Mission Impossible ... 3

Enfant de la période Arcade, j'ai découvert la saga Metal Slug lors d'un séjour dans un hôtel dans lequel traînait une borne de Metal Slug premier du nom. En bon petit gamer que je suis, j'avais tout de suite été attiré par cette aventure si dynamique et si inspirée des cartoons qui m'avaient toujours amusé, en mélant tuerie de masse et humour.

Et c'est bien des années plus tard, profitant d'une période de solde sur le PSN, que j'ai acheté sur Vita le 3ème épisode de la saga, que je ne connaissais absolument pas (depuis le 1, je n'avais eu l'occasion de jouer qu'au 2).

Plus d'une quinzaine d'années plus tard - et c'est une grande force de ce jeu et de la saga qui l'entoure - la recette est la même et fonctionne toujours aussi bien. Dès les premières minutes, on est plongé au milieu d'une fusillade intense et jouissive, mais surtout particulièrement exigeante. Reprenant des bases de gameplay mille fois vues, MS3 est un "Go East". On ne sait pas pourquoi ni pour qui, mais notre objectif se trouve à droite de l'écran et séparé par des hordes d'ennemis tous prêts à mourir sous nos tirs, tout en nous pourrissant la vie au passage.

Pour cela, nos outils restent toujours les mêmes : des sauts, des grenades pour les ennemis les plus costauds (ou les mieux cachés) et un tir de pistolet classique, qui viendra à évoluer avec l'obtention de multiples bonus dans le courant du jeu.

La où Metal Slug 3 m'a fait redécouvrir cette série, c'est dans son incroyable richesse de contenu. Bon, il faut tout de suite mesurer ce propos. MS3, c'est une aventure unique qui se joue du début à la fin avec des continues en cours de run et pas grand chose d'autre. Mais à l'intérieur de ce run, il existe moult petites choses, comme autant de pépites, qui viennent ponctuer et faire varier votre aventure. Entre les nouvelles armes, assez nombreuses, les véhicules, assez nombreux, les transformations de votre personnage, assez nombreuses, les bonus un peu tarés (comme le singe et sa mitraillette ou encore le nuage qui lance des éclairs sur vos ennemis) ou encore les embranchements au fil de l'aventure, il y a finalement de quoi se mettre sous la dent.

Les embranchements, notamment, ont été pour moi un vent de fraîcheur bienvenu dans cette aventure, dans la mesure où ils permettent véritablement de varier le contenu de chaque mission. Un peu comme le contenu du premier StarWing qui menait inexorablement au même point mais permettait plusieurs voyages pour y parvenir.

Bien entendu, la plus grande force de MS3 reste son humour omniprésent et l'attention d'orfèvre donnée à chaque détail. Entre les animations des ennemis, les touches d'humour, les personnages et situations à découvrir (comme cet homme d'affaire que vous libérez et qui se fait téléporter par ses hommes de main), les détails du décors : Metal Slug 3 est, au-delà du jeu même, une séance d'exploration et de découverte à part entière.

Mais attention, il ne faudra pas rester trop attentif au décors, car Metal Slug 3 reste avant tout de l'arcade à l'ancienne, exigeante et ne pardonnant aucune erreur ou inattention. Et autant vous dire que des vies, vous allez en perdre ... Même en diminuant le niveau de difficulté du jeu. Entre les multiples ennemis, dont certains sont particulièrement relous (je pense aux grosses sauterelles par exemple) ou les bosses dont certains sont increvables (merci le boss final), le compteur de continues va s'exciter. Et réussir à marquer des points pour les prisonniers délivrés relèvera du miracle, puisque ce compteur repart de zéro à chaque vie perdue.

De l'action, de l'exigeance, souvent de la frustration et de l'énervement, mais pour mieux y revenir et découvrir toujours plus de détails qui tuent (eux aussi ...), voilà l'essence de Metal Slug 3, un jeu résolument arcade du début des années 2000, mais tellement solide qu'il reste jouissif et plaisant à jouer en 2015.

Bravo l'artis.... Merde, je suis mort ...