Ni No Kuni 2 : Une aventure royale dans l’autre monde

Après un premier Ni No Kuni à l’univers enchanteur à l’ambiance très Ghibli, Level 5 nous propose un nouveau voyage au sein d’un monde différent du précédent, malgré quelques références au premier opus.

Le jeu commence après une première cinématique surprenante nous présentant l’un des principaux protagonistes de l’histoire, transporté dans l’autre monde suite aux événements survenus lors de ladite cinématique. Celui-ci se retrouve ainsi dans le royaume de Carabas où il arrive juste à temps pour empêcher l’assassinat du jeune roi Evan (un mistigris) par un coup d’état provoqué par les ratocrates.  À la suite de tout cela, les deux individus s’échappent du palais, et c’est là que commence enfin l’aventure d’Evan et Roland, qui vont partir dans une quête pour bâtir un nouveau royaume et explorer un monde où le mal semble plutôt présent.
Scénario somme toute classique mais qui fonctionne plutôt bien. Les événements s’enchainent de façon assez prévisible et peu d’éléments parviennent à maintenir le suspens très longtemps.
Mais venons-en maintenant aux membres de notre équipe d’aventuriers. Seuls quelques uns seront présentés ici histoire de ne pas spoiler l’ensemble des membres. Tout d’abord, nous avons Roland, représentant de « notre » monde se retrouvant téléporté dans un monde merveilleux où la magie est chose courante. C’est un personnage charismatique, fort, intelligent et qui s’adapte rapidement aux situations qu’il rencontre (il n’est d’ailleurs pas trop perturbé par sa téléportation au sein d’un autre monde). Vient ensuite Evan, jeune roi mistigri chassé de son trône. Evan est un jeune homme fort qui ne craint pas d’aller de l’avant malgré les événements auxquels il fait face au début de l’aventure. Il possède une forte conviction et un grand désir de faire prévaloir la paix dans le monde, ce qui peut faire sourire à cause de son jeune âge mais qui est une idée très sérieuse. Vient ensuite Hélio, qui est en quelque sorte le remplaçant de Lumi dans le premier opus. Il tient bien son rôle d’assistant et possède à humour assez salace qui fait son office. Je présenterai pas les autres protagonistes pouvant rejoindre le groupe afin de laisser le plaisir de la découverte aux personnes n’ayant pas fait le jeu.
En ce qui concerne les modes de jeux, ceux-ci sont plutôt variés avec trois modes distincts possédant chacun leurs qualités et défauts. Le premier est une aventure comme on en trouve dans tous bon RPG qui se respecte où les personnages vont de ville en ville tout en explorant des donjons pour rencontrer d’autres individus et ainsi faire progresser l’histoire jusqu’à son dénouement. L’aventure est assez longue même si elle peut être réalisée assez rapidement si l’on ne prend pas le temps de profiter du contenu annexe.
Le second mode est une sorte de mode bataille où l’on contrôle quatre escadrons aux différentes capacités que vous pouvez recruter au fur et à mesure du jeu. Dans ce mode de jeu le but est assez simplement d’anéantir l’ensemble des unités adverses. Pour cela vous pouvez vous contenter d’utiliser vos unités en les opposant à celles de l’adversaire en tenant comptes des faiblesses/résistances propres à chaque unités ou bien en utilisant diverses aides comme la construction de tourelles, de canons ou encore de camps boostant vos troupes. En plus de cela une jauge de boost est présente, pour augmenter les capacités offensives des soldats, qui se remplie au fur et à mesure des ennemis éliminés. De plus, vos unités disposent de compétences uniques permettant de prendre l’avantage lors de ces batailles. À savoir que seulement quelques unes sont obligatoires pour faire progresser l’histoire, le reste faisant partie du contenu annexe. Le principal défaut de ces batailles réside dans la difficulté de celles-ci avec certaines qui sont beaucoup trop faciles et d’autres où c’est tout l’inverse avec des batailles à faible niveau nécessitant pourtant un niveau élevé pour les réaliser.
