Sans Sega Sports, c'est mort...

Alors que NBA 2K premier du nom continue aujourd'hui de procurer un réel plaisir, je trouve que ce troisième opus ne présente plus aucun intérêt.

En effet, en raison de sa patte tout à fait exclusive et de sa façon bien à lui d'envisager les jeux de basket (et de tennis), l'ancien studio Sega Sports a su offrir à son NBA 2K une grande fraîcheur, encore effective de nos jours.

C'est avec un talent indiscutable qu'en l'an 2000, les développeurs dévoilaient leur titre, parfaite fusion entre arcade et simulation.

Les animations pleines de lumière, l'aspect ultra-nerveux, les percées spectaculaires dans la raquette, les bruitages si particuliers... Le grand frère ultime de la célèbre série s'imposait comme un pur condensé de fun, enchaînant les actions ébourrifantes à un rythme effréné.

NBA Jam version simulation, ou simulation version NBA Jam ?

Peu importe, ce NBA 2K transpirait le basket bad ass. Officiellement académique mais officieusement insolent et bourrin.

Malheureusement, avec 2K3, oubliez tout ça.

Le jeu est une simulation qui, en dépit de ses qualités, est de facto obsolète, rendue fade et lambda de par son grand âge.

En effet, le revers de la médaille lorsqu'on produit un jeu trop sérieux et trop réaliste est que ce dernier risque de vieillir très vite et très mal.

Il en va ainsi pour les simulations qui, par définition, reposent bien plus sur la performance graphique que les oeuvres qui, à contrario, se démarquent davantage par un gameplay plus original et authentique (voir un poil déjanté ou même louffoque.).

Auriez-vous l'idée saugrenue de faire transiter un Virtua Tennis premier du nom vers une simulation, l'affublant d'un gameplay soudainement réaliste, presque académique... ?

Non évidemment. En tout cas pas moi.

Virtua Tennis n'est pas flatté aujourd'hui par ses graphismes (et encore moins son réalisme) mais par ce qui le rendait unique (le hard rock wtf qui n'avait rien à faire là, les coups freestyle improbables et totalement inattendus, les échanges en volées bourrins interminables...).

Malheureusement, c'est exactement le sort qu'a connu la licence NBA 2K, et ce dès ses premières heures. Les développeurs ont opté pour une direction simu.

Résultat ? Des jeux qui impressionnent lors de leur sortie, mais qu'on oublie totalement l'année suivante.

C'est le syndrome des jeux klee-nex.

Remplaçables, jetables et par conséquent, dispensables.

CELA DIT, je ne dis pas que ce NBA 2K3 est un mauvais jeu. Soyons clairs sur ce point et évitons donc les quiprocoquos.

Mon conseil : vous voulez du retro gaming de qualité ?

Trouvez une Dreamcast et prenez-vous NBA 2K. Il vous occupera probablement bien plus que cette simulation d'une autre époque qui manque cruellement de caractère.