Ceci n'est absolument pas un "Remake". Juste le jeu original avec un mod graphique et une vue objective, le tout pour 80€.
(je précise que je n'ai jamais joué à MGS3 et que ce "remake" était pour moi l'occasion de le découvrir en 2025)
Le jeu commence alors que Snake et son cigare sautent d’un avion, sans oublier de faire une dizaine de saltos en l’air avant d’ouvrir son parachute. C’est évidemment ce que font tous les commandos en mission secrète c’est bien connu. Blague à part, tu sens direct que tu es un jeu qui repompe les films d’action un peu beaufs des années 2000, ce qui est compréhensible puisque c’est un jeu des années 2000 (et non pas un remake de 2025), mais allez, pourquoi pas. Une fois à terre, "Major Tom" (t’as la ref’ ?) va nous expliquer l’entièreté de la mission et son but via la radio de Snake en un plan fixe interminable. Parce que c’est évidemment bien mieux de le faire sur place, via un signal radio potentiellement interceptable par l’ennemi, que de la lui expliquer à la base, en vis à vis, dans une pièce sécurisée ! Bref, ensuite, Major Tom va expliquer à Snake (pas à moi, à Snake) que s’il veut grimper un arbre il lui faut appuyer sur la touche “A”. Quelle est cette enculade ? Alors oui évidemment ça passait en 2004 cette façon de faire un tuto, mais dans un remake de 2025, merci bien. Zéro immersion ! Enfin bon, après lui avoir expliqué deux trois autres touches et la manière de sauvegarder (pitié...), le plan fixe interminable continue avec une certaine “The Boss” qui nous dit des trucs bien trop mièvre pour un briefing de commando. Mais bon allez c’est l’époque qui veut ça, puis tu savais à quoi ressemblait l’écriture de Kojima avant de te lancer (t'as joué à DS2), prends sur toi.
Au bout d’un moment le jeu nous laisse enfin jouer et là, c’est la vraie désillusion. C’est à ce moment que tu comprends la douille sur la promesse de remake. Certes graphiquement ça ne ressemble plus à un jeu PS2, mais on ne peut pas en dire autant des animations qui sont datées as fuck ! Très vite tu t’aperçois que tu n’évolues que dans un couloir, et quand je dis “couloir” c’est un vrai couloir de deux mètres de largeur. Encore une fois, ceci n’est pas un remake ! Tu finis par croiser tes premiers ennemis qui sont tout bonnement incapable de te voir quand tu te trouves littéralement à leurs pieds. Ah mais oui tu es allongé et en treillis camouflage donc parfaitement invisible c’est évident (à ce niveau là la cape d'invisibilité d'Harry Potter aurait été plus crédible)... De toute façon ils ne sont pas non plus capables de te voir quand tu es debout à dix mètres d’eux ou que tu évolues accroché sous un pont de corde sur lequel ils se trouvent aussi. (Pont qu’évidemment ta progression fait se balancer de gauche à droite sans qu’aucun garde ne se dise que c’est bizarre.)
Enfin bref, on va arrêter là le massacre, le reste est du même acabit (très bien pour un jeu de 2004 mais un enfer pour un joueur de 2025), je me suis donc fait rembourser avant les deux heures fatidiques et j'écris ce billet d'humeur dans la foulée. “Bouh ! il critique un jeu auquel il n’a pas joué plus de deux heures !”. Alors déjà, non, mais ça m’a largement suffi pour me rendre compte à quoi j’avais à faire et je préfère garder mes thunes pour un vrai triple A contemporain, ou plusieurs jeux indés moins datés. Je précise toutefois que je ne critique évidemment pas le jeu de 2004 qui vivait avec son temps et était surement très bien pour l’époque. Le souci c’est que lorsque l’on te vend un remake à 80 balles, tu t’attends à avoir la même qualité de "remise au gout du jour" que les Resident Evil 2, 3 et 4 ou un Silent Hill 2 (qui coutaient d’ailleurs moins cher que ça), pas un bête remaster à la Oblivion qui ajoute un beau moteur graphique par-dessus le gameplay, les animations et la narration originale (et encore même Oblivion a fait un effort sur les animations). Si je voulais faire du retro gaming je sortirais ma PS2 de son placard et allez, ça serait gratuit au moins.
Ce qu’il faut en retenir c’est que contrairement aux remakes cités plus haut, qui permettaient aux personnes n’ayant jamais joué aux jeux originaux de découvrir les œuvres remises au gout du jour, Metal Gear Solid 3 n’est lui qu’un bête remaster qui ne plaira qu’aux personnes ayant joué au jeu en 2004, désireux de faire vibrer leur fibre nostalgique. Le tout, faut il le rappeler, pour le même prix sur Steam que m’a couté Death Stranding 2 sur PS5, bordel ! Une sacrée douille parfaitement orchestrée par Konami.
Je lui met tout de même deux points pour le mod graphique qui aurait eu un beau succès sur "Nexus Mods" (bien que moins beau que dans les tous premiers trailers très mensonger).