Modestie artistique

Hagard, j’avance doucement vers mon avenir. L’air autour de moi est irrespirable. Auréolé d'une lumière diaphane qui beigne entièrement la pièce, les ombres dansantes autour de moi ne semblent pas hostiles mais pas rassurante pour autant. Alors j’avance vers mon avenir, il se dresse maintenant là devant moi... Un monolithe noir horizontal. Il ne me restait plus qu’une chose à faire : Prier pour qu’ils aient encore des nuggets de poulet pour accompagner mon Big Mac.

Trêves de plaisanterie, cette intro n’est pourtant pas complètement hors sujet. Car toute l’histoire nous est contée de cette manière inutilement pompeuse. Cela peut avoir son charme mais je n’aime pas trop qu’on essai de me prendre de haut pour me raconter des choses basique ou terre-à-terre.

Ce n’est qu’un tout petit reproche. Le jeu charme immédiatement dès les premières secondes. Désorienté, tout n’est que bruit et fureur autour de nous. Une tornade approche. Notre fille Sophia est en danger, notre maison est sur la trajectoire. S’ensuit une réaction paternelle irraisonné, on se précipité dans la maison, ce qui va sceller notre avenir et sera peut-être une occasion de rédemption pour nos fautes passées.

Et on peut dire que Carlos Coronado envoi du très lourd dès le premier niveau du jeu, que ce soit artistiquement qu’au niveau de la mise en œuvre des énigmes. Malheureusement, si le coté artistique reste de haute volée quasiment tout au long de l’aventure ce n’est pas le cas pour les casse-têtes.

Basé sur quatre mécaniques (arbres qui dissipent la brume, les engrenages qui restaurent les ruines, fleurs qui font tombés la nuit et qui active les portails et corruption qui a le même effet) activable avec des sphères, j’ai l’impression que l’auteur est vite arrivé a bout d’imagination. Les niveaux ont beaucoup trop tendance a tourner autour des portails-communiquant entre eux dès le milieu du jeu. Cela est encore plus flagrant dans certains niveaux, qui peuvent se boucler en quelque minutes parce qu’il ne fallait faire qu’un tout petit truc.

Mind : Path to Thalamus est un ravissement pour les yeux, un beau voyage qui ne saurait être gâché par quelques énigmes redondante ou trop peu difficile.