin la version PC a disparue, mais PlatiniumGames spécialiste du genre a-t-il réussit à relever le défi ?

Pour ceux au fond de la salle qui n’auraient pas suivi le site depuis genre 6 mois et qui auraient raté nos nombreux contacts avec le jeu, je me dois de leur rafraîchir la mémoire. Metal Gear Rising Revengeance (que j’appellerai maintenant MGR tout simplement) est un beat-them-all, développé par PlatiniumGames (Bayonnetta, Vanquish, etc.) et Kojima Production (Metal Gear Solid). Le jeu vous place dans la peau de Raiden, protagoniste du deuxième épisode de la saga Metal Gear Solid transformé en ninja cyborg et pas vraiment de bonne compagnie puisqu’il a décidé de tout découper sur son passage.
L’histoire se déroule 4 ans après Metal Gear Solid 4, après la chute des patriotes, Raiden n’a toujours pas raccroché l’épée et travaille désormais pour la Maverick Security Consulting, une société de sécurité militaire privée. En charge de la sécurité d’un président africain, tout se complique lorsque les Desperados, compagnie privée, intervient elle aussi et fou un sacré souk en ville. Au passage Raiden se fait complètement étaler et le président qu’il doit protéger meurt. Bon chez nous on appelle ça un peu un fail, du coup Raiden l’a mauvaise et son coté philosophe de la guerre disparait pour placer dans nos mains de joueur violents (c’est bien connu), un mec qui n’hésite plus à découper ses adversaires et leur arracher la colonne vertébrale ! Ça leur apprendra.


Cette action d’ailleurs se nomme le Zandatsu et se trouve au cœur du gameplay. Sortis du coté classique de tous les beat-them-all, un coup fort, un coup faible et le saut, les combats s’articule autour de deux grands principes. Le Zandatsu est une sorte de bullet-time dans lequel vous passez en mode katana avec une caméra à l’épaule et un axe de découpe qui apparait à l’écran, tant que votre jauge d’énergie est pleine le temps ralentit, dès qu’elle se vide le temps reprend son cours normal. Pendant ce mode katana, un carré apparait sur l’adversaire en face de vous et si votre découpe passe dedans, vous pourrez alors vous emparer de sa cellule d’énergie en appuyant sur l’un des boutons de la manette.
Non seulement cela est jouissif d’éliminer un adversaire de la sorte, mais cela présente l’avantage de recharger entièrement votre barre d’énergie ainsi que votre jauge de vie. Vous trouvez cela un peu trop facile ? Eh bien non ! La première chose à prendre en compte est le niveau de difficulté, car plus le niveau sera élevé plus la zone de découpe permettant l’exécution du mouvement sera petite et plus la barre d’énergie se vide rapidement. Du coup, si en facile on passe son temps à enchainer les Zandatsu, dès le niveau difficile le rythme ralentit nettement plus vite, je ne vous parlerais même pas des niveaux très difficiles ou revengeance.

Le deuxième élément à prendre en compte lorsque l’on parle du gameplay est le contre. À chaque fois qu’un adversaire va vous attaquer, un scintillement rouge apparait à l’écran sur l’ennemi. Il faut alors enclencher le stick de mouvement vers l’adversaire en question et presser la touche de coup faible en la maintenant appuyée. Largement automatisé en mode facile, dès le mode normal il faut tout timer à la main et en fonction de certains adversaires l’apparition du scintillement ne signifie pas forcément que le moment est venu d’appuyer sur les boutons de la manette. En effet certaines attaques mettent du temps à être lancées. Du coup il faut maitriser le timing de manière parfaite pour bloquer tous les coups, sachant qu’au mode de difficulté le plus élevé même les soldats de base sont capables de bloquer vos attaques et de lancer un contre pour vous infliger 50 % de dégât.
Bon vous avez les bases du gameplay en tête, maintenant il faut que l’on parle des niveaux. Globalement il s’agit d’immense couloir très linéaire, mais ce n’est pas vraiment un problème ce qu’on cherche avant tout c’est défourailler. Le jeu de Platinium n’étant pas avare de détails cachés vous trouverez régulièrement des petites pièces permettant d’affronter quelques ennemis un peu plus coriaces que d’habitude. La progression se fait par zone à la manière d’un Bayonneta ou d’un Devil May Cry. Une fois tous les ennemis de la zone découpée en petits morceaux, vous obtenez un score ainsi que le temps enregistré pour réaliser ce nettoyage au couteau.


