Mirror's Edge avait, sur le papier, beaucoup de choses pour plaire : un environnement original, un gameplay innovant, un sentiment de liberté et des graphismes flattant la rétine.
Dans cet univers pur, blanc, vous incarnez Faith, un messager, un espèce de pigeon des temps modernes. Dans une société hautement surveillée, vous et vos compagnons devez délivrer des messages secrets à travers la ville, tout en passant par les toits, là où le commun des mortels ne trouvent que vertige et fientes d'oiseaux !
Avant toute chose, le jeu m'a saoulé dès les premières minutes. Voilà, c'est dit ! Tout commence par un tutoriel, pour vous apprendre les bases de votre nouvelle profession de Yamakasi. Et là, le drame commence ! Toi, joueur pc, tu peux aller te sucer ! Le jeu est (évidemment) une adaptation console et si tu as le malheur de vouloir t'y adonner au clavier, tu vas souffrir, comme moi j'ai souffert. Car oui, dans sa grande malveillance, EA, avant de sortir le calvaire qu'est Origine, ne prenait même pas le temps de demander que les instructions à l'écran soit affichées selon les touches que tu as bindés ! Non, bien sûr que non, tu dois appuyer sur le A vert ou le X bleu. Ensuite, dans le tutoriel, vous devez répétez les mouvements de votre entraîneur. Rien de bien difficile au départ, mais quand vous devez faire un demi-tour en courant sur un mur pour vous projeter sur la plate-forme en face, c'est une autre histoire. Pourtant, je l'ai fait, j'ai atteint cette plate-forme mais non, je n'ai pas fait comme le jeu l'indique ! Mais comme il n'indique rien et que l'exemple est donné à la troisième personne mais qu'on joue à la première personne, je n'ai jamais rien compris. Après 25 essais infructueux (durant lesquels on revoit 25 fois l'entraîneur refaire la séquence), j'ai donc quitté le tuto, écoeuré, pour me lancer dans l'Histoire !
Le mode histoire, tout commence donc bien car voici ma première mission ! Je suis libre, je saute comme un singe, d'immeuble en immeuble, faisant fi de la sécurité et évoluant dans cet environnement épuré et lumineux.
Puis, la seconde mission, où se dévoile le scénario. Et c'est là que tout part en couilles !
Tenez-vous prêts à connaître les, à la fois, meilleurs et pires flics au monde ! Car dans Mirror's Edge, vous avez les flics au cul H24 ! Ils vous lâchent JAMAIS ! Toutes les putains de missions (ou chapitres, appelez ça comme bon vous semble) se passent avec une armée de GI qui vous colle au cul comme un vieux chewing-gum à vos baskets ! Les meilleurs flics du monde car ils vous repèrent à 400m alors que vous êtes sur les toits. Pas question d'appréhender le suspect, les balles sont gratos dans la ville, ils vous canardent dès qu'ils vous voient ! Aucune sommation, enfin si, mais quand ils ont déjà tiré chacun 20 chargeurs, c'est pas sûr que je vais m'arrêter ! Les pires aussi car ils visent comme des nouilles ! Imaginez une petite mamy toute frèle atteinte de parkinson essayant de vous tirer dessus avec un magnum .45 et sa cataracte ! Les balles pleuvent mais vous touchent rarement. Donc POURQUOI Y A DES FLICS DANS CE BÊTE JEU ?????
Ensuite, second point obscur, la liberté d'action et le gameplay. Car oui, ce n'est pas parce que le monde est ouvert que vous allez faire ce que vous voulez. Vous devez toujours aller du point A au point B, et il n'y a pas 35 chemins pour y arriver. Ok, on peut passer par le toit du petit cabanon ou le contourner, GROS CHOIX, GROSSE INFLUENCE SUR LE JEU ! Ensuite, Faith peut faire une chiée de mouvements, mais à quoi ça sert ? Vous allez toujours sauter, rouler, glisser et vous accrocher. C'est tout ! Tomb Raider serait à la première personne, ben ce serait Mirror's Edge ! Voilà, y a 4-5 mouvements qui servent. Les autres, ouais ils sont peut-être utiles dans le mode Time Attack, mais je l'ai pas essayé, je devrais, ça doit être ça le point fort du jeu, mais j'en pouvais plus !
Ensuite, les sauts. Personnellement, j'ai trouvé ça difficile. J'ai parfois tourné pendant 10 minutes avant de me rendre compte qu'on pouvait sauter sur le toit d'à côté, qui me paraissait vachement loin quand même ! Y a le "sens urbain" dans le jeu, un système qui affiche en rouge les éléments que vous pouvez escalader, atteindre,... mais il n'affiche pas tous les éléments. De plus, certains niveaux se passent dans des intérieurs, et là où tous les métaux sont rouge-orangé ! Vachement pratique pour distinguer les passages !
Car oui, parlons des couleurs et des graphismes ! Esthétiquement, le jeu est vraiment beau, c'est une de ses points forts ! Mais cette luminosité ! J'ai dû baissé le gamma presqu'au minimum pour ne pas avoir l'impression de regarder un spot ! C'est tellement clair et lumineux qu'on voit pas les surfaces des toits ! On a l'impression de marcher sur un bloc sans texture. Je peux comprendre en extérieur, mais en intérieur c'est pareil. Y a des couloirs qui dont hypers lumineux, avec des NEONS ! Des phares au xénon oui ! C'est trop, même si c'était une façon de montrer l'avancée technologique de la ville, et j'en doute fortement ! Enfin pour ce point, en parlant des graphismes. Si vous avez du lag, c'est normal, votre pc ne peut pas faire tourner Mirror's Edge au maximum. Même avec une config performante et actuelle ! C'est impossible. Y a tellement de fondus, de lumières et de blur que ça rame, tout simplement ! Pourquoi faire un jeu qu'il est impossible de faire tourner à plein régime 4 ans après sa sortie !
Je me tairai au niveau du scénario, mais je l'ai trouvé évident, ridicule et offrant les deux "boss" les plus stupides qu'il m'ait été donné d'affronter au cours de ma vie de gamer (mention spéciale pour le "boss" de fin de jeu) !
Au final, Mirror's Edge aurait pu être un excellent jeu, en travaillant un peu plus sur la notion de distance, en offrant un scénario plus fouillé et en diversifiant davantage les phases de jeu ! Mais l'action redondante, la présence ininterrompue de flics pête-couilles et le scénario digne d'un épisode de [insérez ici le nom d'une série quelconque] en font un jeu que je n'ai pas apprécié. J'ai mis une note objective pour le test, mais subjectivement, Mirror's Edge n'en obtient même pas la moitié !