Enfin, le dernier mode de jeu est le mode royaume. Celui-ci est un mode de gestion, en partie optionnel, puisque certains éléments de ce mode sont là aussi obligatoires à la progression du scénario. Dans ce mode, vous construisez donc simplement votre royaume à l’aide de PO (la monnaie du royaume différente de la monnaie de jeu) et grâce à des pnj que vous recrutez tout au long de vos pérégrinations. Ces différents personnages disposent de talents permettant la construction de tel ou tel bâtiments. Ces mêmes talents permettent aussi la réalisation de recherches au sein de ces mêmes bâtiments. Ces recherches sont intéressantes car elles permettent de faciliter la récolte d’objets, d’améliorer les troupes du mode bataille, de renforcer les capacités d’Hélio, de forger des équipements, d’apprendre des sortilèges et tout un tas d’autres possibilités.
Ni No Kuni 2 est un jeu avec énormément de contenu annexe. On peut noter, en plus de ces trois modes, la présence de minis labyrinthes à traverser pour une quête annexe. Toutefois, on peut lui reprocher une certaine répétitivité au niveau des quêtes annexes qui se ressemblent quelque peu dans leur déroulement et peuvent donc lasser le joueur.
En ce qui concerne l’évolution des personnages, celle-ci est classique, vous gagnez de l’expérience en éliminant les ennemis, et en renforçant leurs équipements. C’est là que les recherches du royaume sont utiles avec les améliorations de sorts et d’équipements. Pour ce qui est des combats, fini les familiers et place à la force brute. Vous disposer de deux boutons, un pour les attaques rapides et l’autre pour les attaques puissantes. En plus de cela vous pouvez assigner jusqu’à quatre compétences (physiques ou magiques) qui vous font utiliser des points de magie. Pour vous épauler au cours de vos luttes, des mousses, petites créatures s’apparentant à des esprits, peuvent être utilisé (jusqu’à quatre sur le terrain). Ces petites créatures disposent de compétences passives et actives pouvant augmenter vos statistiques, vous soigner ou encore provoquer des grosses attaques sur vos adversaires. Pour déclencher ces dernières, il suffit d’aller dans un cercle que les mousses font apparaitre et d’appuyer sur la touche correspondante. On notera cependant, comme pour le mode royaume, des problèmes d’équilibrage au niveau de la difficulté avec des combats pouvant être très (trop) faciles alors que certains combats se déroulant quelques minutes seulement après sont beaucoup plus difficiles à remporter. Peut-être la mise à jour rajoutant des difficultés de jeu corrige-t-elle cela ? 
Concernant la durée de vie, celle-ci dépend principalement de votre façon de jouer. L’histoire principale en elle-même n’est pas vraiment longue, une vingtaine d’heure tout au plus. Mais si vous faites l’intégralité du contenu annexe, la durée de vie peut augmenter jusqu’à 80h minimum, sachant que certaines tâches peuvent prendre beaucoup (trop ?) de temps (notamment la récolte de matériaux très longue car étant aléatoire).
Pour ce qui est des aspects plus techniques, le jeu est très même si on voit bien que le jeu a perdu la patte Ghibli, hormis pour ce qui est du design des personnages. La représentation en Chibis des personnages sur la carte du monde est très mignonne On peut toutefois noter quelques légers ralentissements notamment sur la carte du monde. Pour ce qui est de la musique, quelques morceaux restent en tête mais de façon générale celle-ci ne m’a pas vraiment marqué.
En somme, Ni No Kuni 2 est un très bon jeu avec une bonne durée de vie, des personnages attachants et des modes de jeux variés permettant d’alterner et de ne pas trop s’ennuyer. Malgré tout, un certain sentiment de répétitivité s’installe parfois et les rebondissements restent prévisibles. La réalisation du jeu est bonne, hormis les quelques ralentissements présentés ci-dessus. Dernière précision d’ailleurs mais pas des moindre, celui-ci peut tout à fait être fait sans avoir joué au premier.