Monster Hunter Rise
7.6
Monster Hunter Rise

Jeu de Capcom et Nintendo (2021Nintendo Switch)

Monster Hunter Rise, dernier opus de la franchise devenue célèbre de Capcom, et sorti sur Nintendo Switch (et désormais PC), est un excellent jeu. Il a tout d'un Monster Hunter digne de la série, a su modernisé certaines choses... Mais pour plusieurs raisons, après Monster Hunter World, il m'a paru être un retour en arrière assez conséquent.


Je ne m'attarderais pas trop sur l'aspect graphique du titre, car il est plutôt impressionnant pour les standards de la console de Nintendo, et sur PC il doit être encore plus joli. C'est sur sa structure que je l'ai trouvé trop Old-school, comparé à un World qui a mis la barre très haut sur les changements faits dans la série. En fait, Monster Hunter Rise me donne l'impression d'un épisode plus typé « Arcade », où tout est fait pour le fun immédiat, mais où l’on oublie la lenteur de la chasse, pour se concentrer sur la rapidité de l’action, au détriment d’une lenteur qui me plaisait énormément dans la série.


Je me demande même si à l’avenir, Capcom ne va pas faire un opus moins ambitieux mais plus rapide et fun, entre deux épisodes plus conséquents, et lourds. Le retour en arrière dont je parlais se ressent lorsque nous suivons « L’histoire » du jeu, qui n’en est pas vraiment une. Les Monster Hunter sont des jeux où l’histoire a une place inexistante, voire presque inutile, mais j’ai toujours apprécié la mise en scène des monstres, les rendant destructeurs, faisant craindre la moindre nouvelle créature que l’on rencontre. Autant être clair : Rise a échoué là dessus. Son monstre iconique, le Magnamalo, est très mal mis en scène. J’aurais même trouvé intéressant que ce gros monstre tue quelqu’un, comme le chef du village (ça aurait été un super twist !), le rendant menaçant d’un point de vue scénaristique.


Une fois ce monstre vaincu, la coutume de la série veut qu’on tombe de « Charbyde en Scylla », comme la quête référencée à la mythologie grecque aime le dire : De nouveaux monstres plus fort apparaissent, un nouveau super boss qui va nous causer des ennuis. Et bien, ce (ou ces, en réalité), super boss, ne sont pas si impressionnant, malgré des idées de combat amusantes. Ils sont même... Plutôt moches ? Bien que la beauté soit subjective, donc je suis forcément biaisé. Je tiendrais une mention spéciale au monstre araignée dont le nom ne me reviens pas, magnifique et monstrueux, très bien réussi. Un des combats haut niveau qui m’a le plus intéressé.


Un détail m’ayant ennuyé dans le grand camp, est la répartition des quêtes. D’habitude, les quêtes sont montrées du plus faible au plus fort, en suivant la liste. Cette fois, c’est un peu mis en bordel, il faut regarder la prime du monstre pour savoir qui est le plus fort, ce qui surprends quand on les affronte pour la première fois. D’autres aberrations existent, certains monstres sont classés trop à des rangs trop élevés ou trop peu élevés. Le loot d’équipement se fait aussi un peu trop rapidement, il y a besoin de moins d’implications pour se forger l’équipement désiré, rendant le tout un peu trop... Insensé à mon goût. Mais tout ça est réfléchi : ça va dans l’immédiateté voulue par le titre.


Car je râle, mais il y a des très bons côtés à ce jeu. Si je n’apprécie pas tant que ça qu’on voit les monstres à l’avance sur la carte, force est de constater que les déplacements ont été rendus très fluides, grâce aux filinsectes, de petits grappins qu’on peut utiliser quand on veut. Escalader des pans de murs n’a jamais été possible, mais là, on peut monter où on veut dès qu’on maîtrise le système de déplacement. En fait, on est même parfois trop mobiles pour les anciens monstres de la série, qui ont l’air si rigide, par rapport à certain nouveaux (Bien que de nouvelles attaques leur ont été ajoutés).


Les armes et armures sont toujours aussi belles, sur ce point rien à redire. Tout comme le village de Kamura, et ses personnages au chara design attrayant, du chef du village bourru, les jumelles amies d’enfance de nôtre avatar, la jeune vendeuse de nourriture (n’oubliez jamais de manger dans un Monster Hunter, ça vous donne des boost bien trop précieux!), ou ce ninja qui se la joue cool et beau gosse. Mais justement, les personnages sont si bien designé, que j’ai trouvé très dommage de ne pas les voir dans une mise en scène meilleure, digne de ce qu’avait offert World. Ce n’était pas la panacée, la mise en scène n’y était pas fascinante, mais tout était fait pour que nôtre personnage ait une vraie montée en puissance, pour que les monstres rencontrés soient plein de tensions, et l’attachement au personnage était intense. Là, bien qu’ils étaient beaux, c’étaient des coquilles vides, sans véritable intérêt ni attachement.


Les zones à parcourir en jeu sont très verticales, pleines de petits secrets, bien qu’on n’échappe pas aux habituels : Volcan, marais, forêt, plaine. Disons que c’est assez joli et bien fait pour ne pas s’en plaindre.


Pour le contenu, il n’y a pas à se plaindre. Certains râleront de la quarantaine de monstres, pas tous fascinants qui s’y trouvent, mais c’est déjà beaucoup pour un épisode n’ayant pas reçu son extension. Car pour ceux qui compareraient à Iceborne, ou encore aux versions ultimate des précédents jeux sortis, seules versions disponibles pour nous en occident : Il est ridicule de comparer des versions au contenu déjà ajouté, à un jeu sorti Vanilla, sans ajout supplémentaire. D’autant que son extension arrive fin juin, et que depuis la sortie, de très nombreuses quêtes d’événements ont été ajoutées, des monstres post-game y ont été mis, venant d’anciens jeux. Non, si on peut reprocher bien des choses à Rise, ce n’est pas sur son contenu qu’il est possible de taper.


Ai-je aimé Monster Hunter Rise ? Et bien, oui. Comme tous les jeux de cette série. Je suis fasciné par le fait que même un épisode que je puisse ne pas trouver génial, me plaise. Car il y a trop de bonnes choses dedans pour dire que c’est un mauvais jeu. Il m’a juste l’air d’un retour en arrière, après un épisode ambitieux qui a mené la série à un tout autre niveau. Jouez-y si vous aimez la licence, essayez le si vous ne l’aimez pas : Car Rise a le bon goût de rendre certains aspects rébarbatifs, bien plus attrayants, car plus rapides à prendre en main. (Oui, ma conclusion c’est d’y jouer quoiqu’il arrive, car Monster Hunter est une série beaucoup trop bonne pour être ignorée, et oui, je fanatise complètement. J’assume.)


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Excellia
8
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le 7 avr. 2022

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Excellia

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