Une balade soporifique dans le coton moelleux du déjà-vu


Il y a des jeux qui vous captivent dès la première minute. Et puis, il y a Mindseye, ce simulateur de somnolence interactif emballé dans du velours, où chaque pas semble amorti par une couette bien trop épaisse. Le gameplay ? Disons simplement que l’année 2013 vient d’appeler, et elle réclame qu’on lui rende son gameplay. Merci.


Tout dans la prise en main respire la poussière d’un vieux game design qu’on pensait enterré avec les premiers portages PS4. La lourdeur des contrôles donne l’impression de déplacer un mannequin IKEA sous sédatif, et les interactions sont aussi engageantes qu’un tuto Excel.


Côté personnage principal, difficile de passer à côté de cette copie conforme d’Asterion, le streameur au sourire en coin et au regard blasé. Le gars semble tout droit sorti d’une rediff Twitch, manette en main, prêt à râler sur son propre reflet pixelisé. Le plus troublant, c’est que personne dans la presse spécialisée ne semble tiquer. À croire que l'industrie a décidé de faire semblant de rien, en mode “c’est sûrement une coïncidence”.


Mais ne vous inquiétez pas, les clichés sont là pour vous rassurer : héros amnésique ? Check. Introduction mystérieuse et prétentieuse ? Check. Il ne manquait plus qu’un réveil dans une taverne médiévale, entouré de NPC aux noms imprononçables, et on avait la carte bingo complète de l’aventure générique.


Visuellement, le jeu se donne des airs de prestige, avec ses filtres pseudo-cinématographiques et ses plans lents sur fond de nappes musicales éthérées… mais ça sonne creux. Comme si on vous servait un plat sous cloche, pour découvrir en soulevant le couvercle qu’il s’agit juste d’un vieux sandwich triangle sans garniture.


Bref, Mindseye, c’est une expérience molle, qui tente de masquer son manque d’inspiration derrière une esthétique léchée et une posture “mindfuck” qui ne trompe personne. Ce jeu ne manque pas d’ambition, il manque juste d’un peu de fun, de prise de risque, et surtout… d’une bonne claque de modernité.

LEXCALVIN
1
Écrit par

Créée

le 19 juin 2025

Critique lue 64 fois

1 j'aime

2 commentaires

LEX IAmcritique

Écrit par

Critique lue 64 fois

1
2

D'autres avis sur MindsEye

MindsEye
LEXCALVIN
1

MOU COMME UN CABLE USB BAS DE GAMME

Une balade soporifique dans le coton moelleux du déjà-vuIl y a des jeux qui vous captivent dès la première minute. Et puis, il y a Mindseye, ce simulateur de somnolence interactif emballé dans du...

le 19 juin 2025

1 j'aime

2

MindsEye
Kannibal_Stan
1

Jeux vidéo IA mais sans le I

L'un des jeux les plus boomers que j'ai jamais vu. Parle d'IA, et est complètement fabriqué par une IA. Surtout les textes et dialogues. Tout est mou et chiant. On passe du temps en bagnole à...

le 24 juin 2025

Du même critique

The Alters
LEXCALVIN
1

TUEZ MOI ou TUEZ LES DEVS !

Ce chef-d’œuvre d’absurdité vidéoludique, cette symphonie dissonante de mauvaise ergonomie et de concepts pompeux mal exécutés. Un jeu qui, en l’espace d’une heure, m’a tellement lessivé mentalement...

le 18 juin 2025

3 j'aime

17

The Precinct
LEXCALVIN
1

ACAB LENT

Un jeu qui te vend du rêve façon GTA 80’s dans sa bande-annonce, avec poursuites, flingues, sirènes hurlantes et ambiance néon, pour au final te balancer en pleine face la plus morne des simulations...

le 27 juin 2025

1 j'aime

MindsEye
LEXCALVIN
1

MOU COMME UN CABLE USB BAS DE GAMME

Une balade soporifique dans le coton moelleux du déjà-vuIl y a des jeux qui vous captivent dès la première minute. Et puis, il y a Mindseye, ce simulateur de somnolence interactif emballé dans du...

le 19 juin 2025

1 j'aime

2