Trois ans après, j'ai testé Mirror's Edge
Avant tout, merci. Merci à Gabe Newell et son bébé Steam. Cette plateforme de téléchargement qui vient régulièrement violer mon portefeuille. Enfin non, pas violer, puisqu'il est consentant (et moi aussi). Bref, j'ai donc acheté ce Mirror's Edge 2€50 lors d'une promo, la bonne affaire.
Dans ce jeu d'action/aventure signé Dice et édité par EA, vous incarnez Faith, une « Messager ». L'histoire de Mirror's Edge se déroule dans une ville du futur où la politique y est tellement sécuritaire que des « Messagers » sont utilisés pour transporter des... messages (thank you Captain Obvious !) à travers la cité, en sautant de building en building.
Malgré ses 3 ans d'âge (sorti fin 2008 sur console et 2009 sur PC), ce jeu aux graphismes tout en cell-shading est toujours magnifique. C'est d'ailleurs selon moi son principal atout. Alternant plutôt bien les environnements, intérieurs ou extérieurs, Mirror's Edge joue à merveille avec les couleurs et dispose d'une direction artistique franchement sexy et d'une réalisation propre.
Autre point positif : son concept. Courir et sauter d'immeuble en immeuble en jouant les Yamakasi avec la police aux trousses a forcément quelque chose de grisant. Cette sensation est plutôt bien rendue par le jeu, notamment grâce à une construction des niveaux bien pensée, bien qu'un peu trop dirigiste. En effet, on manque peut-être un peu de choix et de chemins possibles dans son parcours. Mais l'impression de vitesse, d'agilité et de hauteur compense cela.
Beaucoup critiquent la courte durée de vie du titre. En effet, si vous ne recherchez pas les mallettes cachées dans les niveaux vous en aurez pour moins de 10h de jeu (sauf si comme moi vous avez deux mains gauches). Néanmoins ce défaut n'est pas si dramatique, car le jeu s'avère assez vite répétitif et ... frustrant. Personnellement j'y ai toujours joué par courtes séquences, avant de m'énerver et de jeter ma manette contre un mur. Car oui, Mirror's Edge est exigeant et bien des passages s'avèrent très difficiles (un enchainement de sauts millimétrés, un groupe d'ennemis cheatés, les deux réunis...etc.). Ajoutons à cette difficulté pas toujours très bien calibrée un scénario franchement anecdotique et des phases de combat perfectibles (certes ce n'est pas l'élément central du gameplay, mais quand même).
Au final j'ai attribué 7/10 à Mirror's Edge, car malgré ses défauts, cette aventure originale et colorée vaut la peine d'être vécue, surtout à un prix pareil. Faute de ventes suffisantes, aucune suite n'a été prévue, et c'est bien dommage. Même si pour l'intégrité de ma manette et de ma santé mentale (« Mais PUTAIN je l'ai attrapé le rebord là ! » « Oh COME ON tuyau de merde ! ») ce n'est pas un mal.