En fonction de votre efficacité et rapidité, le joueur se voit récompenser de points (les PC) qui pourront être dépensés pour améliorer armes, armures, équipement, combos et look de Raiden. Clairement dispensables en mode facile, il sera impératif de faire grimper les stats de votre ninja dès le mode normal sous peine de se faire infliger de lourde humiliation notamment par les boss. Loin d’être gadget, la montée en puissance de notre héros est clairement visible et même palpable, on devient puissance, mais ni trop vite ni trop doucement, la sauce prend et l’on se surprend même à refaire certaine zone du jeu pour gagner quelques points de plus avant d’attaquer le mode revengeance.
Le jeu est décomposé en fichiers mémoire qui correspondent à autant d’environnements différents et de boss différents. Et les boss une fois n’est pas coutume dans un Metal Gear sont juste fantastiques, ils sont tous différents proposant chacun une pattern unique, que ce soit l’un des Desperados ou encore les mechas en tout genre, chaque combat contre eux restera dans les moments les plus forts du jeu. Petite remarque concernant le boss de fin qui contrairement à bon nombre de jeux récents est loin d’être facile, la difficulté que j’ai éprouvé lors de ma première rencontre avec lui en mode normale était juste complètement disproportionné par rapport à tout le reste du jeu. Relativement frustrant j’ai repris le jeu en mode normal pour augmenter un peu la puissance de mon équipement avant de retourner l’affronter.


Loin d’être avare, le jeu proposera différents défis en plus de sa trame solo, par exemple récupérer les bras gauches des officiers ennemis en les découpant à l’aide du mode katana, trouver des ordinateurs ennemis disséminés dans les niveaux permettant de débloquer des missions VR comme dans tout Metal Gear. On a pu entendre un peu partout que la durée de vie du jeu était courte, c’est vrai dans un sens, il m’a fallu 2h15 au compteur pour terminer le mode facile (sans compter les cinématiques ni les quelques morts qui m’ont accompagné), mais ce genre de jeu ne se mesure pas sur un run. Comme tous les beat-them-all de la famille des Devil May Cry ou autre Bayonneta, le plaisir du jeu se trouve dans le défi de le refaire encore et encore pour finalement le terminer dans le mode de difficulté le plus élevé. À titre d’information, j’ai bouclé le jeu en facile, normal et difficile, il m’aura fallu dans l’ordre 2h15, 5h30 et 6h40 pour boucler ces trois run. Bien sûr encore une fois ceci n’est que le cumul du temps enregistré pour chaque zone et ne prenne pas en compte les cinématiques.
Je vous ai parlé du contexte un peu plus tôt, terminons par le scénario. Loin d’être révolutionnaire, il plaira certainement à tous les fans de la saga, avec ses complots, ses références à la saga et le côté futuriste cybernétique amorcé avec MGS 4. Globalement, il est structuré comme tous les Metal Gear avec son lot de petits retournements de situation prévisibles et sa situation critique. Ce qui choque en revanche ce sont les cinématiques, si dans Metal Gear Solid, Snake est un peu, presque, un humain ordinaire, Raiden lui fait dans le festival du grand n’importe quoi. Découpage de Metal Gear, saut de 30 mètres, course à la verticale, rien ne vous sera épargné, mais tant mieux nous sommes dans un spin off et l’action frénétique du titre et les répliques débiles, mais assumées des personnes collent parfaitement avec cet esprit de grand n’importe quoi.


Conclusion
Alors c’est bien beau tout ça, mais c’est bien ou pas ? Pour être honnête mon premier contact avec le jeu a failli tourner au drame, niveaux trop courts, pas intéressants, action trop coupée par des cutscenes. Mais à mon arrivé à Denver tout s’améliore, les niveaux sont plus plaisants et surtout plus longs, il y moins de coupures et l’action devient vraiment frénétique. Graphiquement très inégal en fonction des zones de jeu, le moteur de Platinium arrive vraiment en fin de course, mais fait son travail honorablement. Loin d’être le jeu de l’année et bourré de défauts, comme une caméra capricieuse par moments, le côté infiltration sensé être présent qui est tout bonnement ridicule, le jeu n’en reste pas moins ce qu’il est censé être, un concentré d’action éclair bourrin et jouissif à souhait. Le contrat est donc rempli, mon approche avec le jeu aura finalement été identique avec celle de son héros : Raiden et moi, c’est un peu je t’aime, je t’aime plus, et puis finalement je t’aime bien.
Delva
7
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le 4 nov. 2013

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